Après John Kerry, Johnnie Carson l’a évoqué devant le Congrès
Washington veut une solution politique au Mali
Par : Merzak Tigrine
Soutenant timidement l’action militaire au Mali, les États-Unis estiment toutefois que la neutralisation du terrorisme dans ce pays est “un effort de longue haleine”, car elle doit passer par “un gouvernement démocratique crédible répondant aux besoins de tous les Maliens”.
Après les déclarations de l’Américain Jeffrey Feltman, le sous-secrétaire général de l’ONU chargé des affaires politiques, et celles du nouveau chef de la diplomatie US, John Kerry, c’est au tour du secrétaire d’État adjoint américain aux Affaires africaines, Johnnie Carson, d’insister sur le nécessaire dialogue avec les groupes se dissociant du terrorisme au Mali.
Auditionné vendredi par la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants lors d’une séance consacrée à la crise malienne, Johnnie Carson a affirmé que si l’intervention militaire franco-africaine avait créé une véritable opportunité de stabilité politique, “tout succès militaire restera, cependant, éphémère tant qu’un gouvernement démocratique crédible répondant aux besoins de tous les Maliens n’a pas été instauré”. Il a toutefois assuré que “nous ferons les efforts nécessaires pour assurer que le succès militaire aboutisse à une stabilité à long terme en encourageant des élections accélérées, en marginalisant la junte militaire, en tenant responsables les personnes coupables de violations des droits de l’Homme et en soutenant un processus de réconciliation nationale qui réponde aux revendications légitimes et de longue date des populations du Nord.” Soulignant que le dossier malien est l’une des questions “les plus difficiles, complexes et urgentes” auxquelles l’Afrique de l’Ouest fait face, le diplomate US a expliqué que le problème du Mali était “le reflet de la fragilité de la gouvernance dans la région, de l’absence de développement économique, notamment dans le nord du pays, de l’absence d’opportunités véritables pour les populations d’interagir avec leurs gouvernements, et du vaste désespoir existant dans cette région aride et impitoyable frappée par une insécurité alimentaire chronique”. Il mettra alors le doigt sur les conséquences de cette situation difficile que vivent les pays du Sahel illustrées par “la rapidité avec laquelle des groupes terroristes tels qu’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et le Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) peuvent exploiter ces conditions”.
Partant du constat que le terrorisme était “une menace qui ne connaît pas de frontières”, Johnnie Carson a indiqué que les États-Unis travaillaient en partenariat avec les pays de toute la région “pour soutenir leurs efforts visant à renforcer la sécurité des frontières et leur capacité à répondre aux menaces terroristes”. Pour mettre fin au long cycle de violence au Mali, selon lui, “il faut répondre aux causes profondes de cette violence d’une façon globale et simultanée”. Il a notamment insisté sur l’importance des négociations avec les groupes du Nord malien qui rejettent le terrorisme et acceptent l’unité de l’État malien, estimant que les populations du Nord, telles que les Touareg, ont des “revendications politiques, sociales et économiques légitimes”. Johnnie Carson a jugé que les groupes non extrémistes, les autorités maliennes et leurs partenaires locaux et internationaux doivent initier “un travail sérieux et soutenu” afin de répondre à ces revendications. Il s’est félicité de l’adoption du plan d’action politique, unanimement approuvé par l’Assemblée nationale malienne en janvier dernier, soulignant que cette feuille de route soutient des négociations à long terme et “un dialogue avec les groupes qui refusent la lutte armée, adhèrent aux principes de la démocratie et de l’État de droit, et acceptent sans réserve l’intégrité territoriale du Mali”. “Nous condamnons ceux qui, dans le nord du Mali, continuent de s'aligner avec les terroristes. Il ne peut y avoir de dialogue avec ceux qui soutiennent le terrorisme”, a-t-il insisté devant la commission parlementaire.
Après les déclarations de l’Américain Jeffrey Feltman, le sous-secrétaire général de l’ONU chargé des affaires politiques, et celles du nouveau chef de la diplomatie US, John Kerry, c’est au tour du secrétaire d’État adjoint américain aux Affaires africaines, Johnnie Carson, d’insister sur le nécessaire dialogue avec les groupes se dissociant du terrorisme au Mali.
Auditionné vendredi par la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants lors d’une séance consacrée à la crise malienne, Johnnie Carson a affirmé que si l’intervention militaire franco-africaine avait créé une véritable opportunité de stabilité politique, “tout succès militaire restera, cependant, éphémère tant qu’un gouvernement démocratique crédible répondant aux besoins de tous les Maliens n’a pas été instauré”. Il a toutefois assuré que “nous ferons les efforts nécessaires pour assurer que le succès militaire aboutisse à une stabilité à long terme en encourageant des élections accélérées, en marginalisant la junte militaire, en tenant responsables les personnes coupables de violations des droits de l’Homme et en soutenant un processus de réconciliation nationale qui réponde aux revendications légitimes et de longue date des populations du Nord.” Soulignant que le dossier malien est l’une des questions “les plus difficiles, complexes et urgentes” auxquelles l’Afrique de l’Ouest fait face, le diplomate US a expliqué que le problème du Mali était “le reflet de la fragilité de la gouvernance dans la région, de l’absence de développement économique, notamment dans le nord du pays, de l’absence d’opportunités véritables pour les populations d’interagir avec leurs gouvernements, et du vaste désespoir existant dans cette région aride et impitoyable frappée par une insécurité alimentaire chronique”. Il mettra alors le doigt sur les conséquences de cette situation difficile que vivent les pays du Sahel illustrées par “la rapidité avec laquelle des groupes terroristes tels qu’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et le Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) peuvent exploiter ces conditions”.
Partant du constat que le terrorisme était “une menace qui ne connaît pas de frontières”, Johnnie Carson a indiqué que les États-Unis travaillaient en partenariat avec les pays de toute la région “pour soutenir leurs efforts visant à renforcer la sécurité des frontières et leur capacité à répondre aux menaces terroristes”. Pour mettre fin au long cycle de violence au Mali, selon lui, “il faut répondre aux causes profondes de cette violence d’une façon globale et simultanée”. Il a notamment insisté sur l’importance des négociations avec les groupes du Nord malien qui rejettent le terrorisme et acceptent l’unité de l’État malien, estimant que les populations du Nord, telles que les Touareg, ont des “revendications politiques, sociales et économiques légitimes”. Johnnie Carson a jugé que les groupes non extrémistes, les autorités maliennes et leurs partenaires locaux et internationaux doivent initier “un travail sérieux et soutenu” afin de répondre à ces revendications. Il s’est félicité de l’adoption du plan d’action politique, unanimement approuvé par l’Assemblée nationale malienne en janvier dernier, soulignant que cette feuille de route soutient des négociations à long terme et “un dialogue avec les groupes qui refusent la lutte armée, adhèrent aux principes de la démocratie et de l’État de droit, et acceptent sans réserve l’intégrité territoriale du Mali”. “Nous condamnons ceux qui, dans le nord du Mali, continuent de s'aligner avec les terroristes. Il ne peut y avoir de dialogue avec ceux qui soutiennent le terrorisme”, a-t-il insisté devant la commission parlementaire.
M T
http://www.liberte-algerie.com/international/washington-veut-une-solution-politique-au-mali-apres-john-kerry-johnnie-carson-l-a-evoque-devant-le-congres-194569
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