vendredi 25 janvier 2013

Le Mali : un bruit de bottes et une odeur de pétrole !!


Agoravox La France prétend vouloir rétablir la stabilité, dans la région, alors qu’elle a rendu plus compliquée la crise, en envoyant ses effectifs dans le pays, contraignant depuis son intervention, le 11 janvier, près de 3.000 Maliens, selon les chiffres de l’ONU, à abandonner leurs foyers et à partir se réfugier dans des endroits plus sûrs. Dans le même temps, le gouvernement français a annoncé qu’il ne retirera pas les troupes françaises, tant que la situation ne sera pas normalisée au Mali, dévoilant ainsi sa volonté de maintenir une présence prolongée dans la région. En agitant les menaces des groupes rebelles, la France et ses alliés ont expédié des effectifs au Mali pour les réprimer. Elle soutien pourtant, financièrement et militairement, dans un autre endroit du monde en l’occurrence la Syrie, des groupes salafistes qui luttent contre le gouvernement légal de Bachar al-Assad. A quoi faut-il croire ? A ce soutien sans faille aux Salafistes anti-Assad ou à l’intervention militaire qui a provoqué, d’ailleurs la colère de nombre de pays, dans le monde ? Les analystes estiment que la France cherche, également, par ce biais, à déstabiliser l’Algérie, voisin du Mali. Nombre de déplacés maliens se sont, déjà, réfugiés en Algérie qui est troisième pays africain, après la Libye et le Nigéria, à détenir des ressources en pétrole. Il semble que la crise économique, en Europe et aux Etats-Unis, ait conduit les anciens colonialistes à recourir à de nouvelles méthodes et stratégies pour piller les riches ressources de l’Afrique. Tout a commencer par de gros mensonges des autorités françaises afin de rendre présentables cette expédition :
A - Les mensonges d’Hollande au sujet du feu vert de l’ONU !!! Le conseil de sécurité de l’ONU A ÉTÉ MIS DEVANT LE FAIT ACCOMPLI puisque l’intervention de la France qui a commencé (le 11 janvier 2013) avant sa réunion (le lundi 14 janvier 2013) . En effet, l’ambassadeur russe auprès de l’ONU, Vitaly Churkin, a balayé d’un revers de main les allégations de son homologue français, selon lesquelles tous les membres du Conseil de sécurité de l’ONU soutiendraient une intervention militaire, au Mali. En allusion à la position de Moscou, hostile à une intervention militaire des troupes françaises, au Mali, Vitaly Churkin, a déclaré le 13 janvier 2013 que la France avait pris cette décision, sans le feu vert de tous les membres du Conseil de sécurité. Mais, que cache cette intervention précipitée de la France, au Mali ? Remarque La diplomatie américaine a tout de suite félicité la France pour son intervention militaire contre des groupes « terroristes » au Mali, précisant que les États-Unis fournissaient déjà à leurs alliés français une aide en matière de renseignement. Les USA qui s’étaient largement implantés au Mali voient d'un bon œil l'intervention française qui prend des risques à leur place en espérant tirer les marrons du feu sans se brûler les doigts. Le Pentagone y a déjà dépensé 1 demi milliard de dollars pour le plus grand profit de l’armée Malienne. En effet, c'est cet investissement destiné à améliorer l’efficacité de cette armée qui a permis au moins de faire un coup d’État . C'est ce programme « le programme anti-terroriste le plus ambitieux jamais mené dans la région » dixit le New York Times, (lien) qui a permis au capitaine Sanogo, bien entraîné par les américains, de renverser le 22 mars 2012, le président Amadou Toumani Touré. B- L'appel à la France d'intervenir a-t-elle une légitimité ? Un groupe de soldats mutins s'est donc emparé du pouvoir au Mali dans la soirée du 21 mars 2012. Le président légitime Amadou Toumani Touré est destitué. Deux semaines après son coup d’Etat, la junte militaire malienne a installé le président de l’Assemblée nationale, Dioncounda Traoré à la tête du pays. Dioncounda Traoré est nommé « président par intérim » Ce coup de force, ramène le Mali près de vingt ans en arrière, alors que le pays nourrissait l’espoir d’avoir solidement assis sa démocratie. Aucun des trois acteurs qui se partagent le pouvoir au Mali, le président intérimaire Dioncounda Traoré, le Premier ministre Cheick Modibo Diarra et le chef de l’ex-junte, Amadou Sanogo, ne dispose d’une légitimité populaire. : http://www.slateafrique.com/95735/mali-impossible-de-savoir-qui-gouverne Dernier coup de théâtre : Le capitaine Amadou Haya Sanogo est de nouveau l'homme fort du Mali, il vient de forcer le Premier ministre malien Cheick Modibo Diarra à démissionner mardi, il a de nouveau démontré un pouvoir de nuisance jamais démenti depuis son coup d'Etat de mars 2012 qui a plongé le Mali dans le chaos. D'ailleurs,les hommes de Sanogo, ayant leur quartier général dans la ville-garnison de Kati, près de Bamako, ont multiplié les descentes sur la capitale pour procéder à de très nombreuses arrestations de civils et de militaires proches du président renversé. Nombre d'entre eux ont été torturés, ont disparu où ont été tués à Kati, selon les organisations locales et internationales de défense des droits de l'Homme. : http://www.lequotidien.lu/international/40413.html La France a été appelée non pas par un gouvernement légitime mais