(Alwihda) - 17 Juin 2011
"Nous résistons, nous combattons, s'ils descendent au sol, nous les attendrons, mais ce sont des lâches, ils n'oseront pas", a-t-il menacé sur un ton de défi, en référence aux forces de l'Otan qui commande depuis fin mars l'intervention militaire menant des raids aériens sur mandat de l'ONU.
Le colonel Kadhafi a appelé les Libyens à se préparer à libérer leur pays: "Préparez-vous hommes et femmes à libérer la Libye tout entière".
De Imed LAMLOUM (AFP)
TRIPOLI — Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a averti vendredi, dans un message audio, que l'Otan serait vaincue et ne réussirait pas à contraindre son régime à introduire des changements dans son pays, alors que ses troupes ont bombardé l'enclave rebelle de Misrata, faisant dix morts.
"Ils seront vaincus, l'Otan sera forcément vaincue", a dit le "Guide" dans son message diffusé par la télévision. "Nous sommes décidés à ne rien changer dans notre pays si ce n'est par notre propre volonté et loin des avions de l'Alliance", a-t-il ajouté.
"Nous résistons, nous combattons, s'ils descendent au sol, nous les attendrons, mais ce sont des lâches, ils n'oseront pas", a-t-il menacé sur un ton de défi, en référence aux forces de l'Otan qui commande depuis fin mars l'intervention militaire menant des raids aériens sur mandat de l'ONU.
Le colonel Kadhafi a appelé les Libyens à se préparer à libérer leur pays: "Préparez-vous hommes et femmes à libérer la Libye tout entière".
Jeudi, le Premier ministre, Baghdadi Mahmoudi, avait répété que "Mouammar Kadhafi est le leader de ce pays", c'est "une ligne rouge dans tout dialogue" sur un règlement du conflit.
Pour sa part, la rébellion a démenti tout contact avec Tripoli, comme l'avait affirmé un émissaire russe. Il n'y a "pas de négociations en cours" avec le régime, a affirmé le dirigeant rebelle Mahmoud Jibril à Naples, en Italie.
Au cours d'une conférence de presse aux côtés du ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini, il a souligné que "si des négociations devaient avoir lieu", le Conseil national de transition (CNT), organe politique de la rébellion, "s'était engagé à l'annoncer à tous ses amis de par le monde".
M. Frattini a également mis en doute la possibilité de pourparlers: "L'Italie a toujours encouragé la recherche de contacts et d'une solution basée sur le dialogue mais malheureusement, le régime n'a pas envoyé de réponse positive et a toujours demandé que soit garantie la permanence de Kadhafi au pouvoir".
M. Frattini a noté que "les plus hauts dirigeants (libyens) recevront dans quelques jours un mandat d'arrêt international", jugeant impossible de leur accorder dans ce contexte "une quelconque légitimité".
L'émissaire russe pour l'Afrique, Mikhaïl Marguelov, en visite à Tripoli, avait affirmé jeudi que "des contacts directs entre Benghazi (fief de la rébellion dans l'Est) et Tripoli sont déjà en cours".
Vendredi, il a précisé que des discussions avaient lieu "dans plusieurs capitales européennes, en France, en Norvège, en Allemagne" et dans d'autres pays.
Paris a affirmé ne pas avoir été associée ces contacts. "S'il y a eu des contacts directs, nous n'y avons pas été associés et nous n'en sommes pas à l'origine", a déclaré à l'AFP le ministère français des Affaires étrangères.
Aucun des deux camps de la crise libyenne n'a admis jusqu'à présent l'existence de négociations pour résoudre le conflit, les rebelles réclamant avant toute discussion le départ du colonel Kadhafi.
Sur le terrain, dix personnes ont été tuées et quarante blessées lors de bombardements des troupes loyalistes dans les environs de Misrata, a indiqué un porte-parole des rebelles, Ahmed Hassan, précisant que toutes les victimes sont des civils, touchés par des roquettes Grad.
Il a souligné que la ville était la cible de bombardements quasi-quotidiens des forces pro-Kadhafi et qu'il n'y avait eu aucune frappe de l'Otan sur leurs positions vendredi.
Par ailleurs, des explosions puissantes ont secoué le centre de Tripoli et ses environs, selon un journaliste de l'AFP.
Le régime avait dénoncé jeudi des "raids barbares" de l'Otan, l'accusant de viser des sites civils, et avait appelé à l'arrêt des frappes, en répétant que le régime était prêt à un cessez-le-feu.
Au sud de la capitale, la route Zenten-Yefren, dans les montagnes berbères, est désormais entièrement contrôlée par les rebelles, a constaté un correspondant de l'AFP.
Chars éventrés par les frappes de l'Otan, véhicules détruits, dépouilles de soldats abandonnées: les 35 km séparant ces deux villes témoignent des violents combats qui ont opposé les loyalistes à la rébellion.
Selon les rebelles, de violents combats opposaient par ailleurs les forces du régime et les insurgés autour de Nalout, à l'ouest près de la frontière tunisienne.
La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a accusé les forces du colonel Kadhafi d'avoir érigé en "instruments de guerre" le viol et les "violences contre les femmes".
