dimanche 12 octobre 2014

Le Mali au bord d’un autre effondrement

En 2012, la stupéfaction était de taille quand le monde entier, découvrit avec quelle facilité déconcertante le régime ATT partait en lambeaux dans une république qui était considérée (à tort) comme étant l’une des plus stables en Afrique occidentale.
En effet, tous les ingrédients d’une absence d’État étaient déjà réunis deux ans plus tôt en 2010, alors que le pays s’efforçait, à célébrer les festivités d’un cinquantenaire avec fastes et arrogance.
Un État coquille vide avec des institutions de la république, totalement à côté de leurs missions régaliennes et des fonctionnaires et autres agents de l’État plus orientés affaires personnelles et privées que services publics.
La grande corruption, le laisser aller, le mensonge et le faire semblant étaient la règle acceptée par tous ou presque avant la catastrophe de 2012.
Avec les élections de juillet et août 2013, l’espoir était de nouveau permis et la communauté internationale qui avait déjà promis 3,25 milliards d’euros d’aide au pays avait cru aux capacités du Mali à se réinventer.
Mais une année plus tard, le malade Mali fait une rechute, et perd le peu de CRÉDITque la transition du professeur Dioncounda Traoré avait pourtant pu colmater au prix de moult agitations et concessions y afférentes.
IBK, le président élu, dans une piqûre mégalomaniaque  digne du temps de Bokassa et de Mobutu, parvient tour à tour à gaspiller le capital de sympathie de la communauté internationale et des maliens placé en lui et à son régime.
Fraudes à ciel ouvert de l’argent public, légalisation du mensonge d’État, légalisation du vol, légalisation des voleurs et normalisation de milieux mafieux et crapuleux au sommet de l’État deviennent les marques du fabrique du régime à bout de souffle de Ladji Avion.
Après reniement/dénigrement des agents du FMI, le régime IBK, toute honte bue, finit à la corde de deux rapports d’audit (celui du vérificateur général et celui de la cour suprême) qui relevèrent l’ampleur du vol et de la cupidité des hommes de Koulouba version 2013 et 2014.
Une année est passée et les maliens savent désormais que celui à qui ils ont porté leur espoir et leur confiance aux dernières élections présidentielles, est venu avec un autre agenda, celui du pillage systématique de l’État malien.
Les parents pauvres de cette politique dévastatrice et ravageuse de l’argent public chez nous ce sont d’abord, l’autorité de l’état, l’école, la santé et l’investissement public dans les infrastructures économiques et sociales de bases (routes, barrages, électricités, télécommunications, eau potable, aménagements agricoles, hôpitaux, etc).
L’armée dont tout le monde attendait la nécessaire restructuration, n’a jamais rien reçu du régime IBK à part frauder en son nom des marchés publics à coup des dizaines voire des centaines de milliards.
Et quand les AUDITS accablants tombent et nous révèlent le méga vol du régime IBK, on nous apprend, que les marchés publics (qui ont déjà fait l’objet de décaissements indus de l’argent public) sont « annulés » sans daigner nous dire quelles suites judiciaires tout cela a aboutit.
Comment peut-on annuler une fraude massive qui a déjà coûté des milliards de nos maigres ressources publiques sans saisir la justice pour qu’elle châtie les malfaiteurs?
À cause de cette fourberie qui consiste à détourner l’argent public tout en faisaient croire (par un exercice rodé de mensonge des ministres, premier ministre et conseillers de Koulouba) que ce sont des dépenses normales de fonctionnement de l’État, nous sommes restés faibles au niveau de la capacité opérationnelle de notre armée, aucune amélioration dans les conditions de vie et de combat de nos soldats au front nord de notre pays.
Cette situation est bien exploitée par une coalition de mouvements armés du nord de notre territoire qui n’hésitent plus à demander carrément le fédéralisme car ils ont su avant tout le monde qu’il n’y a plus d’État digne à Bamako.
Les autres institutions de la république laissent faire Koulouba comme bon lui semble de l’argent public sans respect d’aucune loi et procédure.
