Vingt-quatre heures après la libération de Tombouctou, l'armée malienne qui sécurise la ville tente d'empêcher les pillages. Certains habitants sont accusés d'avoir fait preuve de bienveillance à l'égard des islamistes. En guise de vengeance, des magasins supposés leur appartenir ont été pillés par une foule en colère.
Ce mardi, lors d’une réunion avec le colonel malien qui a mené l’opération de reconquête de Tombouctou, le premier vice-président du Comité de crise de la ville a demandé à la population de rester calme. « Nous en appelons maintenant à éviter tout esprit de vengeance », a-t-il lancé.
« On nous conseille de rester cachés »
A Gao, où se sont déployés les militaires maliens, nigériens et tchadien, la situation est relativement calme. Mais il règne désormais une certaine psychose parmi les Touaregs de la ville. Des maisons et des boutiques auraient été pillées, et nombreux sont les habitants qui fuient.
Ci-dessous, le témoignage d'un homme qui vient d'un village de brousse et se cache depuis plusieurs jours, par peur d'être pris à partie par des jeunes délinquants. Il s'est vu conseiller par les autorités de rester caché le temps que la situation se normalise.
Mises en garde internationales
Face à la polémique qui enfle, à propos d'exactions et d'exécutions sommaires perpétrées par les soldats maliens, Fatou Bensouda, la procureure de la Cour pénale internationale, a mis en garde ce mardi le gouvernement de Bamako.
Certaines exactions commises par des soldats maliens ont été rapportées à la Cour. La procureure « invite les autorités maliennes à mettre immédiatement fin ces actes et à ouvrir des enquêtes à l'encontre des responsables ».
La France a joint sa voix à celle de la CPI. Elle a demandé le déploiement d'observateurs internationaux dans le pays, pour veiller « au respect des droits de l'homme » face au « risque d'exactions ».
« Déploiement d'observateurs internationaux »
Jean-Marc Ayrault a demandé de rester prudent concernant les accusations d'exactions attribuées à l'armée malienne, et affirmé qu'aucune preuve n'avait été rassemblée par la Croix-Rouge internationale. Le Premier ministre français s'est exprimé publiquement sur le sujet, devant les parlemenaires.
A Addis-Abeba, où il assistait à la réunion des donateurs pour le Mali, le ministre français des Affaires étrangères s'est lui aussi montré très ferme sur les éventuelles exactions de l'armée malienne.
Ce mardi, lors d’une réunion avec le colonel malien qui a mené l’opération de reconquête de Tombouctou, le premier vice-président du Comité de crise de la ville a demandé à la population de rester calme. « Nous en appelons maintenant à éviter tout esprit de vengeance », a-t-il lancé.
« On nous conseille de rester cachés »
A Gao, où se sont déployés les militaires maliens, nigériens et tchadien, la situation est relativement calme. Mais il règne désormais une certaine psychose parmi les Touaregs de la ville. Des maisons et des boutiques auraient été pillées, et nombreux sont les habitants qui fuient.
Ci-dessous, le témoignage d'un homme qui vient d'un village de brousse et se cache depuis plusieurs jours, par peur d'être pris à partie par des jeunes délinquants. Il s'est vu conseiller par les autorités de rester caché le temps que la situation se normalise.
Face à la polémique qui enfle, à propos d'exactions et d'exécutions sommaires perpétrées par les soldats maliens, Fatou Bensouda, la procureure de la Cour pénale internationale, a mis en garde ce mardi le gouvernement de Bamako.
Certaines exactions commises par des soldats maliens ont été rapportées à la Cour. La procureure « invite les autorités maliennes à mettre immédiatement fin ces actes et à ouvrir des enquêtes à l'encontre des responsables ».
« Déploiement d'observateurs internationaux »
Jean-Marc Ayrault a demandé de rester prudent concernant les accusations d'exactions attribuées à l'armée malienne, et affirmé qu'aucune preuve n'avait été rassemblée par la Croix-Rouge internationale. Le Premier ministre français s'est exprimé publiquement sur le sujet, devant les parlemenaires.
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