TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
vendredi 18 janvier 2013
Egypte, Algérie, Mali : l’alliance des islamistes qui peut sauver Bachar Al-Assad ! Mohammed Al-Zawahiri menace la France. AQMI réclame la libération de l’Egyptien Omar Abdelrahmane
Le point de vue de Dario S.
vendredi 18 janvier 2013 - 16h06, par Dario S. (Rome)
Alors que l’armée algérienne poursuit son opération pour tenter de libérer les otages, "morts ou vivants", dans le complexe gazier à In Amenas, le chef des ravisseurs propose l’échange des otages américains contre le cheikh égyptien Omar Abdelrahmane et la prédicatrice pakistanaise Aafia Seddiqui, détenus aux Etats-Unis. Les terroristes au Maghreb et au Sahel viennent de recevoir l’appui des islamistes égyptiens, qui se mobilisent contre l’opération française au Mali. Le régime syrien espère profiter de ce chaos.
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Selon les informations en provenance d’Algérie, l’armée promet d’achever ses opérations dans les prochaines heures, afin de déloger le commando retranché dans le complexe gazier de Tiguentourine, à In Amenas (wilaya d’Illizi) et de libérer les derniers otages détenus par les terroristes, parmi lesquels figureraient plusieurs ressortissants américains, britanniques et français. L’intervention musclée de l’armée algérienne, entamée hier jeudi et qui a tourné au carnage, fait craindre le pire. « Les otages seront libérés morts ou vifs », ironisent plusieurs experts occidentaux de la lutte antiterroriste.
Mais au-delà du sort des otages, les experts redoutent particulièrement l’alliance entre les islamistes de tous les pays voisins contre les intérêts occidentaux. Ils en veulent pour preuve la proposition du chef des ravisseurs d’In Amenas en direction des Etats-Unis et d’Alger. A Washington, il propose d’échanger les otages américains contre le cheikh radical égyptien Omar Abdelrahmane, et de la prédicatrice d’origine pakistanaise, Aafia Seddiqui (ou Seddiki), tous deux détenus aux Etats-Unis pour leur soutien au terrorisme. A Alger, les ravisseurs demandent la libération de militants et de combattants islamistes, ainsi que des proches de Mokhtar Bel Mokhtar. Les terroristes veulent aussi forcer l’Algérie à se désolidariser avec l’opération française au Mali, en vue d’isoler Paris.
Ces revendications correspondent aux intérêts des islamistes égyptiens, qui fournissent une part importante des effectifs de la « Holding Al-Qaïda », désormais dirigée par Ayman Al-Zawahiri. Le frère de ce dernier, Mohammed Al-Zawahiri, chef du « Mouvement de la Salafiya Djihadiya » (les salafistes djihadistes), a mobilisé, ce vendredi, plusieurs centaines de sympathisants en Egypte, et a dirigé une manifestation hostile à la France, devant l’ambassade de Paris au Caire. Il a menacé de recourir à tous les moyens pour faire cesser l’intervention française au Mali : « nous ne reculerons pas avant l’expulsion de l’ambassadeur de France d’Egypte et la rupture des relations diplomatiques », a-t-il martelé devant ses partisans, « appelés à rejoindre le djihad au Mali ». Il est important de souligner que d’autres Egyptiens ont organisé une contre-manifestation, non loin de l’ambassade de France, dénonçant le pouvoir des Frères musulmans et les islamistes en général, et brandissant des slogans hostiles au Guide des Frères Musulmans, Mohamed Badih.
Ainsi, les islamistes égyptiens s’allient à leurs cousins d’Afrique du Nord pour défendre ceux du Sahel, pour le plus grand bonheur du régime syrien qui en profite doublement : il profite des projecteurs braqués sur le Mali et l’Algérie pour accélérer l’éradication de ses opposants et de son peuple, utilisant les mêmes méthodes expéditives que l’armée algérienne, et cherche à se maintenir au pouvoir pour régner sur un peuple mort ou vivant ; il profite aussi de la poussé islamistes pour présenter ses opposants comme des terroristes qu’il convient de les combattre au même titre que les Français et les Algériens. Cette situation fait réagir les opposants syriens qui ironisent : « en intervenant au Mali, la France sauve Bachar Al-Assad ».
Le quotidien « Asharq Al Awsat » a regretté lundi que « la communauté internationale ait salué l’intervention française au Mali pour sauver les Maliens, au terme d’une crise de neuf mois, mais s’interdit toute action pour sauver les Syriens, massacrés par leur régime depuis 22 mois ». Sans dénoncer l’action française, et sans s’y opposer, le quotidien s’est interrogé : « qu’est ce qui empêche l’Iran de mener des raids en Syrie contre les rebelles, à la demande d’Assad, en s’inspirant de l’intervention française au Mali, décidée à la demande du président intérimaire de ce pays ? ».
Dario S.
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