Avec notre envoyé spécial à Boston, Karim Lebhour
« Je venais de finir la course quand c’est arrivé et j’étais dans un bus en attendant qu’on me ramène au départ », témoigne Elodie Burlet, une participante française au marathon. « Je n’ai rien ressenti sur le coup, mais on a entendu tout de suite les nouvelles de deux explosions. On ne savait pas si c’était une bombe ou un accident. Nous sommes restés à l’arrêt quelques minutes puis le bus est reparti. Pendant le trajet, nous avons entendu les nouvelles et nous avons compris à quel point c’était sérieux. »
Avec les participants au marathon, c'est toute une ville qui est sous le choc. Cette partie du centre-ville où se trouve Copley Square et l’arrivée du marathon est complètement bouclée depuis l'attaque.
La présence policière y est évidemment impressionnante : le FBI est en train de mener son enquête tandis que la police scientifique examine ce qui reste de ces explosifs. Beaucoup de journalistes sont également présents, pour décrire ce qui pourrait être la première attaque terroriste sur le sol américain depuis le 11 septembre 2001.
Du côté des habitants de Boston, c’est l’incrédulité qui domine. Incrédulité d’avoir été frappés par un attentat dans une ville d’étudiants, dans une ville universitaire qui n’a pas l’habitude de faire la Une des journaux, et où surtout, la menace terroriste s’était beaucoup estompée depuis 12 ans. Les Américains s'attendaient plus à ce que New York ou Washington soit prise pour cible. C'est Boston qui a été frappée.
« Nous avons entendu deux bruits très forts, assourdissants », raconte une autre participante au marathon. « Un haut-parleur a sauté. On avait tous le sentiment que quelque chose d’important était en train de se passer. Puis ils ont appelé les services médicaux et ont évacué les blessés. Certaines blessures étaient très profondes : une femme a perdu sa jambe, elle saignait beaucoup. »
Le FBI muet
Le FBI, qui a été saisi de cette enquête à caractère criminel et potentiellement terroriste, ne donne que très peu d’informations.
Ce que l’on sait, c’est qu'un raid a été mené dans la banlieue de Boston, dans la ville de Revere, afin d'interroger au moins une personne, qui n’a pas été arrêtée. Les policiers n’ont fait aucun commentaire après l’intervention.
On ne sait pas non plus quel a été le mode opératoire. Les médias américains évoquent des explosifs placés dans des sacs à dos, ou dans des poubelles derrière la foule, à l’arrivée du marathon, ce qui n’a pas été confirmé.
Aucune certitude non plus sur le nombre d’engins explosifs dissimulés dans la ville de Boston. On sait que deux ont explosé et qu’au moins deux autres non. Certains médias américains parlent de cinq engins explosifs qui n’auraient pas explosé. Mais là encore, les autorités américaines restent silencieuses.
Extrémistes américains ou islamistes
Deux pistes sont évoquées. La première conclut à du terrorisme intérieur, avec des activistes anti-gouvernementaux qui auraient voulu frapper Boston le jour du « Patriot's Day ». Des activistes extrémistes américains qui étaient très actifs ces derniers mois, en raison du débat sur les armes aux Etats-Unis.
La date du « Patriot’s Day » correspond d’ailleurs à plusieurs attaques sanglantes sur le territoire américain. Cette célébration des premières batailles pour l’indépendance, qui a lieu le troisième lundi du mois d’avril, est symbolique pour les opposants au fédéralisme. La tuerie du ranch de Waco, l’attentat d’Oklahoma City - comme la fusillade de Columbine - se sont notamment déroulés lors de la semaine du « Patriot’s day ».
Deuxième piste, évidemment : celle du terrorisme international. Deux explosions très rapprochées, des pics d’acier retrouvés dans ces explosifs, une signature possible d’al-Qaïda. Mais pour l’instant, les autorités américaines ignorent totalement qui est derrière ces attentats de Boston.
Avec les participants au marathon, c'est toute une ville qui est sous le choc. Cette partie du centre-ville où se trouve Copley Square et l’arrivée du marathon est complètement bouclée depuis l'attaque.
La présence policière y est évidemment impressionnante : le FBI est en train de mener son enquête tandis que la police scientifique examine ce qui reste de ces explosifs. Beaucoup de journalistes sont également présents, pour décrire ce qui pourrait être la première attaque terroriste sur le sol américain depuis le 11 septembre 2001.
Du côté des habitants de Boston, c’est l’incrédulité qui domine. Incrédulité d’avoir été frappés par un attentat dans une ville d’étudiants, dans une ville universitaire qui n’a pas l’habitude de faire la Une des journaux, et où surtout, la menace terroriste s’était beaucoup estompée depuis 12 ans. Les Américains s'attendaient plus à ce que New York ou Washington soit prise pour cible. C'est Boston qui a été frappée.
« Nous avons entendu deux bruits très forts, assourdissants », raconte une autre participante au marathon. « Un haut-parleur a sauté. On avait tous le sentiment que quelque chose d’important était en train de se passer. Puis ils ont appelé les services médicaux et ont évacué les blessés. Certaines blessures étaient très profondes : une femme a perdu sa jambe, elle saignait beaucoup. »
Le FBI muet
Le FBI, qui a été saisi de cette enquête à caractère criminel et potentiellement terroriste, ne donne que très peu d’informations.
Ce que l’on sait, c’est qu'un raid a été mené dans la banlieue de Boston, dans la ville de Revere, afin d'interroger au moins une personne, qui n’a pas été arrêtée. Les policiers n’ont fait aucun commentaire après l’intervention.
On ne sait pas non plus quel a été le mode opératoire. Les médias américains évoquent des explosifs placés dans des sacs à dos, ou dans des poubelles derrière la foule, à l’arrivée du marathon, ce qui n’a pas été confirmé.
Aucune certitude non plus sur le nombre d’engins explosifs dissimulés dans la ville de Boston. On sait que deux ont explosé et qu’au moins deux autres non. Certains médias américains parlent de cinq engins explosifs qui n’auraient pas explosé. Mais là encore, les autorités américaines restent silencieuses.
Extrémistes américains ou islamistes
Deux pistes sont évoquées. La première conclut à du terrorisme intérieur, avec des activistes anti-gouvernementaux qui auraient voulu frapper Boston le jour du « Patriot's Day ». Des activistes extrémistes américains qui étaient très actifs ces derniers mois, en raison du débat sur les armes aux Etats-Unis.
La date du « Patriot’s Day » correspond d’ailleurs à plusieurs attaques sanglantes sur le territoire américain. Cette célébration des premières batailles pour l’indépendance, qui a lieu le troisième lundi du mois d’avril, est symbolique pour les opposants au fédéralisme. La tuerie du ranch de Waco, l’attentat d’Oklahoma City - comme la fusillade de Columbine - se sont notamment déroulés lors de la semaine du « Patriot’s day ».
Deuxième piste, évidemment : celle du terrorisme international. Deux explosions très rapprochées, des pics d’acier retrouvés dans ces explosifs, une signature possible d’al-Qaïda. Mais pour l’instant, les autorités américaines ignorent totalement qui est derrière ces attentats de Boston.
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