À ses côtés, Oumar Ould Hamaha, Tombouctien de souche qui aime se présenter comme membre d'Ansar Dine mais qui est en fait le bras droit de Mokhtar Belmokhtar. Ce dernier, un autre émir algérien d'Aqmi, dit « le Borgne », contrôle l'autre grande ville de la zone, Gao.
« Il est en terrain conquis, c'est inquiétant, il fait comme s'il était chez lui », raconte un habitant. Jeudi dernier, au lendemain des affrontements qui ont balayé le MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad), Iyad Ag Ghali, le leader d'Ansar Dine, est venu de chez lui, Kidal, pour le rencontrer.
Deux longues réunions se sont déroulées en deux jours en présence d'un autre ponte d'al-Qaïda au Maghreb islamique, Nabil Makhoufi, le coordonnateur de toutes les actions militaires de la nébuleuses islamiste.
Alors qu'Aqmi développe son influence, Ag Ghali, lui, cherche à désamorcer la crise avec ses frères touaregs du MNLA : « Nos frères sont morts à Gao tués par des terroristes, explique un chef militaire du mouvement de l'Azawad. Iyad veut nous rencontrer mais pour le moment, il n'en est pas question. Il a apparemment choisi son camp ».
Critiqué, Ag Ghali, fin manipulateur, n'a bien evidemment pas joué toutes ses cartes. Plus faible militairement, le MNLA a pour le moment choisi la stratégie du repli.
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