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vendredi 11 janvier 2013
Mali : l'inquiétude des familles des otages français
Par Valérie Samson
Publié le 11/01/2013 à 23:46 Réactions (1)
Le Figaro-International
Huit otages français sont détenus par les groupes islamistes dans la région.
Si elle fait la quasi-unanimité dans la classe politique, l'intervention militaire engagée par François Hollande au Mali n'est pas sans risque pour les huit otages français détenus par les groupes islamistes dans la région. Sur l'antenne de RTL, Jean-Pierre Verdon, père de Philippe Verdon, ne cachait pas son angoisse: «Nous sommes en situation de subir. Notre inquiétude va croissant, c'est une angoisse qui prend un corps de plus en plus consistant, a-t-il déclaré. Je pense que c'est l'intérêt supérieur de l'État qui a prévalu», a-t-il ajouté, estimant que la réaction de Paris s'est faite dans l'urgence après la prise de la ville de Konna par des groupes islamistes. «Faire la guerre aux terroristes, c'est une chose qui relève de l'État, nous notre obsession, c'est les otages. Alors dans ce contexte-là, on se trouve dans une problématique encore plus angoissante.»
Divergence sur les moyens
Pascal Lupart, qui préside le comité de soutien à Philippe Verdon et Serge Lazarevic, enlevés le 24 novembre 2011 au Mali par al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), partageait les mêmes craintes, tout en divergeant sur les moyens de régler la crise. «Le président de la République a perdu du temps, il aurait pu envoyer des troupes françaises plus tôt», a-t-il jugé, demandant à François Hollande de faire intervenir les forces spéciales françaises pour libérer les captifs dans les camps où ils sont détenus. «Si on ne le fait pas, j'ai peur pour leur devenir», a-t-il justifié.
Lors de sa conférence de presse de vendredi, Laurent Fabius a tenu à rassurer: «Nous faisons et nous ferons tout pour sauver nos otages. Mais il faut avoir à l'esprit aussi que ce sont les mêmes groupes (...) qui sont à la fois les preneurs d'otages et qui sont les groupes terroristes qui descendent vers le Sud», a déclaré le ministre des Affaires étrangères.
Le 8 janvier 2011, une opération tentée par les forces françaises pour libérer deux otages français, Vincent Delory et Antoine de Léocour, détenus par Aqmi au Mali, avait tourné au drame. Les deux jeunes hommes avaient péri dans l'assaut.
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