Autre région où les jihadistes sont toujours présents : la région de Gao. Ils ont notamment trouvé refuge à une dizaine de kilomètres de Gao, dans la localité de Kadji, plus précisément sur une île. De cet endroit, ils regagnent facilement par pirogue la ville de Gao.
Un peu plus au nord, vers la localité de Bourem, les combattants islamistes sont également présents.Le porte-parole du Mujao par exemple, Walid Abou Sahraoui, envoie toujours des messages grâce à un téléphone portable, donc il n’est pas loin d’une des principales localités de la région.
Guerre asymétrique
Guérilla, embuscades, attentats… La technique de combattants des jihadistes est asymétrique. Ils viennent encore une fois de le montrer jeudi 21 février, en pleine ville de Kidal, où un véhicule a explosé.
D’autres troupes d’Aqmi, du Mujao et d’Ansar Dine sont retranchées toujours au nord-est du Mali. Pour les déloger de là, les troupes franco-africaines seront obligées de retrousser davantage leurs manches.
Les éléments jihadistes n'ont décidément aucun mal à s'infiltrer dans la ville de Gao, libérée par les Français et les Maliens le 26 janvier. Premier coup de force, les 8, 9 et 10 février : attentats suicides à proximité de postes de contrôle de l'armée malienne et attaques contre des bâtiments officiels.
Jeudi 21 février, presque le même scénario s'est produit : infiltration des combattants jihadistes et échanges de tirs nourris durant plusieurs heures, autour du quartier administratif. Dans le même temps un check-point tenu par des soldats nigériens a été pris pour cible à plusieurs reprises, aux sorties nord de Gao. Dans le centre-ville, les forces françaises ont dû intervenir en soutien à l'armée malienne avec des blindés et des hélicoptères. Un missile anti-char a été tiré contre l'un des bâtiments où étaient retranchés les extrémistes. « Des gens fanatisés » A Paris, l'Etat-major annonce la mort de 15 jihadistes. « Nous avons affaire à des gens fanatisés », confie une source militaire qui souligne que certains combattants portaient des gilets d'explosifs qui n'ont pas été actionnés et ont été désamorcés par la suite. Les militaires français reconnaissent que les environs de Gao permettent de se dissimuler facilement. Il s'agit d'une zone de brousse suffisamment vaste pour compliquer les opérations de ratissage. « Nous devons obtenir du renseignement pour être réellement efficaces », conclut cette source. Un autre attentat suicide a été commis près d'un camp occupé par des Français et des Tchadiens prés de Kidal. Il y a peu de dégâts, ce qui fait dire que c'est peut-être seulement le chauffeur qui a fait sauter la bombe qu'il portait sur lui, et qu'il ne s'agissait pas d'un véhicule bourré d'explosif. En dehors du conducteur, il semble que la seule victime soit le gardien de cette enclos ou était stocké du carburant. |
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