vendredi 27 mars 2009

Le FPN annonce des avancées vers la paix dans le nord du Niger


Afrique de l'Ouest - Niger

Tripoli, Libye - Le président du Front patriotique nigérien (FPN), une faction issue de la scission du Mouvement nigérien pour la justice (MNJ), Aklou Sidi Sidi, a annoncé jeudi à Tripoli, que les pourparlers engagés depuis deux mois avec les autorités libyennes ont abouti à l'ébauche d'un document-cadre de négociation comportant les conditions d'une paix définitive et durable au Niger.

Le FPN est le deuxième mouvement dissident du MNJ, dirigé par Agli Alambo, après l'annonce de la formation en juin 2008, d'un mouvement baptisé Front des forces de redressement (FFR).

S'exprimant au cours d'une conférence de presse en présence des différents responsables du mouvement, M. Sidi a indiqué que le cadre de négociation comporte aussi un programme détaillé d'exécution de la dynamique de paix, allant du cessez-le-feu immédiat à la remise des armes.

Il a ajouté que le FPN représente la majorité des combattants du MNJ, soulignant sa disponibilité et son engagement pour la mise en oeuvre du processus de paix au Niger.

M. Sidi a réitéré toute la confiance de son mouvement au guide Mouammar Kadhafi, président en exercice de l'Union africaine (UA), haut médiateur permanent de la paix dans l'espace de la Communauté des Etats sahélo- sahariens (CEN-SAD) et Amghar de Kel Tamajakh (titre honorifique chez les touaregs).

Il a déclaré que le FPN a désigné la Libye comme principal médiateur de ce conflit «qui doit trouver sa solution dans un cadre africain et dans l'espace CEN-SAD».

A une question relative aux conditions préalables pour que son mouvement signe la paix avec le gouvernement nigérien, M. Sidi a cité une amnistie générale, la libération de tous les détenus touaregs impliqués dans la rébellion et estimés à 200 personnes, la levée de la mise en garde dans le pays, le cessez-le-feu et la réinsertion dans leurs corps d'origine de l'armée nigérienne de tous les déserteurs.

Dans une déclaration faite à la PANA à l'issue de cette conférence de presse, le président du FPN a indiqué que rien ne vaut la paix au Sahara, affirmant que la paix dans le Sahara doit impliquer tous les pays de la sous- région, notamment le Mali, le Niger, l'Algérie, la Libye, le Tchad et le Burkina Faso.

Il a invité les autorités de ces pays à faire preuve de volonté politique à ce propos, soutenant que toutes les populations et les combattants rebelles touaregs du nord du Niger aspirent tous à une paix juste et durable.

M. Sidi a exhorté le MNJ à s'inscrire dans la dynamique de paix actuellement en cours.

Tripoli - 26/03/2009

Pana

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