MALI - Article publié le : vendredi 25 janvier 2013 - Dernière modification le : vendredi 25 janvier 2013
Des combattants du MNLA, le 2 février 2012.
AFP PHOTO / MNLA
Par RFI
Certains groupes armés réagissent à la scission d'Ansar Dine, annoncée mercredi. Une partie des cadres du mouvement assure renoncer au terrorisme et à l'extrémisme, et se présente désormais sous la dénomination du MIA, le Mouvement islamique de l’Azawad. Une déclaration accueillie avec prudence par les Touaregs du MNLA.
À la tête du Mouvement islamique de l'Azawad (MIA), on retrouve la plupart des ex-dirigeants d'Ansar Dine, à l'exception de son fondateur Iyad ag Ghali, qui semble désormais isolé.
Dans son communiqué, le mouvement affirme qu'il n'inclut que des nationaux qui rejettent toute forme d'extrémisme et de terrorisme. Il tente ainsi d'être un interlocuteur fréquentable quand il s'agira de parler de l'avenir du nord du Mali.
En effet, la stratégie d'Ansar Dine de mener l'offensive militaire vers le sud, et qui a provoqué l'intervention française, a aussi exclu le mouvement de toute négociation. Une exclusion du champ politique refusée par certains cadres touaregs, notamment ceux qui sont proches de la chefferie des Ifoghas, au nord du pays.
La création de ce mouvement est plutôt bien vue par les arabes du MAA (Mouvement des Arabes de l'Azawad) et les touaregs du FPA (Front populaire de l'Azawad), deux groupes minoritaires qui souhaitent prendre leur place dans un éventuel processus politique.
En revanche, méfiance du côté du MNLA (Mouvement national pour la libération de l'Azawad), qui se demande si le MIA a bien renoncé à la charia. Le MNLA se pose comme le seul véritable opposant aux groupes intégristes, et donc seul groupe avec lequel il est possible de discuter.
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