La panique gagne les populations du Nord-Mali
Le MNLA lance un SOS à la communauté internationale
le 18.02.13 | 10h00 1 réaction
Le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) a récemment alerté, lui aussi, sur les graves atteintes aux droits de l’homme dont se sont rendues coupables les unités de l’armée malienne dans l’Azawad au moment de la reconquête des villes de Tombouctou, Gao et Kidal.
C’est un véritable SOS que ce mouvement autonomiste a adressé à la communauté internationale dans un communiqué rendu public le 7 février dernier dans lequel il faisait justement le point sur la situation humanitaire dans l’Azawad. «Il est aujourd’hui établi que l’armée malienne a sommairement exécuté des Touareg et des Arabes, notamment à Sévaré, en raison de leur seule appartenance à une ethnie azawadienne», avait-il alors indiqué avant d’ajouter que «malgré l’indignation internationale face à ces exactions, l’armée malienne poursuit en toute impunité ses exactions contre des civils azawadiens». Et eu égard à la gravité de la situation, les responsables du MNLA ont appelé «la communauté internationale à exercer un contrôle sur les patrouilles de l’armée malienne qui continuent à se venger sur les civils azawadiens».
Le communiqué d’alerte du MNLA mentionne qu’à titre d’exemple, rien que pour le début de la première semaine de février, «15 Azawadiens ont été tués, près du puits de Lakrakaar, à 12 km à l’est de Tombouctou». La liste des exactions, ajoute-t-on, ne cesse de s’allonger. Les responsables du Mouvement national pour la libération de l’Azawad – qui se sont engagés jeudi à respecter l’intégrité territoriale du Mali – ajoutent que de nombreux autres cas de violation des droits de l’homme ont été enregistrés dans toutes les villes actuellement sous contrôle malien.
Révolté au plus haut point, le MNLA a insisté sur l’idée qu’il ne collaborera pas avec l’armée malienne tant que celle-ci poursuit ses exactions sur les civils et tant qu’aucune ouverture de négociation politique n’intervient entre le MNLA et le gouvernement malien sous garantie internationale. Il est à rappeler que Bamako a récemment rendu publique une «feuille de route» censée aider le pays à sortir de la situation de transition entamée depuis le renversement de l’ancien président Amadou Toumani Touré. Celle-ci laisse néanmoins sur le carreau les populations du Nord, ce qui fait craindre une perduration de la crise. Et à l’instar de nombreux spécialistes du Sahel, le MNLA se dit d’ailleurts «souscrire totalement à la mise en place d’une force d’interposition dans le cadre du déploiement d’une opération de maintien de la paix sous Casques bleus afin de parer aux massacres collectifs qui se dessinent».
A ce propos, le MNLA a salué particulièrement la déclaration du conseiller spécial du secrétaire général pour la prévention du génocide sur la situation au Mali qui engage tous les acteurs, y compris l’armée malienne, à se conformer au droit international humanitaire et au droit international des droits de l’homme. Concernant ces deux derniers points, le MNLA a assuré qu’il n’avait strictement rien à se reprocher.
Zine Cherfaoui
http://www.elwatan.dz/international/le-mnla-lance-un-sos-a-la-communaute-internationale-18-02-2013-203707_112.php
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