Principaux extrait de l'intervention de François Alfonsi, député Européen, à Paris le 16/2/2013 ou 300 personnes se sont rassemblées en soutien pour l'Azawad.
Il est partisan d'une conférence de paix internationale avec la participation du MNLA.
Belangrijkste punten uit de toespraak van François Alfonsi, Europese MP, in Parijs op 16/2/2013 waar 300 mensen zijn samengekomen ter ondersteuning van Azawad.
Hij is voorstander van een internationale vredesconferentie met deelname van de MNLA.
Nord Mali : pour une conférence de paix internationale avec la participation du MLNA
Samedi 16 février, avec le Comité Amazigh de soutien au MLNA, j'organisais un rassemblement à Paris, devant l’Assemblée Nationale et à deux pas du Quai d’Orsay, au titre du Friendship Amazighs du parlement européen. L'objectif était d’interpeller les autorités françaises sur leurs responsabilités, actuelles et futures, dans les évolutions politiques de cette région du monde. 300 personnes ont participé à ce rassemblement. Jean Jacob Bicep, député européen, et Paul Molac, député à Paris étaient également présents, ainsi que plusieurs membres de la Fédération Régions et Peuples Solidaires.
Voici les principaux extraits de mon intervention :
« En intervenant militairement au Mali pour combattre les mouvements djihadistes et terroristes, le gouvernement a engagé la responsabilité de la France. L’objectif affiché de cette intervention, la lutte contre le terrorisme, nous le soutenons. Et la première mission des responsables de cette intervention consiste à regrouper les forces capables de mener ce combat, à commencer par les mouvements touaregs. Et il leur faut aussi construire un processus de Paix pour cette région. C’est désormais cela aussi la responsabilité de la France.
C’est une responsabilité politique, et, avant cela, c’est une responsabilité humanitaire. Les exactions de l’armée malienne et des milices qui lui sont associées engagent la responsabilité de la France. Or des exactions ont eu lieu. Elles ont été dénoncées par toutes les ONG, et François Hollande les a condamnées. Mais où en sont les enquêtes ? Qu’en est-il des sanctions ? Quelles sont les mesures prises pour les empêcher ? Car des exactions ont toujours lieu à cette heure, des témoignages nous parviennent malgré le black out imposé par les militaires. Là où l’armée malienne a le champ libre, les exactions reprennent aussitôt. De tout cela, désormais, c’est le gouvernement français qui sera comptable.
Sur le front militaire, le MLNA participe à l’action aux côtés de l’armée tchadienne et de l’armée française. La presse internationale en a fait état. C’est un fait militaire dont il faut tirer les conséquences politiques. Les autorités françaises ont pris l’initiative de l’intervention militaire, mais ils ne peuvent en rester là. L’initiative militaire doit s’accompagner d’une initiative politique. Une conférence sur l’avenir de l’Azawad doit impérativement être réunie, et c’est à la diplomatie française d’en prendre l’initiative, avec l’appui des organisations internationales majeures comme l’ONU, en associant l’Union Européenne, et en l’ouvrant à toutes les forces parties prenantes de la lutte contre le terrorisme. Le MLNA a toute sa place dans une telle conférence, comme il a aujourd’hui toute sa place dans l’action militaire.
Une telle conférence sera de nature à éclairer la difficile question politique de l’avenir du Nord Mali, et notamment la question des droits des peuples autochtones comme les Touaregs. Il y a urgence. En effet, à Bamako, règne l’esprit de revanche contre les Touaregs qui sont menacés de représailles. Cela doit être fermement condamné par la diplomatie française comme à l’Assemblée Nationale et au Parlement Européen. Notre responsabilité est trop engagée pour laisser libre cours à cet esprit de revanche. On sait où cela peut mener : des Touaregs à nouveau persécutés et spoliés dans leurs droits, et des répercussions immédiates dans le reste du Sahel, à commencer par le Niger voisin.
En asseyant le MLNA à la table de la conférence sur l’avenir de la région, il sera mis un coup d’arrêt à l’esprit de revanche au sommet de l’Etat malien, et un climat de confiance pourra s’installer.
Le MLNA a prouvé à de maintes reprises son attachement à la laïcité. Il a combattu les djihadistes avant même que l’armée française n’intervienne ; il a subi des pertes lors de ces affrontements ; il a payé le prix du sang. Il a enfin appelé à des négociations avec les représentants de l’Etat malien dans le respect des frontières internationales actuelles, sous réserve du respect du droit à l’autodétermination de l’Azawad.
