mercredi 10 avril 2013


DROITS HUMAINS

La torture et le rapt en Libye seront condamnés

Mis à jour le 09.04.2013 
L'Assemblée nationale libyenne a adopté mardi une loi criminalisant la torture, l'enlèvement et la discrimination. Ce vote représente un pas en faveur du respect des droits de l'homme.
Patrouille de défense libyenne à l'extérieur d'une installation pétrolière.
Patrouille de défense libyenne à l'extérieur d'une installation pétrolière.
La Libye vient d'adopter une loi criminalisant la torture et le rapt alors qu'elle est régulièrement critiquée sur ce point.
«Le Congrès général national (CGN-assemblée) a adopté à la majorité la loi criminalisant la torture, le rapt et la discrimination», a indiqué Ibrahim al-Faryani, un député de l'Alliance des forces nationales, parti de tendance libérale.
«Il s'agit d'un pas important vers l'instauration des droits de l'Homme et le respect des libertés», a-t-il indiqué, affirmant que cette loi «renforcera les libertés individuelles dans le pays».
Donnant lecture de la loi lors d'une conférence de presse, le porte-parole du CGN, Omar Hmeidan, a souligné que toutes les peines sont applicables à tout «responsable politique, administratif ou commandant militaire».
Le défi de la mise en oeuvre
Le porte-parole du CGN a reconnu que «la mise en oeuvre de cette loi est une tâche ardue, appelant la société civile à s'investir pour promouvoir son application et son respect par les différentes parties concernées».
En février, la commission des droits de l'homme de la CGN avait critiqué la situation des droits de l'homme, faisant état d'enlèvements, d'assassinats et d'un recours «quasi-systématique» à la torture par des milices.
Human Rights Watch (HRW) avait estimé que la Libye était «toujours en proie à de graves violations des droits de l'Homme, y compris les arrestations arbitraires, la torture et les décès en détention, près d'un an et demi» après la chute et la mort de Mouammar Kadhafi en 2011.
La plupart des détenus sont des membres des forces de sécurité de l'ancien régime, d'anciens responsables gouvernementaux, des présumés mercenaires étrangers ou des migrants subsahariens, selon HRW.
L'armée et la police n'étant toujours pas entièrement opérationnelles, des milices, souvent composées d'anciens révolutionnaires ayant combattu le régime de Kadhafi, en profitent pour faire la loi dans le pays.
(ats/afp/Newsnet)
Créé: 09.04.2013, 23h52

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