Mali: Washington appelle à ne pas lancer de représailles contre les Touaregs.
Mali: Washington appelle à ne pas lancer de représailles contre les Touaregs.
Washington s’est fait l’écho mercredi d’appels exhortant la population des zones libérées du nord du Mali à ne pas exercer de représailles contre les Touaregs ou les autres minorités ethniques, accusés d’avoir soutenu les islamistes armés.
Les troupes françaises se sont emparé mercredi de l’aéroport de la ville de Kidal, quelques jours après avoir repris Gao et Tombouctou, après trois semaines d’une campagne rapide.
La diplomatie américaine s’est félicitée mercredi de la rapidité de l’offensive, mais a mis en garde contre les défis qui restent encore à relever.
« Nous nous faisons l’écho des appels lancés par les Maliens et les Français exhortant les citoyens maliens à ne pas exercer de représailles contre les Touaregs ou d’autres minorités ethniques », a déclaré la porte-parole du département d’Etat Victoria Nuland.
Il faut désormais « non seulement s’assurer que ces villes qui ont été reprises peuvent être tenues, mais aussi que la mission internationale suive l’avancée des forces maliennes et françaises pour stabiliser le nord du Mali, pour poursuivre les rebelles, pour s’assurer qu’ils ne peuvent pas revenir et se regrouper », a-t-elle poursuivi.
Les tensions sont très fortes dans le Nord entre, d’un côté, les minorités arabe et touareg, dont les membres sont très largement majoritaires dans les groupes islamistes armés, et de l’autre les Noirs, majoritaires au Mali.
Les Etats-Unis ont affecté quelque 96 millions de dollars d’aide pour les forces africaines qui doivent prendre le relais de l’armée française.
Washington appelle également le gouvernement intérimaire de Bamako à organiser aussi vite que possible des élections, mais « elles ne peuvent pas être tenues tant qu’elles ne sont pas techniquement faisables », a reconnu Mme Nuland.
Le Parlement malien a adopté mardi une « feuille de route » politique pour l’après-guerre. Ce document prévoit notamment une discussion avec certains groupes armés dans le cadre de la « réconciliation nationale » et prévoit des élections d’ici au 31 juillet.
« En termes de sécurité, il serait important de respecter cet objectif », a commenté Mme Nuland.
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