vendredi 24 mai 2013

Le rêve de Fabuis par INSI


Le rêve de Fabius
Entretien imaginé par Insi
jeudi 23 mai 2013
par Masin
Insi rend visite à Laurent Fabius, ministre français des affaires étrangères. Celui-ci le reçoit dans son bureau et voilà ce que son excellence lui a dit.



Insi : Bonjour, monsieur. 

Laurent Fabius : Encore vous ?


Insi : Je viens prendre des nouvelles de Boutef et de l’Azawad. 

L. F. : Vous voulez parler du Nord du Mali ?


Insi : Non de l’Azawad.

L. F. : Je ne connais pas.


Insi : Le pays des Touaregs.

L. F. : Qui ?


Insi : Les Touaregs.

L. F. : Les Maliens vivant dans le Nord du Mali ?


Insi : Soit.

L. F. : Les Maliens du Nord doivent d’abord déposer les armes pour que nous puissions tous ensemble trouver une sortie à la crise malienne.


Insi : Et l’armée malienne ?

L. F. : Qu’a-t-telle l’armée malienne ?


Insi : Ne doit-elle pas aussi déposer les armes ?

L. F. : Pourquoi donc ?


Insi : Pour que les Touaregs puissent négocier avec les Maliens à armes égales.

L. F. : L’armée malienne est une armée légale.


Insi : L’armée de l’Azawad aussi.

L. F. : L’armée des Maliens du Nord est une armée illégale.


Insi : Ne vous a-t-elle pas aidé dans votre guerre contre les terroristes islamistes ?

L. F. : Les rebelles nord-maliens n’ont fait que leur devoir de défendre l’intégrité territoriale de notre... pardon, de leur pays, le Mali.


Insi : Cette armée de rebelles dont vous parlez a bel et bien chassé l’armée malienne de son territoire, non ?

L. F. : Elle n’avait pas le droit de le faire.


Insi : Et l’armée malienne a-t-elle le droit de faire ce qu’elle fait en ce moment ?

L. F. : Que fait l’armée malienne ? Elle essaye d’anéantir des populations rebelles qui entravent l’unité nationale du Mali.


Insi : Et comme dirait l’autre : la fin justifie les moyens.

L. F. : C’est cela même.


Insi : Allez-vous finalement négocier avec le MNLA ?

L. F. : Nous allons négocier avec les Maliens du Nord qui veulent la paix et la stabilité du Mali.


Insi : Les Touaregs de service ?

L. F. : Non, des Maliens du Nord de bonne volonté.


Insi : Votre Volonté ?

L. F. : La nôtre, celle des militaires maliens et de la communauté internationale.


Insi : Mais le peuple touareg...

L. F. (Furieux) : Les Touaregs, les Touareg, les Touaregs... Ils ne peuvent pas se contenter de vivre ces nomades ?!


Insi : Et continuer à vous faire du thé...

L. F. : De toute façon, toute cette guerre est de leur faute. Nous leur avons proposé, mon ami l’Émir du Qatar et moi, de créer un État arabo-islamique au Nord du Mali et ils ont refusé. Mon ami l’Emir du Qatar et Boutef n’avaient d’autre choix que d’envoyer leurs islamistes pour saborder leur projet de merde. Créer une République démocratique et laïque en Afrique... Quel forfait !


Insi : N’est-ce pas la démocratie que vous encouragez d’habitude ?

L. F. : La démocratie électorale, oui. Celle qui permettra aux Islamistes et aux Corrompus de gagner, comme en Tunisie, en Libye et en Égypte.


Insi : Le rêve de Napoléon III ?

L. F. : C’est cela même. Un grand royaume arabo-islamiste au Nord de l’Afrique, puis une dictature corrompue au sud. Voilà ce que nous voulons instaurer en Afrique.


Insi : Où en êtes-vous dans vos négociations avec les Touaregs ?

L. F. : Ne vous inquiétez pas, c’est dans la poche. Nous allons d’abord les diviser en deux groupes, nous négocierons avec la partie docile. Une fois l’accord scellé, nous pourchasserons le groupe rebelle en les accusant de terrorisme. Notre armée n’attend que cela pour les briser une fois pour toutes. Reste les civiles ; ceux qui n’ont pas pu quitter le pays, l’armée malienne et ses milices s’en chargeront. Comme l’a rappelé le président Hollande : "Il faut en finir avec cette histoire". Cette guerre n’est pas un cadeau. Elle commence à chiffrer.


Insi : C’est vraiment la France qui finance ce conflit ?

L. F. : Non, c’est le président du PSG.


Insi : Où sont passés tous ces islamistes que vous avez chassé de la région ?

L. F. : Fin de mission, le Nord du Mali rendu su Sud, mon ami du Qatar a redéployé ses troupes en Syrie et Boutef a envoyé les siennes dans les 3 wilayas à l’est d’Alger.


Insi : En Kabylie vous voulez dire ?

L. F. : Ils faut bien saborder à ces Arabes des montagnes leurs velléités d’indépendance et d’autonomie. Ils nous empêchent de réaliser le grand Maghreb arabe et islamique, ils empêchent l’avènement de l’empire islamique voulu par mes amis L’Emir du Qatar.


Insi : Allez-vous leur faire comme les Touaregs ?

L. F. : Tant que nous avons sur place avec nous ceux que vous nommez à tort les KDS, je veux dire des Arabes de montagne de bonne volonté, nous n’aurons rien à craindre.


Insi : Hélas !

L. F. : Boutef veille sur le grain.


Insi : Du haut de son coma ?

L. F. : Absolument.


Insi : En fait, lui avez-vous trouvé un remplaçant ?

L. F. : C’est en discussion avec les militaires et les services algériens. Nous, nous sommes favorables à l’arrière arrière petit fils de notre ami Abdelkader, El Djazaïri. Il est notre favori.


Insi : Pour finir le travail de son arrière arrière grand père ?

L. F. : Exactement. Créer un grand Émirat arabe et islamique au Maghreb.


Insi : En Afrique du Nord.

L. F. : Non, je dis bien Maghreb. Maintenant si vous permettez, je dois faire semblant de rendre visite à Boutef pour que l’opinion croit qu’il est toujours vivant. Au revoir.


Insi : A bientôt, monsieur le ministre.

Laurent Fabius fait semblant de se rendre au Val-de-Grâce et Insi rentre chez lui pour transcrire son entretien.

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1 Message

  • 23 mai 19:50, par La Mecreante !
    Insi,
    tu aurais dû lui apporter, en cadeau, une tarte à la fraise des bois nappée de flan pour qu’il la partage avec son capitaine de pédalo, à défaut de l’entarter.
    mais bon, Assad et Poutine l’ont roulé dans la honte en lui faisant fermer sa grande gueule dégoiseuse de n’importe quoi !
    PS : il a hérité du chapeau de Kadafi ? LOL !!! (bravo Mohend ! logo réussi !!!)

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