22 January 2013
Malgré l’offensive française, des chances de dialogue subsistent au Nord‑Mali. Selon nos informations, des membres du groupe islamiste touareg Ansar Dine, en désaccord avec la ligne de l’actuelle direction, tentent actuellement de constituer un groupe autonome. Discrètement, Alger encourage l’initiative. Mais pour l’heure, les Algériens restent prudents, surtout après avoir échoué à convaincre Ansar Dine de se démarquer clairement d’Aqmi et du Mujao. « On observe. On n’est pas encore parvenu au stade des discussions », explique une source gouvernementale algérienne.
Alger attend de voir si ces éléments parviendront à s’entendre sur une plate‑forme claire : combattre les groupes terroristes, notamment Aqmi et le Mujao, et respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale du Mali. Dans ce cas, « ils seront qualifiés pour parler au nom des Ifoghas et nous les aiderons », ajoute notre source.
Le 18 janvier, une source diplomatique algérienne expliquait au quotidien El Watan les raisons de la rupture avec Ansar Dine. « Pour nous, en tombant sous l’emprise de son aile djihadiste, Ansar Dine s’est totalement disqualifié. En s’associant avec les groupes terroristes qui ont attaqué la ville de Konna, il a franchi le Rubicon en choisissant clairement le camp des terroristes. Nous le considérons désormais comme tel, au même titre qu’Aqmi et le Mujao ». Des sources proches du dossier, citées par le même journal, ont affirmé que « l’Algérie pèsera de tout son poids pour que les chefs d’Ansar Dine soient, à l’avenir, tenus à l’écart des tractations qui auront lieu entre le gouvernement malien et les représentants des populations du Nord‑Mali sur l’avenir de l’Azawad ».
Des modérés d’Ansar Dine tentent de constituer un nouveau groupe
http://bamada.net/des-moderes-dansar-dine-tentent-de-constituer-un-nouveau-groupe/
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