L’assemblée nationale reçoit dans ses murs, les mensonges de Moussa Mara, de Fily Bouaré et pleins d’autres ministres sur la gouvernance du pays, sans lever le petit doigt alors qu’elle a mandat du contrôle de l’action gouvernementale.
La cour suprême ne diligente aucune mission de contrôle de l’utilisation des deniers publics, elle attend gentiment que le FMI coupe ses fonds au pays et que le premier ministre lui commande un AUDIT comme on commande une pizza au coin de la rue.
Le plus grave est que les enquêteurs de la cour suprême se focalisent sur la régularité formelle des transactions objet de l’audit sans jamais regarder la réalité et la sincérité des prestations effectivement rendues à l’armée dans le cadre des marchés publics incriminés.
C’est à dire quels sont les biens réellement livrés à nos forces armées par le régime IBK.
Et quelle est la valeur réelle des biens livrés et le comparer aux sommes d’argent réellement décaissés au titre des marchés publics en question.
Donc l’audit de la cour suprême a été fait à moitié:
Constater les irrégularités juridiques pour masquer ensuite la vraie fraude au delà des surfacturations c’est à dire LA NON LIVRAISON AU COMPLET DE TOUS LES BIENS FAISANT L’OBJET DES MARCHÉS de GRÉ À GRÉ avec Sidy Mohamed Kagnassy.
Comment pouvons nous nous défendre et défendre notre intégrité territoriale si les hommes que nous avons choisit pour diriger notre pays font tout pour que notre armée reste sous équipée pourvu qu’eux ils parviennent à nous voler?
L’école est dans la même situation d’agonie que l’armée et idem pour la santé dans le pays.
Les chômeurs voient leur rang augmenter chaque jour car le régime IBK n’a aucune intention de créer durablement de l’emploi au Mali.
Les travailleurs croupissent dans l’inconfort total et sont obligés de faire des grèves générales par paliers de deux jours non travaillés rien que pour se faire entendre par un régime Boeing/Twitter.
Pour faire diversion IBK revient de Chine pour annoncer qu’il a amené 5500 milliards!
Une moquerie ou quoi?
Quelqu’un qui amène 5500 milliards est quand même incapable de donner 17 milliards aux travailleurs de l’UNTM!
En réalité le régime IBK assimile les promesses aux réalisations et prend ses rêves pour des réalités au moyen de grand renfort de mensonges à l’échelle industrielle.
Le plus étonnant est qu’il y a un déphasage inquiétant entre ce qu’ils nous disent hier et aujourd’hui et ce qu’ils nous disent aujourd’hui et demain.
Fily Bouaré, la très acrobate ministre des finances, est récemment apparue à la télévision nationale pour dire que nous allons serrer les ceintures car le budget d’État 2015 (en préparation dans son département) serait réduit faute d’aides extérieures conséquentes (à cause de leur gourmandise, je rappelle à tous que le FMI, la banque mondiale et l’union européenne avaient suspendu à l’unisson leurs apports d’argent frais au Mali).
Mais expliquez-moi, quelqu’un qui a un budget d’État de 1500 milliards de dépenses annuelles en 2014 et qui obtient subitement, à midi pile, 5500 milliards de financement chinois en un seul voyage, comment peut-il avoir des difficultés budgétaires en 2015 parce que le FMI a juste fermé le robinet de l’argent pendant 4 mois pour voir clair dans l’utilisation de l’argent qu’il nous prête?
C’est la tout le problème du régime d’échec IBK, des inconséquents et imprudents ministres et conseillers du mensonge grandiose d’État qui croient que tout le monde boit l’eau par les narines sous les tropiques.
Cette nouvelle race de menteurs professionnels, friands du vol organisé, écume le sommet de notre État et a, à force de mythomanie approfondie, enlevé tout CRÉDITà la parole malienne.
Malgré leur échec à répétition, ils s’accrochent au pouvoir comme un bébé apeuré au dos de sa maman et continuent avec une suicidaire politique de la fuite en avant au détriment de l’avenir du Mali.
Mais jusqu’où vont courir ces marathoniens de l’échec chez nous?
Salute!
http://www.malijet.com/actualite-politique-au-mali/tribune-de-kassin/113604-le-mali-au-bord-d-un-autre-effondrement.html

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