La commission d'enquête indépendante de l'ONU sur les allégations d'atteintes aux droits de l'Homme en Libye, dont la mission a été étendue vendredi, a accusé pour sa part le régime de mener des attaques systématiques contre la population et de commettre des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité.
TRIPOLI — Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a averti vendredi, dans un message audio, que l'Otan serait vaincue et ne réussirait pas à contraindre son régime à introduire des changements dans son pays, alors que ses troupes ont bombardé l'enclave rebelle de Misrata, faisant dix morts.
"Ils seront vaincus, l'Otan sera forcément vaincue", a dit le "Guide" dans son message diffusé par la télévision. "Nous sommes décidés à ne rien changer dans notre pays si ce n'est par notre propre volonté et loin des avions de l'Alliance", a-t-il ajouté.
"Nous résistons, nous combattons, s'ils descendent au sol, nous les attendrons, mais ce sont des lâches, ils n'oseront pas", a-t-il menacé sur un ton de défi, en référence aux forces de l'Otan qui commande depuis fin mars l'intervention militaire menant des raids aériens sur mandat de l'ONU.
Le colonel Kadhafi a appelé les Libyens à se préparer à libérer leur pays: "Préparez-vous hommes et femmes à libérer la Libye tout entière".
Jeudi, le Premier ministre, Baghdadi Mahmoudi, avait répété que "Mouammar Kadhafi est le leader de ce pays", c'est "une ligne rouge dans tout dialogue" sur un règlement du conflit.
Pour sa part, la rébellion a démenti tout contact avec Tripoli, comme l'avait affirmé un émissaire russe. Il n'y a "pas de négociations en cours" avec le régime, a affirmé le dirigeant rebelle Mahmoud Jibril à Naples, en Italie.
Au cours d'une conférence de presse aux côtés du ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini, il a souligné que "si des négociations devaient avoir lieu", le Conseil national de transition (CNT), organe politique de la rébellion, "s'était engagé à l'annoncer à tous ses amis de par le monde".
M. Frattini a également mis en doute la possibilité de pourparlers: "L'Italie a toujours encouragé la recherche de contacts et d'une solution basée sur le dialogue mais malheureusement, le régime n'a pas envoyé de réponse positive et a toujours demandé que soit garantie la permanence de Kadhafi au pouvoir".
M. Frattini a noté que "les plus hauts dirigeants (libyens) recevront dans quelques jours un mandat d'arrêt international", jugeant impossible de leur accorder dans ce contexte "une quelconque légitimité".
L'émissaire russe pour l'Afrique, Mikhaïl Marguelov, en visite à Tripoli, avait affirmé jeudi que "des contacts directs entre Benghazi (fief de la rébellion dans l'Est) et Tripoli sont déjà en cours".
Vendredi, il a précisé que des discussions avaient lieu "dans plusieurs capitales européennes, en France, en Norvège, en Allemagne" et dans d'autres pays.
Paris a affirmé ne pas avoir été associée ces contacts. "S'il y a eu des contacts directs, nous n'y avons pas été associés et nous n'en sommes pas à l'origine", a déclaré à l'AFP le ministère français des Affaires étrangères.
Aucun des deux camps de la crise libyenne n'a admis jusqu'à présent l'existence de négociations pour résoudre le conflit, les rebelles réclamant avant toute discussion le départ du colonel Kadhafi.
Sur le terrain, dix personnes ont été tuées et quarante blessées lors de bombardements des troupes loyalistes dans les environs de Misrata, a indiqué un porte-parole des rebelles, Ahmed Hassan, précisant que toutes les victimes sont des civils, touchés par des roquettes Grad.
Il a souligné que la ville était la cible de bombardements quasi-quotidiens des forces pro-Kadhafi et qu'il n'y avait eu aucune frappe de l'Otan sur leurs positions vendredi.
Par ailleurs, des explosions puissantes ont secoué le centre de Tripoli et ses environs, selon un journaliste de l'AFP.
Le régime avait dénoncé jeudi des "raids barbares" de l'Otan, l'accusant de viser des sites civils, et avait appelé à l'arrêt des frappes, en répétant que le régime était prêt à un cessez-le-feu.
Au sud de la capitale, la route Zenten-Yefren, dans les montagnes berbères, est désormais entièrement contrôlée par les rebelles, a constaté un correspondant de l'AFP.
Chars éventrés par les frappes de l'Otan, véhicules détruits, dépouilles de soldats abandonnées: les 35 km séparant ces deux villes témoignent des violents combats qui ont opposé les loyalistes à la rébellion.
Selon les rebelles, de violents combats opposaient par ailleurs les forces du régime et les insurgés autour de Nalout, à l'ouest près de la frontière tunisienne.
La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a accusé les forces du colonel Kadhafi d'avoir érigé en "instruments de guerre" le viol et les "violences contre les femmes".
La commission d'enquête indépendante de l'ONU sur les allégations d'atteintes aux droits de l'Homme en Libye, dont la mission a été étendue vendredi, a accusé pour sa part le régime de mener des attaques systématiques contre la population et de commettre des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité.
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