« Il est intolérable qu’un pays engagé dans des bombardements au nom de la protection des civils organise, dans le même temps, le refoulement des victimes de cette guerre ». Dans son communiqué de ce jeudi 23 juin 2011, MSF s’indigne de constater qu’un Etat impliqué dans le conflit en Libye prenne de telles mesures alors même qu’une guerre est en cours. De plus, les personnes qui arrivent par bateau de Libye fuient des violences et ont besoin d’une protection internationale. Christopher Stokes, directeur général de MSF s’inquiète : « le rapatriement ou le détournement en mer de ces personnes vers le territoire libyen constituerait une violation de l’obligation internationale de non-refoulement ».
L’accord entre l’Italie et les rebelles libyens pour gérer les flux migratoires
L’accord entre l’Italie et les rebelles libyens a été signé le 17 juin 2011 pour régler la crise provoquée par le départ vers l’Europe de milliers de Libyens fuyant la violence dans leur pays. Le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini, et Mahmoud Djebril, responsable des relations extérieures du Conseil national de transition (CNT) mis en place par les insurgés à Benghazi, sont ainsi convenus d’échanger leurs informations sur la migration illégale et les réseaux de passeurs entre les deux rives de la Méditerranée. Le texte porte également sur la coopération en vue de rapatrier les migrants qui ont atteint ces derniers mois les côtes italiennes.
L’Union européenne doit respecter ses obligations internationales
Mais les rebelles libyens ne sont pas seuls à être montrés du doigt. A Paris, la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) a demandé ce jeudi 23 juin 2011 à la France et à l’Union européenne de respecter leurs « obligations internationales » vis-à-vis des migrants du monde arabe. « La CNCDH recommande que la France et les autres pays de l’Union européenne respectent les obligations internationales clairement établies auxquelles les Etats membres ont souscrit, s’agissant notamment du droit à la vie et, pour les demandeurs d’asile et les réfugiés, du principe de non-refoulement », souligne le communiqué.
La CNCDH suggère également la mise en place de couloirs humanitaires afin que le départ des personnes en demande de protections soit facilité.
De son côté, et dans une résolution adoptée mardi 21 juin 2011, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a rappelé l’obligation de « secourir les personnes en détresse en mer et la validité, y compris en haute mer, du principe de non-refoulement » – une mesure qui interdit de renvoyer un demandeur d’asile vers un pays où sa vie ou sa liberté sont menacées.
Selon le haut commissariat de l’Onu pour les réfugiés (HCR), 10% des migrants qui fuient par mer les combats en Libye trouvent la mort pendant la traversée. Depuis le début de la révolte libyenne, en février 2011, plus de 12 000 migrants ont été reçus dans des centres d’accueil à Malte et en Italie et 1 200 autres sont portés disparus, vraisemblablement décédés.
L’accord entre l’Italie et les rebelles libyens pour gérer les flux migratoires
L’accord entre l’Italie et les rebelles libyens a été signé le 17 juin 2011 pour régler la crise provoquée par le départ vers l’Europe de milliers de Libyens fuyant la violence dans leur pays. Le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini, et Mahmoud Djebril, responsable des relations extérieures du Conseil national de transition (CNT) mis en place par les insurgés à Benghazi, sont ainsi convenus d’échanger leurs informations sur la migration illégale et les réseaux de passeurs entre les deux rives de la Méditerranée. Le texte porte également sur la coopération en vue de rapatrier les migrants qui ont atteint ces derniers mois les côtes italiennes.
L’Union européenne doit respecter ses obligations internationales
Mais les rebelles libyens ne sont pas seuls à être montrés du doigt. A Paris, la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) a demandé ce jeudi 23 juin 2011 à la France et à l’Union européenne de respecter leurs « obligations internationales » vis-à-vis des migrants du monde arabe. « La CNCDH recommande que la France et les autres pays de l’Union européenne respectent les obligations internationales clairement établies auxquelles les Etats membres ont souscrit, s’agissant notamment du droit à la vie et, pour les demandeurs d’asile et les réfugiés, du principe de non-refoulement », souligne le communiqué.
La CNCDH suggère également la mise en place de couloirs humanitaires afin que le départ des personnes en demande de protections soit facilité.
De son côté, et dans une résolution adoptée mardi 21 juin 2011, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a rappelé l’obligation de « secourir les personnes en détresse en mer et la validité, y compris en haute mer, du principe de non-refoulement » – une mesure qui interdit de renvoyer un demandeur d’asile vers un pays où sa vie ou sa liberté sont menacées.
Selon le haut commissariat de l’Onu pour les réfugiés (HCR), 10% des migrants qui fuient par mer les combats en Libye trouvent la mort pendant la traversée. Depuis le début de la révolte libyenne, en février 2011, plus de 12 000 migrants ont été reçus dans des centres d’accueil à Malte et en Italie et 1 200 autres sont portés disparus, vraisemblablement décédés.
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