par une junte issue d'un coup d’État . L’intervention de la France n’a donc aucune légitimité. C – Y avait-il une menace islamique ? Dans le registre de la légitimation, il y a l’argumentaire de la « menace terroriste islamiste ». Depuis que le Président Bush a trouvé et désigné ainsi le nouvel ennemi global de l’Occident, l’argument sert « à toutes les sauces », y compris d’ailleurs à des alliances avec ceux désignés auparavant comme « terroristes » lorsque la « realpolitik » l’exige. La référence à la « menace terroriste » offre l’avantage à la fois de n’avoir rien à justifier et de donner une justification à n’importe quoi. Le président de la République française, François Hollande, et son ministre des affaires étrangères n’ont cessé de répéter, de marteler, qu’il s’agissait, au Mali, de lutter contre « des groupes terroristes criminels ». On aura remarqué le pléonasme. Il a pour fonction d’accroître la tension. C’est ainsi qu’un amalgame est fait entre les différents groupes armés « rebelles », et que se trouvent obscurcies les véritables raisons de la crise malienne, et du même coup celles véritables de l’intervention française. Elles sont, ici comme ailleurs, à chercher, banalement hélas, dans le pillage des richesses de la région et dans le maintien de l’influence nécessaire à cet effet : l’amour du colonialisme !!!!!!!! La menace islamique n’est que le prétexte à la guerre coloniale de la France. Ainsi une intervention militaire française en chasse une autre : Côte d’ivoire, puis, Libye, puis Mali, sans parler de la volonté appuyée d’intervenir, en Syrie. Les troupes françaises ont à peine, commencé à quitter l’Afghanistan qu’elles interviennent, de nouveau, au Mali. D – Et pour cela il fallait agir vite !!! On nous répète « qu’il fallait agir vite ». Cette formule est trop souvent assenée sur tous les médias français pour ne pas en devenir suspecte. Elle rappelle, la même, utilisée pour la Libye, lorsqu’on criait qu’il fallait vite intervenir à Benghazi, pour éviter un massacre. On sait comment cette justification s’est avérée mensongère et d’où est finalement venu le massacre ( plus de 100 000 civils libyens ont été tués par les bombes de l’OTAN, plus un pays détruit en proie aux terroristes salafistes). Il semble, en réalité, que l’armée malienne avaient lancé des opérations sur la route menant à la ville de Mobti et en direction de la ville de Douentza, dés la journée du Lundi 7 Janvier (cf "le Quotidien d’Oran, 9 janvier 2013, p 6). Ces opérations, organisées en coordination avec le commandement français, avaient pour but, selon des experts occidentaux, de faire sortir les colonnes de pick-up des groupes rebelles de leurs bases et des villes afin de les bombarder en rase campagne et de permettre ainsi à l’aviation française d’intervenir. Tout a été organisé pour pouvoir justifier la précipitation de l’intervention française et à en cacher les véritables raisons. E – Le gouvernement français prétend que le Mali n'a pas de richesses !!!!! Le sous-sol malien fait partie des plus riches du continent noir. Il contient des ressources minières variées comme l’or, le quartz, les carbonates, le bois silicifié, les minéraux liés aux pegmatites et aux métamorphismes, ainsi que du pétrole et du gaz ( les réserves sont très importantes). Ainsi selon « Les Echos » (Mali)- Le sous-sol malien fait partie des plus riches du continent noir. Selon la direction nationale de la géologie et des mines (DNGM),le sous-sol regorge d’une importante variété de pierres précieuses et de matières fossiles. Ainsi que du Minerai de fer, Bauxite et de Manganèse : des ressources importantes sont présentes au Mali mais toujours inexploitées - Le Mali a, selon les estimations, plus de 2 millions de tonnes de potentielles réserves en minerai de fer, situées dans les zones de Djidian-Kenieba, Diamou et Bale. - Les réserves de bauxite sont estimées à 1,2 millions de tonnes et elles sont situées à Kita, Kenieba et Bafing- Makana. Des traces de manganèse ont été découvertes à Bafing – Makana, Tondibi et Tassiga. De plus, il y a : - d’énormes réserves de gaz La Société d’exploitation pétrolière du Mali (Petroma), Aliou Boubacar Diallo, PDG de Wassoul’Or a fait la découverte d’un gisement gigantesque de gaz à Bourakèbougou (cercle de Kati, Commune rurale de Dièdougou Torodo).) Les essais d’exploitation du gaz ont déjà commencé. - Un important gisement de pétrole au nord du Mali en plein territoire Touareg. La carte d’implantation d’Aqmi (al-Qaida au Maghreb islamique) au Sahel correspond à tout point à celle du bassin de Taoudeni …large de 1,5 million de kilomètres carrés, partagé entre le Mali, l’Algérie, la Mauritanie et le Niger …
Les ressources d’hydrocarbures au Mali . Les récentes découvertes de richesses minières contenues dans cette zone provoquent en effet depuis quelques mois un vif intérêt pour cette région. Jean François Arrighi de Casanova, directeur Afrique du Nord de Total avait ainsi fait état d’immenses découvertes gazières dans le secteur, freinant la progression du puits vers la zone pétrolière, en Mauritanie et le conduisant même à parler « d’un nouvel Eldorado ». Mais aussi, le Mali a d’énormes réserves d’uranium au nord en plein territoire Touareg.
