vendredi 25 janvier 2013

Le Mali au coeur de la réunion du Conseil de paix et de sécurité de l'UA


Le Dr Nkosazana Dlamini-Zuma, le 15 juillet 2012 au sommet de l'UA à Addis-Abeba. AFP PHOTO/SIMON MAINA Par RFI Les chefs d’Etat de l’Union africaine (UA) se retrouvent dimanche 27 janvier pour un sommet à Addis-Abeba (Ethiopie). Il sera évidemment question du Mali et de l’intervention militaire engagée contre les islamistes qui contrôlent le nord du pays, à laquelle doivent se joindre des troupes africaines en cours de déploiement. Une réunion du Conseil de paix et de sécurité de l'UA se déroule au préalable dans l'après-midi de ce 25 janvier. L'Afrique n'entend pas laisser à la France l'exclusivité des opérations sur le terrain. Manifestement, l'attaque des islamistes sur la ville de Konna, il y a deux semaines, a pris l’Afrique de court. Nkosazana Dlamini-Zuma, la présidente de la Commission de l’Union africaine (UA), le reconnaît. Elle a confié ce vendredi matin à RFI avoir effectué des démarches auprès du Conseil de sécurité des Nations unies, et avoir été sur le point de constituer une force africaine. Mais, de l'aveu de la responsable sud-africaine : « Nous avons été bousculés par les événements. Nous n’étions pas prêts pour venir en aide au Mali, qui a donc sollicité l’aide de la France - et c'est normal. » Nkosazana Dlamini-Zuma ne s'est pas répandue davantage sur ce sujet, mais on sent une certaine gêne. Depuis, les pays de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) s’efforcent de combler leur retard, annonçant et déployant les uns après les autres des forces au Mali. D’autres pays du continent, hors Cédéao, répondent également à l’appel. De toute évidence, ils ne souhaitent pas laisser le champ libre à la France. Le Tchad a déjà déployé un bataillon de 500 hommes à Niamey (Niger), sur 2 000 attendus au total. Le 24 janvier, le ministre des Affaires étrangères du Bénin, Nassirou Bakou Arifari, a déclaré que quatre autres pays étaient disposés à contribuer à des degrés divers à la Mission internationale de soutien au Mali (Misma), citant le Burundi, le Rwanda, l’Ouganda et la Tanzanie. Pour le Burundi c’est officiel. Le ministre burundais des Affaires étrangères, Laurent Kavakure, a confié à RFI que son pays allait envoyer des troupes. « Le Burundi a été aidé par le passé, affirme-t-il. Maintenant, c’est à notre tour. Nous aidons la Somalie, nous allons aider le Mali. » Enfin, l’Afrique du Sud, d’après des indiscrétions, serait également disposée à renforcer la Misma, à condition d’être formellement sollicitée. L’information provient d’une bonne source, que Pretoria refuse de confirmer pour l’heure. On en saura peut-être plus à l’issue de la réunion du Conseil de paix et de sécurité de ce vendredi. Un conseil extraordinaire qui se déroule en présence d’une demi-douzaine de chefs d’Etat africains.

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