RFI : Pourquoi ce coup d’Etat ?
Capitaine Amadou Sanogo : Quand un Etat a déjà 50 ans, et que malheureusement les forces armées et de sécurité ne sont pas dans les conditions minimales, n’ont pas la formation requise, n’ont pas le matériel adéquat pour faire face à l’intégrité du territoire national, il y a défaillance.
De deux : en tant que soldats ayant la mission de défense de l’intégrité territoriale, nous sommes citoyens. Tout le monde est conscient de la cherté de la vie, il n’y a pas eu d’école depuis deux décennies, tout le monde n’a pas accès aux soins de santé, l’équité n’existe pas. C’est révoltant. On passe « par voie et recours », les civils ont protesté, les militaires ont protesté et c’est ce qui nous a amené à cet instant ultime.
RFI : Donc ce n’est pas seulement à cause de la situation au Nord. Ce n’est pas seulement à cause du manque d’armement pour lutter contre les rebelles et les islamistes armés que vous prenez le pouvoir… ?
A.S. : Je ne suis pas un homme de guerre directement, bien que formé à toutes les spécialités de combattant. Il se pourrait bien qu’avec ce changement, il y ait des groupes qui sont citoyens de ce pays qui vont dire : « Ah d’accord. Puisque les choses ont changé, attendons voir ce qui va se passer, essayons d’approcher ceux qui sont aux commandes maintenant. Cela peut être un changement. Donc je précise que je ne suis pas juste là pour m’équiper, équiper l’armée malienne et aller tuer tout sur mon passage. Je ne suis pas un homme de ce genre.
RFI : Etes-vous pour la négociation ?
A.S. : Si la négociation est sur cette table demain matin. Parce ce que c’est ça que je souhaite, je suis pour un Mali uni, un Mali prospère pour le bien de tous.
RFI : Combien de temps va durer la transition ?
A.S. : Pour l’instant, je précise, nous n’allons pas faire une transition militaire. Cela va concerner toutes les couches, toutes les personnes ressource de ce pays, la société civile, tout le monde. Mais je précise, cela ne va pas être constitué de parents, ou parce que je connais celui-là, mais de valeurs. On a besoin de valeurs pour ce pays.
RFI : Vous êtes le chef de l’Etat aujourd’hui. Il y a des actes de vandalisme. Dans la ville de Bamako, on a vu des militaires ou des hommes en tenue militaire attaquer des maisons. Qu’est-ce que vous faites aujourd’hui pour ramener la sécurité des biens et des personnes ?
A.S. : Tout d’abord que mon peuple sache que nous sommes encore là dans notre lutte mais la mission primaire demeure : la défense de l’intégrité territoriale et la sécurité des personnes et de leurs biens. Je déplore les actes de vandalismes et de pillage qui se sont passés, mais que le peuple comprenne que tout n’est pas de nous. On est en Afrique. Hier, j’ai la preuve concrète que des individus mal intentionnés ont porté l’uniforme de la police, de l’armée pour casser, juste pour pousser notre population à venir à notre rencontre. Je les prie encore une fois de m’excuser pour tous les désagréments causés. Et au moment opportun justice sera faite. Et d’ici là, encore une fois, j’exhorte tous les Maliens, toutes les Maliennes à quelque niveau que ce soit d’arrêter sans délais ces actes de vandalisme et de pillage, aux personnes qui portent des uniformes de cesser les actes de vandalisme et de pillage. Cela n’est pas notre mission, cela n’est pas notre cause, cela n’est pas notre objectif.
RFI : Dans le camp Soundiata Keita où nous sommes, il y a des anciens ministres, des anciens Premiers ministres. Que leur reprochez-vous ?
A.S. : Je peux rassurer ce que ces gens sont sains et saufs. J’interdis toute exaction.
RFI : Mais ils n’ont pas droit aux visites …
A.S. : Pour l’instant non. Mais je vous dis quelque chose : sains et saufs, on ne touche pas les cheveux de quelqu’un. C’est contre notre objectif. Et au moment opportun, je les remettrai à une juridiction compétente pour que le peuple malien sache qu’est-ce qui s’est passé et qu’est-ce qu’ils ont fait.
Capitaine Amadou Sanogo : Quand un Etat a déjà 50 ans, et que malheureusement les forces armées et de sécurité ne sont pas dans les conditions minimales, n’ont pas la formation requise, n’ont pas le matériel adéquat pour faire face à l’intégrité du territoire national, il y a défaillance.
De deux : en tant que soldats ayant la mission de défense de l’intégrité territoriale, nous sommes citoyens. Tout le monde est conscient de la cherté de la vie, il n’y a pas eu d’école depuis deux décennies, tout le monde n’a pas accès aux soins de santé, l’équité n’existe pas. C’est révoltant. On passe « par voie et recours », les civils ont protesté, les militaires ont protesté et c’est ce qui nous a amené à cet instant ultime.
RFI : Donc ce n’est pas seulement à cause de la situation au Nord. Ce n’est pas seulement à cause du manque d’armement pour lutter contre les rebelles et les islamistes armés que vous prenez le pouvoir… ?
A.S. : Je ne suis pas un homme de guerre directement, bien que formé à toutes les spécialités de combattant. Il se pourrait bien qu’avec ce changement, il y ait des groupes qui sont citoyens de ce pays qui vont dire : « Ah d’accord. Puisque les choses ont changé, attendons voir ce qui va se passer, essayons d’approcher ceux qui sont aux commandes maintenant. Cela peut être un changement. Donc je précise que je ne suis pas juste là pour m’équiper, équiper l’armée malienne et aller tuer tout sur mon passage. Je ne suis pas un homme de ce genre.
RFI : Etes-vous pour la négociation ?
A.S. : Si la négociation est sur cette table demain matin. Parce ce que c’est ça que je souhaite, je suis pour un Mali uni, un Mali prospère pour le bien de tous.
RFI : Combien de temps va durer la transition ?
A.S. : Pour l’instant, je précise, nous n’allons pas faire une transition militaire. Cela va concerner toutes les couches, toutes les personnes ressource de ce pays, la société civile, tout le monde. Mais je précise, cela ne va pas être constitué de parents, ou parce que je connais celui-là, mais de valeurs. On a besoin de valeurs pour ce pays.
RFI : Vous êtes le chef de l’Etat aujourd’hui. Il y a des actes de vandalisme. Dans la ville de Bamako, on a vu des militaires ou des hommes en tenue militaire attaquer des maisons. Qu’est-ce que vous faites aujourd’hui pour ramener la sécurité des biens et des personnes ?
A.S. : Tout d’abord que mon peuple sache que nous sommes encore là dans notre lutte mais la mission primaire demeure : la défense de l’intégrité territoriale et la sécurité des personnes et de leurs biens. Je déplore les actes de vandalismes et de pillage qui se sont passés, mais que le peuple comprenne que tout n’est pas de nous. On est en Afrique. Hier, j’ai la preuve concrète que des individus mal intentionnés ont porté l’uniforme de la police, de l’armée pour casser, juste pour pousser notre population à venir à notre rencontre. Je les prie encore une fois de m’excuser pour tous les désagréments causés. Et au moment opportun justice sera faite. Et d’ici là, encore une fois, j’exhorte tous les Maliens, toutes les Maliennes à quelque niveau que ce soit d’arrêter sans délais ces actes de vandalisme et de pillage, aux personnes qui portent des uniformes de cesser les actes de vandalisme et de pillage. Cela n’est pas notre mission, cela n’est pas notre cause, cela n’est pas notre objectif.
RFI : Dans le camp Soundiata Keita où nous sommes, il y a des anciens ministres, des anciens Premiers ministres. Que leur reprochez-vous ?
A.S. : Je peux rassurer ce que ces gens sont sains et saufs. J’interdis toute exaction.
RFI : Mais ils n’ont pas droit aux visites …
A.S. : Pour l’instant non. Mais je vous dis quelque chose : sains et saufs, on ne touche pas les cheveux de quelqu’un. C’est contre notre objectif. Et au moment opportun, je les remettrai à une juridiction compétente pour que le peuple malien sache qu’est-ce qui s’est passé et qu’est-ce qu’ils ont fait.
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