vendredi 18 janvier 2013

Prise d'otages d'In Amenas: suivez le fil des événements

LGÉRIE - Article publié le : vendredi 18 janvier 2013 - Dernière modification le : vendredi 18 janvier 2013
In Amenas, vaste site gazier du sud-est algérien, à 100 km de la frontière libyenne. REUTERS/Kjetil Alsvik / Statoil/Handout Par RFI Au lendemain de l'assaut donné par l'armée algérienne sur le site gazier d'In Amenas, où un commando islamiste a pris plusieurs centaines de personnes en otages, la situation est toujours très confuse ce vendredi. La question des 40 captifs occidentaux reste très floue, certains sont morts, d'autres ont fui. L'inquiétude domine les réactions internationales. Certaines chancelleries, plus véhémentes, demandent des explications à l'Algérie qui a lancé, très vite et sans concertation, une opération vraisemblablement très meurtrière et toujours en cours. Nos dernières informations. Les horaires sont donnés en temps universel (TU). Suivez aussi les événements en Algérie sur le compte Twitter @RFIAfrique VUE AÉRIENNE 20h45 : L'armée algérienne est toujours aux avant-postes sur le site gazier d'In Amenas, selon des sources sécuritaires algériennes. On sait qu'un Français, Yann Desjeux, a été tué au cours de l'opération, 3 Français ont été libérés et sont sains et saufs, une trentaine d’autres personnes de différentes nationalités seraient toujours portées disparues. Les ravisseurs affirment encore en détenir 7 seulement : trois Belges, deux Américains, un Japonais et un Britannique. Une information révélée par l'Agence mauritanienne Nouakchott Information (ANI). Le site publie également un enregistrement sonore de Abdel Rahman, le Nigérien présenté comme le chef des assaillants. Il serait toujours retranché sur le site et serait en compagnie d’une dizaine de preneurs d’otages. Les autorités algériennes affirment avoir capturé ce soir un terroriste vivant. Lors de son interrogatoire, il aurait déclaré que son groupe était composé, mercredi lors de l’attaque, de 32 individus. Alger poursuit son opération ce soir et semble rester fidèle à son principe de ne pas négocier avec les terroristes. Les assaillants tenteraient d’ouvrir un dialogue avec certains pays occidentaux dont ils retiennent les ressortissants. 20h30 : Le président français François Hollande recevra ce dimanche 20 janvier les familles des otages français détenus au Sahel par des groupes islamiques armés (Elysée). 20h15 : Dans un entretien téléphonique avec le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal, la secrétaire d'Etat Hillary Clinton a exhorté Alger à faire preuve d'une « précaution extrême » pour sauver la vie des otages sur le site. Elle a présenté les condoléances des Etats-Unis aux familles des personnes tuées dans la prise d'otages. 20h00 : Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius annonce dans un communiqué la mort d’un Français, Yann Desjeux, tué lors de l'opération de libération des otages détenus sur le site gazier. Ce sont les autorités algériennes qui en ont informé Paris sans préciser les circonstances de son décès. Trois autres Français, également présent sur le site au moment de l’assaut, ont été libérés et ont la vie sauve. 18h45 : notre correspondante en Algérie Leila Beratto fait le point sur la situation. L’armée algérienne encercle encore ce soir l'usine du complexe gazier d'In Amenas, dans lequel seraient retranchés entre 7 et 10 preneurs d'otages. Des informations commencent à percer. Un premier bilan des sources sécuritaires fait état de 12 otages morts depuis le début de l’opération des forces spéciales jeudi matin. On ne sait pas s’il s’agit d’otages algériens ou étrangers. 7 à 10 ravisseurs sont donc encore retranchés sans la salle de contrôle, ils sont munis d'explosifs et menacent de tout faire exploser. 18 terroristes ont été tués pendant l’opération. Pour l’heure une centaine d’étrangers ont été libérés sur 132, on ne connait donc pas le sort de 20 à 30 étrangers. On sait que 572 otages algériens ont été libérés mais on ignore combien d’Algériens travaillaient au total sur le site. Les autorités algériennes pourraient arrêter l’assaut en cours pour la soirée. Il se peut que certains otages encore à l'intérieur du site soient des Américains et que les Etats-Unis souhaitent que les choses se fassent un peu plus en douceur. Le chef présumé des ravisseurs Mokhtar Belmokhtar a demandé par vidéo interposée à la France de négocier la fin de la guerre au Mali et a proposé d'échanger les otages américains contre deux islamistes emprisonnés aux Etats-Unis. L'un d'eux est le chef spirituel de l'organisation extrémiste Gama'a al Islamiya. 