La période actuelle est cruciale. De la bonne gestion des problèmes politiques, notamment celui lié à la question touarègue, dépendra le succès des opérations en cours et l’instauration d’une paix durable dans l’ensemble du Sahel. »
Samedi 16 février, avec le Comité Amazigh de soutien au MLNA, j'organisais un rassemblement à Paris, devant l’Assemblée Nationale et à deux pas du Quai d’Orsay, au titre du Friendship Amazighs du parlement européen. L'objectif était d’interpeller les autorités françaises sur leurs responsabilités, actuelles et futures, dans les évolutions politiques de cette région du monde. 300 personnes ont participé à ce rassemblement. Jean Jacob Bicep, député européen, et Paul Molac, député à Paris étaient également présents, ainsi que plusieurs membres de la Fédération Régions et Peuples Solidaires.
Voici les principaux extraits de mon intervention :
« En intervenant militairement au Mali pour combattre les mouvements djihadistes et terroristes, le gouvernement a engagé la responsabilité de la France. L’objectif affiché de cette intervention, la lutte contre le terrorisme, nous le soutenons. Et la première mission des responsables de cette intervention consiste à regrouper les forces capables de mener ce combat, à commencer par les mouvements touaregs. Et il leur faut aussi construire un processus de Paix pour cette région. C’est désormais cela aussi la responsabilité de la France.
C’est une responsabilité politique, et, avant cela, c’est une responsabilité humanitaire. Les exactions de l’armée malienne et des milices qui lui sont associées engagent la responsabilité de la France. Or des exactions ont eu lieu. Elles ont été dénoncées par toutes les ONG, et François Hollande les a condamnées. Mais où en sont les enquêtes ? Qu’en est-il des sanctions ? Quelles sont les mesures prises pour les empêcher ? Car des exactions ont toujours lieu à cette heure, des témoignages nous parviennent malgré le black out imposé par les militaires. Là où l’armée malienne a le champ libre, les exactions reprennent aussitôt. De tout cela, désormais, c’est le gouvernement français qui sera comptable.
Sur le front militaire, le MLNA participe à l’action aux côtés de l’armée tchadienne et de l’armée française. La presse internationale en a fait état. C’est un fait militaire dont il faut tirer les conséquences politiques. Les autorités françaises ont pris l’initiative de l’intervention militaire, mais ils ne peuvent en rester là. L’initiative militaire doit s’accompagner d’une initiative politique. Une conférence sur l’avenir de l’Azawad doit impérativement être réunie, et c’est à la diplomatie française d’en prendre l’initiative, avec l’appui des organisations internationales majeures comme l’ONU, en associant l’Union Européenne, et en l’ouvrant à toutes les forces parties prenantes de la lutte contre le terrorisme. Le MLNA a toute sa place dans une telle conférence, comme il a aujourd’hui toute sa place dans l’action militaire.
Une telle conférence sera de nature à éclairer la difficile question politique de l’avenir du Nord Mali, et notamment la question des droits des peuples autochtones comme les Touaregs. Il y a urgence. En effet, à Bamako, règne l’esprit de revanche contre les Touaregs qui sont menacés de représailles. Cela doit être fermement condamné par la diplomatie française comme à l’Assemblée Nationale et au Parlement Européen. Notre responsabilité est trop engagée pour laisser libre cours à cet esprit de revanche. On sait où cela peut mener : des Touaregs à nouveau persécutés et spoliés dans leurs droits, et des répercussions immédiates dans le reste du Sahel, à commencer par le Niger voisin.
En asseyant le MLNA à la table de la conférence sur l’avenir de la région, il sera mis un coup d’arrêt à l’esprit de revanche au sommet de l’Etat malien, et un climat de confiance pourra s’installer.
Le MLNA a prouvé à de maintes reprises son attachement à la laïcité. Il a combattu les djihadistes avant même que l’armée française n’intervienne ; il a subi des pertes lors de ces affrontements ; il a payé le prix du sang. Il a enfin appelé à des négociations avec les représentants de l’Etat malien dans le respect des frontières internationales actuelles, sous réserve du respect du droit à l’autodétermination de l’Azawad.
La période actuelle est cruciale. De la bonne gestion des problèmes politiques, notamment celui lié à la question touarègue, dépendra le succès des opérations en cours et l’instauration d’une paix durable dans l’ensemble du Sahel. »
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