La vraie et unique raison de cette guerre , c’est le gaz, le pétrole, l’uranium, l’or,...... Les ressourses minières au Mali F - Les vraies raisons de l'intervention La France a mis à la manière de Bush, le Conseil de sécurité devant le fait accompli. De plus, l'appel par un "président intérimaire" issu d'un putsch n'a aucune légitimité : car la France a été appelé par un putschiste et non par le peuple malien . Aux MENSONGES du pouvoir, et aux MENSONGES des médias s’ajoute la TARTUFERIE. En effet, le chantage au terrorisme que fait le gouvernement français. Ce terrorisme islamiste dont tout le monde sait qui le finance et qui le soutient. Ainsi, la France n’a pas hésité à armer et soutenir les djihadistes en Libye et n’hésite pas plus aujourd’hui à soutenir les djihadistes en Syrie. Le gouvernement français est en pleine contradiction : la France fait la guerre aux djihadistes au Mali, et au même moment en Syrie, elle leur fournit une aide logistique et un soutien diplomatique en partenariat avec les pétro-monarchies du Golfe et des USA. !!! Tout ceci n'est pas crédible Le président français a justifié sa décision d’intervenir au Mali en prétextant l’appel à l’aide du gouvernement malien. Mais ce que le gouvernement et les médias français ont oublié de rappeler c’est que ce président intérimaire malien ne dispose d’aucune légitimité pour appeler à l’intervention militaire d’une puissance étrangère sur le sol malien. La vraie et unique raison de cette guerre offensive, c’est le gaz, le pétrole, l’uranium, l’or, les pierres précieuses...... N’assisterait-on pas à une politique néo-coloniale ? Conclusion En Afrique, la France, la Grande-Bretagne, les États-Unis et d’autres puissances occidentales ne sont pas en mesure de gérer, avec leurs groupes multinationaux, la concurrence économique de la Chine et d’autres pays émergents. Voulant maintenir, à tous prix, le contrôle des sources énergétiques et des minéraux stratégiques du continent, ainsi que de ses zones d’importance géostratégique, ils soufflent sur le feu des tensions et des conflits internes pour justifier leur intervention militaire, dont l’objectif est d’étouffer les luttes de libération des peuples. A cette fin ils n’ont aucun scrupule à utiliser des groupes jihadistes, dont les militants de base, convaincus de combattre l’impérialisme occidental, finissent par en être l’instrument. Ils les ont utilisés en Libye pour désagréger le pays de l’intérieur, pendant que l’Otan l’attaquait avec des chasseurs-bombardiers et des forces spéciales infiltrées. Même le New York Times, après l’attaque, en Algérie, admet que Kadhafi avait raison quand il prévenait que l’abattage de l’État libyen aurait provoqué le chaos, en laissant les mains libres aux jihadistes. Le New York Times cependant ne dit pas que l’Otan fait la même chose en Syrie, confirmant que cela entre dans sa propre stratégie de la tension. Le journaliste du Guardian, Neil Clark a déclaré à Russia Today qu’il était persuadé que des raisons économiques étaient derrière chaque aventure militaire occidentale de ces 30 dernières années - et le Mali n’était pas une exception : http://www.mondialisation.ca/al-qaida-sert-decran-de-fumee-a-la-recolonisation-de-lafrique-du-nord-par-lotan/5319872 http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/le-mali-un-bruit-de-bottes-et-une-129454?fb_action_ids=4892566165551&fb_action_types=og.likes&action_object_map=%7B%224892566165551%22%3A474794859250800%7D&action_type_map=%7B%224892566165551%22%3A%22og.likes%22%7D&action_ref_map=%5B%5D Sources : - http://oumma.com/15432/mensonges-de-propagande-de-guerre-francaise-mali - http://www.malijet.com/actualite_economique_du_mali/44150-kati-decouverte-d-un-important-gisement-de-gaz.html - http://www.afrik.com/article25745.html

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