Les hélicoptères et les avions qui se sont posés dès mardi 29 janvier au soir à Kidal transportaient des militaires français, aucun Malien.
Cette particularité explique la suivante : Kidal n’a pas été à proprement parler « reconquise » puisqu’il n’y a pas eu de combats, et il n’était apparemment pas prévu qu’il y en ait. Et pour cause : le MNLA, le Mouvement national de libération de l’Azawad, affirmait depuis lundi qu’il contrôlait la ville et qu’il en avait chassé les islamistes.
Il semble que les Français se contentent, pour le moment en tous cas, de sécuriser Kidal, sans chercher à en chasser les indépendantistes touaregs, qui sont là dans leur fief historique. Dimanche, l’armée malienne avait annoncé que des bombardements avaient eu lieu dans la zone. Des bombardements français annoncés par les Maliens et jamais officiellement confirmés par Paris.
Incompréhension du côté de l’armée malienne
Les militaires maliens n'étaient même « pas au courant » de l'initiative française, « en tous cas pas au niveau de l'Etat major ». C’est un militaire malien qui parle, proche du commandement de l’armée nationale. « C'est très bizarre », ajoute-t-il, même s’il préfère attendre de mieux « comprendre la situation » avant de « juger des intentions » des Français, auxquelles il avoue pour le moment « ne rien comprendre ».
Du côté de la présidence, ainsi que du ministère de la Communication, ce sont les mêmes mots qui reviennent : « aucune information », « pas au courant ». Hier soir, l’armée française a pris le contrôle de l’aéroport de Kidal, sans associer de troupes maliennes ni ouest-africaines. Des bataillons tchadiens et nigériens, partis de Gao et de Bourem, seraient cependant en route pour Kidal, signale-t-on côté malien.
Feuille de route
Sur le front politique, à Bamako, la feuille de route présentée vendredi 25 janvier en conseil des ministres a été adoptée mercredi par le Parlement. Elle a été votée par les 139 députés présents, et elle fixe les priorités politiques de la transition.
Dans l’ordre : la libération du Nord et l’ouverture de négociations avec les groupes armés, mais uniquement avec ceux « qui ne mettent en cause ni l’intégrité territoriale du pays, ni la laïcité de l’Etat ». Second objectif : « L’organisation d’élections générales, transparentes et crédibles », dont le calendrier « reste tributaire de la libération des zones sous occupation ». Pour fixer une date précise, on attend donc la libération complète du territoire.
A noter aussi dans cette feuille de route : le retour des réfugiés, qui ont fui l’occupation et les combats dans les pays voisins, le retour rapide également de l’administration dans les zones libérées, ou encore « la lutte contre les exactions et autres arrestations extra-judiciaires ».
Il s’agit là d’une double allusion particulièrement importante : d’abord aux exactions commises sur la population civile, notamment par des éléments de l’armée ou de la gendarmerie. Ensuite à ces militaires proches de l’ancien président, les bérets rouges, qui ont été enlevés et emprisonnés, pour ceux qui n’ont pas été tués, par les militaires de la junte à l’origine du coup d’Etat du mois de mars dernier.
Une ligne de conduite qui ne comporte donc rien d’inattendu, mais qui reste cependant assez ambitieuse.
Tombouctou reprend vie
Dans la ville mythique du Nord, Tombouctou, la population, après des mois de privations et d'interdits de toutes sortes imposés par la loi coranique retrouve les petits plaisirs du quotidien : cigarettes, musique, télévision...
Cette particularité explique la suivante : Kidal n’a pas été à proprement parler « reconquise » puisqu’il n’y a pas eu de combats, et il n’était apparemment pas prévu qu’il y en ait. Et pour cause : le MNLA, le Mouvement national de libération de l’Azawad, affirmait depuis lundi qu’il contrôlait la ville et qu’il en avait chassé les islamistes.
Il semble que les Français se contentent, pour le moment en tous cas, de sécuriser Kidal, sans chercher à en chasser les indépendantistes touaregs, qui sont là dans leur fief historique. Dimanche, l’armée malienne avait annoncé que des bombardements avaient eu lieu dans la zone. Des bombardements français annoncés par les Maliens et jamais officiellement confirmés par Paris.
Incompréhension du côté de l’armée malienne
Les militaires maliens n'étaient même « pas au courant » de l'initiative française, « en tous cas pas au niveau de l'Etat major ». C’est un militaire malien qui parle, proche du commandement de l’armée nationale. « C'est très bizarre », ajoute-t-il, même s’il préfère attendre de mieux « comprendre la situation » avant de « juger des intentions » des Français, auxquelles il avoue pour le moment « ne rien comprendre ».
Du côté de la présidence, ainsi que du ministère de la Communication, ce sont les mêmes mots qui reviennent : « aucune information », « pas au courant ». Hier soir, l’armée française a pris le contrôle de l’aéroport de Kidal, sans associer de troupes maliennes ni ouest-africaines. Des bataillons tchadiens et nigériens, partis de Gao et de Bourem, seraient cependant en route pour Kidal, signale-t-on côté malien.
Feuille de route
Sur le front politique, à Bamako, la feuille de route présentée vendredi 25 janvier en conseil des ministres a été adoptée mercredi par le Parlement. Elle a été votée par les 139 députés présents, et elle fixe les priorités politiques de la transition.
Dans l’ordre : la libération du Nord et l’ouverture de négociations avec les groupes armés, mais uniquement avec ceux « qui ne mettent en cause ni l’intégrité territoriale du pays, ni la laïcité de l’Etat ». Second objectif : « L’organisation d’élections générales, transparentes et crédibles », dont le calendrier « reste tributaire de la libération des zones sous occupation ». Pour fixer une date précise, on attend donc la libération complète du territoire.
A noter aussi dans cette feuille de route : le retour des réfugiés, qui ont fui l’occupation et les combats dans les pays voisins, le retour rapide également de l’administration dans les zones libérées, ou encore « la lutte contre les exactions et autres arrestations extra-judiciaires ».
Il s’agit là d’une double allusion particulièrement importante : d’abord aux exactions commises sur la population civile, notamment par des éléments de l’armée ou de la gendarmerie. Ensuite à ces militaires proches de l’ancien président, les bérets rouges, qui ont été enlevés et emprisonnés, pour ceux qui n’ont pas été tués, par les militaires de la junte à l’origine du coup d’Etat du mois de mars dernier.
Une ligne de conduite qui ne comporte donc rien d’inattendu, mais qui reste cependant assez ambitieuse.
Tombouctou reprend vie
Dans la ville mythique du Nord, Tombouctou, la population, après des mois de privations et d'interdits de toutes sortes imposés par la loi coranique retrouve les petits plaisirs du quotidien : cigarettes, musique, télévision...
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