samedi 25 mai 2013

France: un militaire agressé à l'arme blanche à La Défense

FRANCE - 
Article publié le : samedi 25 mai 2013 à 21:36 - Dernière modification le : samedi 25 mai 2013 à 23:26


La police sur les lieux de l'agression, le 25 mai 2013.
La police sur les lieux de l'agression, le 25 mai 2013.
AFP / FRANCOIS GUILLOT

Par RFI
Un militaire en patrouille Vigipirate a été agressé ce samedi 25 mai à l'arme blanche dans le quartier de La Défense (Hauts-de-Seine), au nord de Paris, par un homme qui a pris la fuite et dont les motivations restent inconnues. Le parquet antiterroriste a été chargé de l'enquête.Cette agression intervient trois jours après le meurtre mercredi à Londres d'un soldat britannique par deux islamistes radicaux, avec lequel aucun lien n'a toutefois été fait à ce stade par les enquêteurs.

Le soldat, âgé de 23 ans, en tenue, participait à une patrouille mixte composée de policiers et de militaires. Il a été frappé au cou avec une arme blanche. Ses jours ne sont pas en danger, selon la police et les ministères de l'Intérieur et de la Défense.
Il a d'abord été soigné sur place par les pompiers, puis il a été transféré à l'hôpital militaire de Percy. Selon une porte-parole de la RATP, l'agression s'est produite vers 17H50 dans la « salle d'échange » de la Défense, lieu de transit souterrain entre les accès aux transports en commun et les commerces, nombreux dans ce quartier d'affaires. Cette zone est très fréquentée, en particulier le samedi.
Selon le procureur de Nanterre, le militaire agressé a été frappé par-derrière par un homme qui lui a porté un coup au niveau de la nuque. Il a évoqué « une arme blanche », sans pouvoir dire s'il s'agissait d'un couteau ou d'un cutter. La brigade criminelle est saisie de l'enquête.
Selon les tout premiers éléments de l'enquête, qui restent à confirmer, l'agresseur, qui a décampé immédiatement après l'attaque, était grand, mesurant environ 1m90 , il portait une barbe, un pull et un pantalon noirs. À ce stade, aucun lien n'est établi avec le meurtre à Londresd'un soldat britannique, mais « nous devons regarder toutes les hypothèses », a déclaré le président François Hollande depuis Addis Abeba où il participe au cinquantième anniversaire de l'Union africaine.
« Nous ne connaissons pas encore les conditions et les circonstances exactes de l'agression, ni même la personnalité de l'agresseur, mais nous devons regarder toutes les hypothèses et nous n'en négligeons aucune », a ajouté le président français, adressant ses voeux de rétablissement au soldat agressé. Les ministres de l'Intérieur et de la Défense, Manuel Valls et Jean-Yves Le Drian, ont condamné « avec la plus grande fermeté » cette « lâche agression ».
Le militaire français blessé appartient au 4e régiment de chasseurs de Gap. Actuellement, 450 militaires sont déployés en région parisienne dans le cadre du plan Vigipirate. Mercredi, un soldat britannique a été tué à l'arme blanche à Londres par deux hommes qui ont affirmé aux témoins agir « au nom d'Allah ». Le gouvernement britannique a estimé que c'était un acte « manifestement de nature terroriste ».

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