Crimes commis à l'encontre des populations Touareg
Mossa AG
PARIS, 23 jan 2013 (AFP) - Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, interrogé mercredi sur les accusations d'exactions visant des soldats maliens, a appelé les gradés de l'armée malienne, partenaire de la France dans l'action engagée au Mali, à être "extrêmement vigilants".
"Il faut être extrêmement vigilant, et (...) le président de la République compte sur le sens des responsabilités des cadres de l'armée malienne pour éviter toute exaction. C'est leur honneur qui est en cause", a déclaré le ministre à l'émission "Politiques" (France 24/RFI/L'Express).
A votre connaissance, il y a eu des exactions? "Il y a des risques", a répondu M. Le Drian.
"Je le dis pour aujourd'hui (...) et aussi pour demain. Les Touaregs, sauf ceux qui se sont laissés embrigader par des groupes terroristes que nous condamnons totalement... Mais les Touaregs sont nos amis", a-t-il poursuivi. "Quand ils sont dans leurs territoires au nord du Mali, ils sont chez eux et il importe de les respecter, de les considérer aussi comme des Maliens comme les autres", a encore dit le ministre.
La Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) a accusé mercredi des soldats de l'armée malienne d'avoir perpétré "une série d'exécutions sommaires" dans l'ouest et le centre du Mali, et réclamé la création "immédiate" d'une commission d'enquête indépendante.
L'organisation de défense des droits de l'homme cite notamment l'exemple d'un camp militaire de l'armée malienne situé à Sévaré (centre) où, selon elle, au moins 11 personnes ont été exécutées. Dans la région de Nioro (ouest), deux Maliens d'origine touareg auraient par ailleurs été exécutés par des soldats maliens.
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AFP 231708
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