Ils sont encore présents devant le bâtiment du ministère des Affaires étrangères, ce lundi 29 avril. Une trentaine d’hommes et une dizaine de pick-up montés de canons antiaériens empêchent toujours l’accès au bâtiment, situé en plein centre de Tripoli, sur la corniche face au port. Depuis dimanche, les employés n’ont pas pu se rendre au ministère.
Ces hommes armés, qui disent s’être rassemblés spontanément dimanche, bloquent désormais la circulation tout autour du ministère. Ils viennent de Misrata, de Tajoura et de Tripoli. Le ministre de la Justice a condamné le siège du ministère et de « tous les ministères en général », ce lundi 29 avril dans l’après-midi.
Prêts à rester mobilisés « plusieurs mois »
Présents depuis dimanche, ces hommes ne sont pas prêts à s’en aller. L’un d’eux a déclaré ce lundi matin à RFI qu’ils resteraient « jusqu’à ce que la loi soit adoptée, et appliquée ». Ils sont prêts à attendre « quelques jours, voir plusieurs mois. »
Si la loi n’est pas adoptée rapidement, la situation risque d’empirer. « Nous sommes prêts à assièger d’autres ministères », a ainsi prévenu l’un d’entre eux.
Le Premier ministre et le président du Congrès sont directement visés
Ce que ces hommes réclament, c’est l’application de la loi d’exclusion politique. Ils demandent son adoption et son application « le plus rapidement possible ». Ils demandent également le départ de l’actuel MAE, ainsi que le remplacement de nombreux ambassadeurs.
Ce projet de loi vise en fait à exclure de la vie politique tous ceux qui ont travaillé pour l’ancien régime. Mais si cette loi, en cours d’examen au Parlement, était appliquée en l’état, bien des personnalités libyennes pourraient être concernées. Le Premier ministre Ali Zeidan, ou encore leprésident du Congrès, Mohamed al-Megaryef, seraient obligés de quitter leurs postes.
Le danger d'une chasse aux sorcières
Certaines organisations de défense des droits de l’homme qualifient de « dangereux » ce projet de loi. Celles-ci craignent en effet qu’il ne débouche sur une véritable chasse aux sorcières.
Pourtant, cette loi a le soutien d’une partie de la population et d’une partie de la classe politique, notamment du parti al-Watan, lié aux Frères musulmans. Dans les rues de Triopoli, il n’est d’ailleurs pas rare de voir des graffitis en faveur de cette loi.
Depuis plusieurs mois, la tension monte vraiment autour de cette loi d’exclusion politique. Les députés ont été menacés au Congrès et le bureau du Premier ministre avait également été attaqué.
Ces hommes armés, qui disent s’être rassemblés spontanément dimanche, bloquent désormais la circulation tout autour du ministère. Ils viennent de Misrata, de Tajoura et de Tripoli. Le ministre de la Justice a condamné le siège du ministère et de « tous les ministères en général », ce lundi 29 avril dans l’après-midi.
Prêts à rester mobilisés « plusieurs mois »
Présents depuis dimanche, ces hommes ne sont pas prêts à s’en aller. L’un d’eux a déclaré ce lundi matin à RFI qu’ils resteraient « jusqu’à ce que la loi soit adoptée, et appliquée ». Ils sont prêts à attendre « quelques jours, voir plusieurs mois. »
Si la loi n’est pas adoptée rapidement, la situation risque d’empirer. « Nous sommes prêts à assièger d’autres ministères », a ainsi prévenu l’un d’entre eux.
Le Premier ministre et le président du Congrès sont directement visés
Ce que ces hommes réclament, c’est l’application de la loi d’exclusion politique. Ils demandent son adoption et son application « le plus rapidement possible ». Ils demandent également le départ de l’actuel MAE, ainsi que le remplacement de nombreux ambassadeurs.
Ce projet de loi vise en fait à exclure de la vie politique tous ceux qui ont travaillé pour l’ancien régime. Mais si cette loi, en cours d’examen au Parlement, était appliquée en l’état, bien des personnalités libyennes pourraient être concernées. Le Premier ministre Ali Zeidan, ou encore leprésident du Congrès, Mohamed al-Megaryef, seraient obligés de quitter leurs postes.
Le danger d'une chasse aux sorcières
Certaines organisations de défense des droits de l’homme qualifient de « dangereux » ce projet de loi. Celles-ci craignent en effet qu’il ne débouche sur une véritable chasse aux sorcières.
Pourtant, cette loi a le soutien d’une partie de la population et d’une partie de la classe politique, notamment du parti al-Watan, lié aux Frères musulmans. Dans les rues de Triopoli, il n’est d’ailleurs pas rare de voir des graffitis en faveur de cette loi.
Depuis plusieurs mois, la tension monte vraiment autour de cette loi d’exclusion politique. Les députés ont été menacés au Congrès et le bureau du Premier ministre avait également été attaqué.
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