jeudi 6 août 2009

Niger - Le "oui" largement en tête, selon les premiers résultats

NIAMEY, 5 août (Reuters) -


Les résultats partiels du référendum constitutionnel organisé la veille au Niger accordaient mercredi une très nette victoire au "oui" pour permettre au président sortant Mamadou Tandja de rester au pouvoir trois années supplémentaires. Nous disposons des résultats de 37 circonscriptions sur un total de 265, avec partout la victoire du "oui", a déclaré le président de la commission nationale électorale (Ceni), Moumouni Hamidou.

Ce dernier, qui a déclaré qu’il était prématuré d’en tirer des conclusions générales, a dit s’attendre à la publication jeudi ou vendredi des résultats complets.

Dans deux circonscriptions où le dépouillement est terminé, 90% environ des votants se sont prononcés pour la réforme constitutionnelle à laquelle s’opposent les adversaires politiques du chef de l’Etat et que la communauté internationale estime préjudiciable à la stabilité du pays.

Le président de la Ceni a fait état d’un taux de participation d’environ 45%. Lors de la dernière élection présidentielle de 2004, 31% des inscrits seulement s’étaient déplacés.

A Abuja, le président Umaru Yar’Adua du Nigeria a joint sa voix mercredi aux pays de la région qui ont critiqué l’initiative du chef de l’Etat nigérien.

"Le Nigeria et le Niger sont des pays frères doté de liens très étroits, et tout ce qui touche l’un affecte l’autre", a déclaré Umaru Yar’Adua lors de la cérémonie d’adieux de l’ambassadeur du Niger à Abuja.

"Mais il ne s’agit pas d’une affaire intérieure à la République du Niger puisqu’à l’intérieur de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et de l’Union africaine, nous avons souscrit à certains principes tels que la démocratie et la bonne gouvernance", a-t-il dit.

Mamadou Tandja, au pouvoir depuis 1999, demande à rester à la tête de l’Etat trois années de plus afin de superviser d’importants investissements étrangers et des projets d’infrastructure impliquant la Chine et la France.

(Abdoulaye Massalatchi, version française Jean-Loup Fiévet)

Aucun commentaire: