lundi 4 février 2013

NATIONS UNIES COMMUNIQUÉ DE PRESSE 10-71200 (F) Déclaration du Conseiller spécial du Secrétaire général pour la prévention du génocide sur la situation au Mali


NATIONS UNIES COMMUNIQUÉ DE PRESSE
10-71200 (F)
Déclaration du Conseiller spécial du Secrétaire général pour la prévention 
du génocide sur la situation au Mali 
(New York, le 1 février 2013) M. Adama Dieng, Conseiller spécial du Secrétaire 
général pour la prévention du génocide, a appelé l’attention sur le risque accru de 
représailles contre les populations civiles de souche touareg et arabe dans les 
régions de Tombouctou, Kidal et Gao du nord du Mali. 
« Si la libération de villes auparavant sous le contrôle des groupes rebelles et 
extrémistes a suscité l’espoir chez les populations du nord du Mali, je suis tout de 
même profondément préoccupé par le risque de représailles contre des civils de 
souche touareg et arabe. Il a été fait état de graves violations des droits de l’homme 
commises par l’armée malienne, y compris des exécutions sommaires et des 
disparitions, à Sevaré, Mopti, Niono et dans d’autres villes à proximité des zones de 
combat. Il y aurait eu également des lynchages et des pillages de biens appartenant à 
des communautés arabes et touaregs. Ces communautés seraient accusées d’aider 
des groupes armés du simple fait de leur appartenance ethnique. » a dit M. Dieng. 
« Je demande à l’armée malienne de s’acquitter de la responsabilité qui lui 
incombe de protéger l’ensemble des populations, indépendamment de leur race ou 
de leur groupe ethnique. » a déclaré M. Dieng. « Je suis profondément troublé par 
des informations faisant état de violations commises par l’armée et par des 
informations selon lesquelles les forces armées recruteraient et armeraient des 
groupes de milices à leur solde pour fomenter des attaques contre des groupes 
ethniques et nationaux donnés au nord du Mali. » 
« J’engage tous les acteurs, y compris l’armée malienne à se conformer au 
droit international humanitaire et au droit international des droits de l’homme. Le 
ciblage de groupes ethniques ou religieux dans un conflit armé, si ces exactions ont 
été menées de manière généralisée et systématique, pourrait constituer des crimes 
d’atrocité. » a déclaré M. Dieng. 
M. Dieng a salué la décision de la Procureure de la Cour pénale internationale 
d’ouvrir des enquêtes sur la situation au Mali.

Aucun commentaire: