Le 07.03.201237 vues
Mali : la rébellion touarègue s’intensifie
De nouveaux combats ont opposé ce dimanche l’armée malienne aux rebelles touaregs pour le contrôle de la ville de Tessalit, située dans le nord-est du Mali. Ces combats, commencés le 17 janvier, se poursuivent depuis sporadiquement.
L’armée malienne et les rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) ont mobilisé chacun de leur côté des moyens très importants. L’objectif de l’armée malienne est de protéger le camp militaire d’Amachach, situé non loin de Tessalit. De leur côté, les rebelles touaregs souhaitent empêcher l’armée malienne de s’installer durablement dans la région.
En l’absence de tout dialogue politique, les combats ont déjà fait de nombreuses victimes des deux côtés, sans qu’il soit possible d’établir un bilan précis des pertes.
MARIAMA MOHA :
« Pour faire la paix, il faut deux parties, l’Etat et les rebelles. Les rebelles seuls ne peuvent pas faire la paix. Ni l’Etat. Nous sommes fatiguées de la guerre. Maintenant, c’est au tour de l’Etat de fournir des efforts pour rétablir cette paix. »
« Pour faire la paix, il faut deux parties, l’Etat et les rebelles. Les rebelles seuls ne peuvent pas faire la paix. Ni l’Etat. Nous sommes fatiguées de la guerre. Maintenant, c’est au tour de l’Etat de fournir des efforts pour rétablir cette paix. »
Le retour de Libye de plusieurs centaines de Touareg lourdement armés qui avaient combattu pour le régime Kadhafi a accéléré le réveil de l’insurrection des Touaregs.
MOHAMED ANACKO, ancien président du conseil régional d’ Agadez :
« Avec les armes qui sont sorties de la Libye, cette fois ci ce ne sont pas des petites armes, c’est beaucoup d’armes et de grosses armes, ça veut dire que si la communauté internationale ne prend pas de disposition par rapport à la récupération et la gestion de ces armes, on va pouvoir entretenir des conflits pendant des siècles. Quel que soit l’accord qui sera signé, il y aura toujours des petits groupes, dès que quelqu’un est fâché, il pourra prendre des armes, puisqu’ il y a des armes en circulation. »
« Avec les armes qui sont sorties de la Libye, cette fois ci ce ne sont pas des petites armes, c’est beaucoup d’armes et de grosses armes, ça veut dire que si la communauté internationale ne prend pas de disposition par rapport à la récupération et la gestion de ces armes, on va pouvoir entretenir des conflits pendant des siècles. Quel que soit l’accord qui sera signé, il y aura toujours des petits groupes, dès que quelqu’un est fâché, il pourra prendre des armes, puisqu’ il y a des armes en circulation. »
Les soldats de ce camp ont récemment reçu des vivres largués par un avion militaire américain. Jusque-là resté à l’écart, c’est la première fois que Washington prend fait et cause, officiellement, en faveur du gouvernement malien dans le dossier touareg. Des forces spéciales américaines forment de façon informelle depuis des années des troupes maliennes dans la lutte contre le terrorisme dans la zone sahélo-saharienne où sont déployées Al Qaida au Maghreb islamique et la rébellion touarègue.
Ces combats ont provoqué des mouvements de population vers des pays voisins. L’Algérie a organisé un pont aérien pour fournir des vivres aux populations civiles. Interrogé sur la question, Mourad Medelci , ministre algérien des Affaires étrangères, a réitéré la disponibilité de l’Algérie pour une médiation dans ce conflit.
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