Figaro
Un Casque bleu nigérian en mission au Darfour en mars 2009. Crédits photo : © Zohra Bensemra / Reuters/REUTERS
VIDÉO - Des discussions ont été engagées à l'ONU pour permettre le déploiement de Casques bleus au Mali, une fois le nord du pays stabilisé par l'intervention des militaires français et africains.
Des Casques bleus bientôt au Mali? L'envoi de «soldats de la paix» dans ce pays fait l'objet de discussions à New York et pourrait être débattu dans quelques jours au Conseil de sécurité même si un tel déploiement n'interviendrait pas avant la fin de l'offensive contre les mouvements djihadistes dans le nord du pays.
«La France y est favorable sur le principe et nous y prendrons notre part le moment venu», déclare le porte-parole du Quai d'Orsay, Philippe Lalliot, en soulignant toutefois que «ce type d'opération ne peut être envisagé que dans un environnement stabilisé», ce qui n'est pas encore le cas. «Aujourd'hui, ajoute-t-il, nous sommes dans le temps de la Misma», les forces africaines de soutien au Mali, actuellement dépêchées sur le terrain.
Le ministre de Défense, Jean-Yves Le Drian, interrogé jeudi sur France Inter, a également accueilli positivement cette perspective qui présenterait des avantages politiques, en manifestant le soutien de la communauté internationale, ainsi que financiers. Toutefois, outre la sécurisation du nord du Mali, un tel projet nécessite, entre autres préalables, le feu vert d'interlocuteurs clés, tels que la Russie et l'Algérie. L'ambassadrice américaine à l'ONU, Susan Rice, a déjà dit qu'elle voyait d'un bon œil cette initiative. Mais celle-ci pourrait prendre des mois avant de se concrétiser, préviennent des diplomates.
À terme, cette force onusienne pourrait compter de 3000 à 5000 hommes, indique les diplomates. Mais à ce stade, ses contours demeurent flous. «La définition, le périmètre, le mandat, le calendrier doivent être discutés aux Nations unies en lien étroit avec les organisations africaines», souligne le porte-parole du Quai d'Orsay. Côté français, on invoque plusieurs exemples réussis de «transformation» d'opérations militaires en mission onusienne de maintien de la paix, en Côte d'Ivoire notamment.
Les troupes africaines déjà déployées pour aider les militaires français et maliens pourraient ainsi rester sur place et être incluses dans une force onusienne de maintien de la paix, souligne un diplomate. Un encadrement de la Misma par l'ONU, fait-on valoir, permettrait de clarifier le financement et peut-être de mieux surveiller le respect des droits de l'homme, ce qui reste à prouver. Alors que de nombreuses exactions ont déjà été constatées, des observateurs internationaux des droits de l'homme doivent arriver sur place. Mardi, le premier ministre Jean-Marc Ayrault a appelé à leur «déploiement rapide». Ils se font toujours attendre.
«La France y est favorable sur le principe et nous y prendrons notre part le moment venu», déclare le porte-parole du Quai d'Orsay, Philippe Lalliot, en soulignant toutefois que «ce type d'opération ne peut être envisagé que dans un environnement stabilisé», ce qui n'est pas encore le cas. «Aujourd'hui, ajoute-t-il, nous sommes dans le temps de la Misma», les forces africaines de soutien au Mali, actuellement dépêchées sur le terrain.
Le ministre de Défense, Jean-Yves Le Drian, interrogé jeudi sur France Inter, a également accueilli positivement cette perspective qui présenterait des avantages politiques, en manifestant le soutien de la communauté internationale, ainsi que financiers. Toutefois, outre la sécurisation du nord du Mali, un tel projet nécessite, entre autres préalables, le feu vert d'interlocuteurs clés, tels que la Russie et l'Algérie. L'ambassadrice américaine à l'ONU, Susan Rice, a déjà dit qu'elle voyait d'un bon œil cette initiative. Mais celle-ci pourrait prendre des mois avant de se concrétiser, préviennent des diplomates.
3000 à 5000 hommes
L'idée n'est pas tout à fait nouvelle. Fin décembre, le Conseil de sécuritéavait approuvé la création de la Misma, chargée d'aider les autorités maliennes à reprendre les zones du nord du pays aux groupes islamistes. Elle ne devait commencer ses opérations qu'à la fin 2013. Néanmoins, l'intervention française pour barrer la route à l'avancée des djihadistes surBamako et l'entrée en scène anticipée des premiers contingents africains ont donné la priorité aux opérations de guerre sur la mission de maintien de la paix.À terme, cette force onusienne pourrait compter de 3000 à 5000 hommes, indique les diplomates. Mais à ce stade, ses contours demeurent flous. «La définition, le périmètre, le mandat, le calendrier doivent être discutés aux Nations unies en lien étroit avec les organisations africaines», souligne le porte-parole du Quai d'Orsay. Côté français, on invoque plusieurs exemples réussis de «transformation» d'opérations militaires en mission onusienne de maintien de la paix, en Côte d'Ivoire notamment.
Un appel à la présence d'observateurs internationaux
Plusieurs hypothèses sont théoriquement envisageables. Soit le déploiement d'une opération de maintien de la paix comportant éventuellement des contingents extra-africains. Soit une force de l'Union africaine (UA) et de la Communauté des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) mandatée par le Conseil de sécurité avec un soutien logistique des Nations unies, sur le modèle de la mission de l'UA en Somalie (Amisom).Les troupes africaines déjà déployées pour aider les militaires français et maliens pourraient ainsi rester sur place et être incluses dans une force onusienne de maintien de la paix, souligne un diplomate. Un encadrement de la Misma par l'ONU, fait-on valoir, permettrait de clarifier le financement et peut-être de mieux surveiller le respect des droits de l'homme, ce qui reste à prouver. Alors que de nombreuses exactions ont déjà été constatées, des observateurs internationaux des droits de l'homme doivent arriver sur place. Mardi, le premier ministre Jean-Marc Ayrault a appelé à leur «déploiement rapide». Ils se font toujours attendre.
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