18h25 : Situation toujours incertaine sur le site gazier d'In Amenas et même sur place au cœur des événements. L'information est très difficile à obtenir, elle est visiblement totalement verrouillée. Un journaliste algérien Yahia Bounouar a pu se rendre dans le village d'In Amenas alors que les forces spéciales algériennes venaient de libérer quelques otages algériens. Yahia Bounouar Journaliste algérien J’ai été arrêté au niveau du barrage de gendarmerie à 3-4 km du complexe. On nous interdit l’accès (…). A 12h30 ont a vu passer un petit convoi constitué de deux camions avec certains une trentaine d’hommes. C’était des otages algériens, il y a eu quelques cris de joie (…). On ne sait rien au-delà du barrage qui nous empêche d’accéder. Écouter (01:03) 18/01/2013 par Boniface Vignon 17h42 : La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton s'est entretenue avec le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal, pour essayer de coordonner leurs efforts dans le dossier des otages. Le département d'Etat américain affirme que Washington ne négociera pas avec des « terroristes » 17h19 : El Watan rapporte que le Groupement d’intervention spéciale (GIS) algérien a réussi à capturer un terroriste vivant à In Amenas. Selon le quotidien algérien, celui-ci a indiqué aux autorités algériennes que son groupe se composait de 32 individus. Francis Perrin Président de Stratégies et politiques énergétiques 18/01/2013 Écouter (00:48) 17h05 : Selon Francis Perrin, président de Stratégies et politiques énergétiques, « si il y a eu des dommages importants causés aux installations gazières (...) les perturbations pour certains pays européens, et notamment pour l'Italie et l'Espagne peuvent être non négligeables. » 16h52 : François Bayrou, président du Modem « ne donne pas de leçons aux autorités algériennes, qui font face à une prise d'otages massive, avec des troupes surarméees, dans des lieux très difficiles à contrôler. » 14h19 : Des témoignages des otages libérés ont été recueillis et diffusés par France Info. « Tout à coup, il y a eu les coups de feu, les explosions, on a rien compris, l'alarme s'est déclenchée, témoigne ainsi un ingénieur algérien. Juste après, ils nous ont plongés dans le noir, ils ont réussi à couper l'électricité (et) ont pris possession de la base. » Selon cette même source, les assaillants auraient crié : « on ne cherche que les expatriés, les Algériens, vous pouvez partir! » 13h42 : L'agence algérienne APS fait savoir que les ravisseurs proposent l'échange d'otages contre des prisonniers aux Etats-Unis. 18/01/2013 - ALGÉRIE Réécoutez l’émission spéciale du 18 janvier sur la prise d’otages en Algérie 13h23 : Selon des chiffres de l'agence de presse algérienne, rapportés par la correspondante de RFI en Algérie (à suivre sur Twitter @LeilaBeratto), près de 570 otages algériens et plus de 65 prisonniers occidentaux sont libres. Les chiffres sont à relativiser étant donné la fiabilité limitée du nombre de travailleurs présents sur le site. 13h00 : L'agence de presse algérienne indique que le groupe islamiste à l'origine de la prise d'otages était composé d'une trentaine de « terroristes ». Pour Paris, la situation sur place est « particulièrement complexe » pour Alger. 11h45 : 18 terroristes ont été tués sur le site gazier, selon des sources sécuritaires algériennes. Comme l'a confirmé également David Cameron, Premier ministre britannique, « l'armée [algérienne] poursuit encore des terroristes et cherche des otages ». Par ailleurs, le gouvernement français n'a pas été prévenu à l'avance de l'assaut mené par les forces algériennes sur le site d'In Amenas, a-t-il laissé entendre. Enfin, cet avertissement du secrétaire américain à la Défense Léon Panetta : « ceux qui s'attaquent à notre peuple n'auront nulle part où se cacher ; les terroristes ne trouveront de sancutaire ni en Algérie, ni en Afrique du Nord ni ailleurs. » Jean-Marc Ayrault 18/01/2013 par Valérie Gas Écouter (00:36) 12h22 : « Le décès de plusieurs otages est à déplorer » à In Anemas, a brièvement annoncé le Premier ministre Jean-Marc Ayrault lors d'une conférence de presse à Paris. « Nous n'en connaissons pas le nombre ni la nationalité » mais « l'opération se poursuit », a-t-il ajouté après s'être entretenu avec son homologue algérien. 