Va-t-on vers un génocide au nord Mali ?
C’est la question que l’on peut se poser au vue des derniers événements.
C’est aussi ce que craint Moussa Ag Assarid écrivain, membre du conseil transitoire de l’état de l’Azawad chargé de l’information et de la communication, président de la cellule Europe du MNLA (Mouvement National de Libération de l’Azawad).
C’est aussi ce que craint Moussa Ag Assarid écrivain, membre du conseil transitoire de l’état de l’Azawad chargé de l’information et de la communication, président de la cellule Europe du MNLA (Mouvement National de Libération de l’Azawad).
Joint au téléphone il a déclaré
« le MNLA est un mouvement laïque, en totale opposition avec les groupes terroristes liés à AQMI (Al Quaïda Maghreb Islamique) Ansar Dine, Boko Haram et le MUJAO (Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest). Nous sommes prêts au dialogue avec le Mali pour trouver une solution durable et définitive. Nous sommes prêts à défendre notre territoire contre ces terroristes, on se bat depuis plus de 50 ans pour cela. Les terroristes d’AQMI viennent de partout, ils ne sont pas attachés à ce territoire comme nous les touaregs, leur ambition est de faire appliquer la charia sur tout le territoire malien. Si l’armée malienne intervient dans l’Azawad (nord Mali) elle va massacrer la population, comme elle l’a déjà fait. Nous assisterons à un véritable génocide, qui risque d’embraser toute la sous-région, les touaregs voisins et les berbères se révolteront. Il faut regarder la vérité en face et éviter une guerre à tout prix, qui serait catastrophique pour l’Azawad et le Mali. Le MNLA a promis de combattre le terrorisme, nous le ferons mieux qu’une armée étrangère, nous connaissons le terrain et nous protégerons notre peuple. »
C’est aussi le point de vue du président tchadien Idriss Deby Itno, dans une déclaration à l’AFP
« Il faut sauver les touareg de l’Azawad (MNLA), avec qui on peut discuter et qui sont en train de se faire engloutir par les islamistes, et négocier avec eux une sortie de crise qui ne soit pas une partition du Mali. Et il faut combattre les terroristes avec une force suffisamment dissuasive. Le Tchad n’enverra pas de troupes au Mali sous la bannière de la Cédéao. La bonne solution serait de mettre en place une force de l’UA avec appui de l’ONU comme en Somalie et avec l’aide logistique de l’Otan. »
Pour lui le Mali, dont le nord est contrôlé par des groupes islamistes armés, a été la victime collatérale de la chute du régime de Mouammar Kadhafi en Libye.
« Mes avertissements ont été perçus, totalement à tort, comme un soutien à Kadhafi alors que le Tchad a sans doute été la première victime de son régime. Autant dire que ce qui se passe aujourd’hui dans le nord du Mali ne me surprend pas » ajoute-t-il.
Des intérêts stratégiques et économiques sont en jeu, notamment français, américains et qataris . . ., sacrifieront-t-ils toute une population à ces seuls intérêts ?
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