samedi 18 octobre 2014

Le MNLA mis en échec par le mouvement touareg Gatia à Ntililte

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(image utilisée juste a titre d`illustration).(image utilisée juste a titre d`illustration).
Dans le nord du Mali, des affrontements ont eu lieu jeudi dans la localité de Ntililte, localité malienne située à une centaine de kilomètres de la ville de Gao dans le Nord. Le mouvement touareg d’auto-défense Gatia y a attaqué les rebelles touaregs du MNLA qui accusent l’armée malienne d’être derrière cette offensive. Le Gatia qui entend jouer son rôle dans les négociations d'Alger.
Pour le MNLA, il ne fait aucun doute que c’est l’armée malienne qui a dirigé l’attaque menée à Ntililte par le Gatia, un groupe touareg d’auto-défense favorable à l’Etat malien mais les autorités maliennes nient toute implication.
Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, dément catégoriquement ces accusations. «L’armée malienne et le gouvernement du Mali ne sont nullement impliqués dans les incidents qui se sont produits, assure-t-il au micro de RFI. Il n’y a pas de soldats maliens présents lors de ces attaques. C’est les groupes armés qui se sont affrontés. Nous le regrettons, nous le déplorons, nous condamnons ce qui s’est passé. Nous comprenons qu’il y a des mouvements armés aussi, qui inscrivent leur action dans le cadre du Mali. Mais pour nous, tous les mouvements, quelle que soit leur obédience, doivent arrêter le combat ».
Le ministre dénonce une attaque qui constitue une violation du cessez-le-feu en cours et affirme donner la priorité aux discussions politiques. « Nous nous apprêtons à aller à Alger, assure Abdoulaye Diop, pour cette seconde phase des pourparlers, qui nous l’espérons, pourront nous amener à brève échéance à un accord de paix. Et nous souhaitons que vraiment on puisse chacun s’inscrire pleinement dans le cadre de ce processus-là. Et justement à Alger, nous préférons que le dialogue prévale et que les armes se taisent ».
Le Gatia se pose en interlocuteur
Le Gatia, Groupe d'autodéfense touareg de la tribu des Imrad et leur alliés, qui a désormais le contrôle total de Ntililte, entend être compté parmi les acteurs de la crise malienne du Nord. Et si le Gatia récuse le terme de « supplétif » de l’armée malienne, il reconnaît qu’il n’est pas un adversaire de Bamako. « Oui ! On n’est pas contre ! » [l'Etat malien] assure le numéro deux de l'organisation. On l’a dit depuis les premières heures que nous, on n’était pas dans la dynamique depuis le départ, de prendre les armes ».
Aujourd’hui, contrôlant une partie du territoire national, le Gatia entend avoir son mot à dire au sujet des prochaines négociations d’Alger.
« On doit compter sur nous, poursuit le responsable du Gatia. A Alger – vraiment je suis très optimiste – je pense que les choses vont aller de l’avant. On doit vraiment déboucher vers un accord ! On n’a plus de temps puisque la menace est multiple ! Ce n’est plus les mouvements armés, seulement la menace, c’est les groupes terroristes.
Donc vraiment, il faut déboucher vers un accord, pour que tous ces genres de situations qu’on est en train de vivre aujourd’hui s’arrêtent. Les populations sont fatiguées. Elles en ont marre. Elles veulent vraiment aujourd’hui la paix, un développement durable dans les régions du nord du Mali ».
Les pourparlers pour la paix, entre l’Etat malien et les groupes rebelles, doivent officiellement reprendre ce dimanche à Alger.
Par RFI
SourceRFI

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