Mission de maintien de la paix au Mali
La France soumet sa feuille de route au Conseil de sécurité
le 16.04.13 | 10h00 Réagissez
| © D. R.
Le Mali disposera d’une unité de 5000 Casques...
Si la procédure évolue comme prévu, la résolution pourrait être votée avant la fin du mois.
Conformément à son plan de retrait d’un contingent de ses troupes au Mali, tel qu’annoncé par le président Hollande, la France a proposé, hier, à ses partenaires du Conseil de sécurité de l’ONU d’adopter une résolution autorisant le déploiement au Mali d’une Mission de maintien de la paix le 1er juillet prochain si les conditions de sécurité le permettent.
Selon ce projet de résolution, dont l’AFP a diffusé quelques extraits, la Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) devrait comprendre au «maximum» 11 200 soldats, «dont des bataillons de réserve capables de se déployer rapidement», et 1440 policiers. Elle prendra, à cette date, le relais de la Misma (force panafricaine) «pour une période initiale de douze mois».
Selon ce projet de résolution, dont l’AFP a diffusé quelques extraits, la Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) devrait comprendre au «maximum» 11 200 soldats, «dont des bataillons de réserve capables de se déployer rapidement», et 1440 policiers. Elle prendra, à cette date, le relais de la Misma (force panafricaine) «pour une période initiale de douze mois».
La France n’a pas pour autant l’intention d’abandonner les sables mouvants du Mali et laisser la Misma en découdre seule avec les djihadistes. Le projet souligne en effet que «les troupes françaises (...) à intervenir en soutien à des éléments de la Mission en cas de danger grave et imminent les menaçant et à la demande du secrétaire général».
Mais pour cela, la force française devrait obtenir un feu vert du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon. Précisément, le gouvernement français a indiqué qu’il allait maintenir au Mali de manière permanente une «force d’appui» d’un millier de soldats français chargée de lutter contre les groupes islamistes armés. En appui, l’armée française pourrait aussi compter sur ses bases arrière dans la région, notamment au Sénégal, en Côte d’Ivoire ou au Tchad.
Mais on n’en est pas encore là. Le projet de résolution française fixe certains critères, liés à la sécurité dans la zone d’opération des Casques bleus, pour autoriser le déploiement effectif de la Mission. Il s’agit notamment de «la fin des principales opérations de combat par les forces armées internationales» ainsi qu’«une nette réduction de la capacité des forces terroristes de constituer une menace importante». Et c’est au Conseil de sécurité qu’échoit le rôle de déterminer si ces conditions sont remplies. Dans le cas contraire, le calendrier de déploiement devant être adopté à la fin du mois devra subir une révision, d’après un diplomate cité par l’AFP.
Un contingent français aux aguets
Aussi, est-il souligné que la mission de l’ONU n’aura pas pour mission la lutte antiterroriste, mais de contribuer à «stabiliser les centres urbains, particulièrement dans le nord du Mali et empêcher un retour d’éléments armés dans ces zones». Les Casques bleus de la Minusma seront pris autant que possible sur les effectifs de la Misma, qui compte aujourd’hui plus de 6000 hommes, appuyés par quelque 2000 Tchadiens. Les forces françaises, entrées en action en janvier dernier contre les islamistes armés qui contrôlaient le nord du Mali, se comptent à un peu moins de 4000 hommes.
Cet effectif devrait passer à moins de 2000 dans le courant de l’été puis à un millier à la fin de l’année.
Les Casques bleus devront également aider les autorités maliennes à instaurer «un dialogue politique national» et à organiser des élections présidentielle et législatives «libres, équitables et transparentes», protéger les civils et «enquêter sur toute violation des droits de l’homme».
Les Casques bleus devront également aider les autorités maliennes à instaurer «un dialogue politique national» et à organiser des élections présidentielle et législatives «libres, équitables et transparentes», protéger les civils et «enquêter sur toute violation des droits de l’homme».
Cette feuille de route a toutes les chances d’être adoptée telle quelle puisque des diplomates ont confié à l’AFP que le texte a été «négocié» entre les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (France, Etats-Unis, Royaume-Uni, Russie, Chine) avant d’être proposé aux autres membres du Conseil.Dès lors que les cinq puissants ont donné leur onction, les experts des quinze pays membres du Conseil de sécurité, qui examineront le projet aujourd’hui, ne devraient pas bloquer la mouture, sinon par quelques retouches techniques. Le projet devrait faire l’objet d’une réunion entre ambassadeurs des quinze, avec pour objectif une adoption à la fin du mois. Seul bémol à la volonté française de plier l’affaire avant fin avril : les Etats-Unis doivent patienter le temps que le Congrès donne son feu vert.
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