12h10 : L'opération militaire est toujours en cours dans l'usine d'In Amenas, où un groupe de preneurs d'otages était retranché. 11h05 : La Norvège indique qu'elle « aurait aimé être informée par avance » de l'opération, a déclaré le ministre des Affaires étrangères norvégien à la télévision, alors que huit ressortissants sont toujours portés disparus. 11h00 : Tous les employés de l'entreprise d'hôtellerie CIS Catering « sont sains et saufs » a déclaré le patron Régis Arnoux. Le seul français de la société présent sur place, et qui a témoigné à la radio française ce matin, « est traumatisé et n'a qu'une hâte, c'est de rentrer », a-t-il précisé. 10h59 : La British Petroleum, co-exploitante du site d'In Amenas, annonce que trois vols ont évacué plusieurs centaines de personnes. D'autres vont suivre. 10h31 : La justice française ouvre une enquête sur la prise d'otages. Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour « enlèvement suivi de mort ». Cette procédure judiciaire est habituelle dès lors que des Français peuvent être victimes de faits commis à l'étranger (AFP). Ce que l'on sait à 10h00 : Les otages. Norvège : 1 employé norvégien a pu être porté en lieu sûr, selon la compagnie pétrolière norvégienne Statoil (qui co-exploite le site). Aucune nouvelle de 8 autres travailleurs norvégiens. Japon : Tokyo annonce aussi que 3 ressortissants japonais sont en sûreté, mais s'inquiète du sort des 14 autres, toujours retenus. Hier, l'agence de presse officielle algérienne avait annoncé que 2 otages britanniques, et 1 kenyan avaient été libérés, ajoutant que 600 travailleurs algériens, avaient pu fuir. France : 2 Français sont revenus sains et saufs, d'autres y sont encore. Au total, on reste sans nouvelles d'au moins 22 Occidentaux. Un nombre de victimes incertain. Selon les ravisseurs, 34 otages occidentaux et 15 combattants islamistes ont été tués au cours de l'assaut d’hier. Ce vendredi, une autre opération est en cours et aurait fait 18 morts dans les rangs des ravisseurs. Sur le terrain. Les militaires algériens, maîtrisent désormais le site d'hébergement du gisement gazier. En revanche, des ravisseurs contrôleraient toujours l'usine de Tiguentourine à 4 km. Beaucoup de zones d'ombres demeurent quant au contexte de l'opération militaire déclenchée jeudi. 9h24 : Un avion américain s'est posé sur l'aéroport d'In Amenas. Les Etats-Unis envisagent une évacuation leurs ressortissants. 9h00 : Un rescapé français de la bataille de jeudi témoigne sur la radio Europe 1. Encore présent sur la base, il raconte avoir passé 40 heures sous son lit et avoir « entendu énormément de coups de feu ». 7h30 : Selon notre correspondante à Alger, Leila Berrato, il se passe quelque chose dans l'usine d'In Amenas. Des notables algériens sont revenus sur le site pour négocier avec les preneurs d'otages. Les autorités essaieraient donc de trouver une solution moins violente qu'un autre assaut. 7h29 : Les autorités japonaises convoquent l'ambassadeur d'Algérie à Tokyo. Deux otages japonais ont été tués dans l'assaut jeudi 7h28 : Pour Londres, « l'incident terroriste est toujours en cours », dans le sud-est algérien. 7h18 : Notre correspondant à Bamako (Mali), Serge Daniel, rappelle sur notre antenne que Mokhtar Belmokhtar se trouve bien, aux dernières informations, au Mali. 18/01/2013 - ALGÉRIE Prise d'otages d'In Amenas en Algérie: la grande inquiétude des Occidentaux 7h00 : Le ministre français de l'Intérieur Manuel Valls indique sur la radio RTL que « très peu de Français » se trouvaient sur le site gazier d'In Amenas, et que deux d'entre eux au moins en sont « revenus ». La veille, durant la journée, jusqu'au soir, et ce vendredi matin, les diplomaties occidentales directement concernées par cette prise d'otages ont exprimé leur prudence (France, Etats-Unis), leur fort mécontentement (Royaume-Uni, Japon, Norvège), et tous ont au moins demandé des éclaircissements.

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