TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
samedi 12 janvier 2013
Ansar Dine promet des représailles après l'offensive de l'armée et de ses alliés
Par France24 - Date: il ya 4 heures 34 minutes 54 réactions
Iyad Ag Ghali, leader du groupe islamiste Ansar Dine
Sur FRANCE 24, un porte-parole du groupe islamiste a directement menacé la France après son intervention sur le sol malien en appui de l'armée régulière. L'inquiétude grandit quant au sort des otages français retenus dans le Sahel.
Par Antoine MARIOTTI / Jean-Karim FALL (RFI) (vidéo)
Vendredi, l'armée malienne a repris la ville de Konna, située à la limite avec le Nord-Mali contrôlé par les rebelles islamistes, selon un responsable du ministère de la Défense malien. La veille, les insurgés, avaient pris possession de cette localité, dans une tentative de percée vers le sud du pays. Lors de l'offensive de vendredi, des "pertes" en vies humaines ont été recensées dans les deux camps, a affirmé un responsable de l'armée malienne.
Selon les informations de FRANCE 24, les troupes françaises sont intervenues non seulement dans les airs mais aussi au sol en soutien de l'armée malienne. Par ailleurs, plusieurs centaines de troupes de la Cédéao qui devraient être déployées sur place d'ici dimanche. Elles devraient être dirigées par un général nigérian.
En réaction à cet engagement français, Ansar Dine, l'un des groupes islamistes qui occupent le nord Mali, a menacé Paris de représailles. "La France va sûrement payer le prix de cette décision. Nous ne sommes pas faibles. (...) Nous n'avons pas d'avions ou de missiles mais nous avons foi en Dieu et ça vous nous mener vers la victoire", a déclaré Sanda Ould Bouamama, porte-parole d'Ansar Dine, vendredi soir sur FRANCE 24.
Dans ce contexte, Les familles des 8 otages français détenus par des groupes islamistes dans la région craignent pour la vie de leurs proches. "Nous sommes tétanisés", a déclaré Jean-Pierre Verdon, le père de l'un des otages."La situation est extrême et par conséquent on est devant le poste de télévision en attendant de voir si on peut avoir une évolution des informations", a-t-il réagi. Vendredi, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a déclaré que la France ferait "tout pour [les] sauver", soulignant que "ce sont les mêmes groupes qui sont à la fois les preneurs d'otages et les groupes terroristes qui descendent vers le sud du pays".
Outre le front militaire, Paris est aussi engagé sur le front diplomatique. La France a ainsi écrit au Conseil de sécurité de l'ONU pour demander l'accélération de la mise en oeuvre de la résolution 2085. Ce texte approuvé fin décembre autorise le déploiement d'une force internationale au Mali.
A Washington, la Maison Blanche a dit partager les objectifs de la France. Les Etats-Unis envisagent d'apporter à un appui "logistique" et des drones de surveillance à l'armée française, a fait savoir un haut responsable sous couvert d'anonymat.
Vendredi, François Hollande avait confirmé dans une brève allocution que des troupes françaises étaient arrivées dans la journée en soutien des unités maliennes. Une opération qui "durera le temps nécessaire", selon le président français. "Nous intervenons dans le cadre de la légalité", a-t-il poursuivi, précisant que le Parlement français serait "saisi dès lundi" de ce dossier.
Le président malien a annoncé l'entrée en vigueur de l'état d'urgence dans tout le pays.
Dans un message télévisé à la Nation, le président malien, Dioncounda Traoré, a exhorté ses compatriotes à "la mobilisation générale" autour de l'armée malienne. "Nous porterons une riposte cinglante et massive à nos ennemis", a-t-il déclaré.
Lors d’une conférence de presse au Quai d'Orsay, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a estimé qu’il fallait "stopper l’avancée vers le sud des terroristes qui menacent toute l’Afrique et même l’Europe", précisant qu’il y avait eu une intervention aérienne française
Plus tôt dans la journée, le Quai d'Orsay avait appelé les ressortissants français dont la présence n'est pas indispensable dans le pays à quitter le Mali.
Selon Oumar Dao, chef des opérations au ministère de la Défense à Bamako, le Nigeria et le Sénégal fournissent également une aide militaire aux forces gouvernementales maliennes. Une information non confirmée par l’armée sénégalaise qui a de son côté affirmé qu’il n’y avait pas de troupes du Sénégal engagées dans le conflit. Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, n’a par ailleurs pas confirmé la présence de forces africaines sur place. Cependant, le président de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a autorisé vendredi l'envoi immédiat de troupes au Mali.
Le président de l'Union africaine, Thomas Boni Yayi, s'est félicité de la décision de la France, déclarant être "aux anges". Le Royaume-Uni a annoncé soutenir la décision de la France d'apporter un soutien militaire au gouvernement malien, a déclaré vendredi le secrétaire au Foreign office, William Hague. Du côté de Berlin, le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle a défendu cette décision, soulignant que Paris "a agi à la demande" de Bamako. La Maison Blanche, quant à elle, a affirmé qu'elle partageait les objectifs de la France au Mali.
En France, quasiment tous les partis d’opposition appuient l’initiative de François Hollande. Le président de l'UMP, Jean-François Copé, et l'ancien Premier ministre, François Fillon, ont apporté vendredi, chacun de leur côté, leur "soutien" à l'intervention de l'armée française au Mali. La présidente du Front national, Marine Le Pen, a, pour sa part, parlé d’une "intervention légitime". Rare voix dissonante : le chef de file du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, a estimé que l’intervention était "discutable", jugeant "condamnable" le fait que la décision ait été prise "sans en saisir préalablement ni le gouvernement ni le Parlement".
FRANCE 24 avec dépêches
Source: France24
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