jeudi 16 octobre 2014

Algerie:bye bye Boutef4???

Algérie : manifestation inédite de policiers devant la présidence à Alger

 

Publié le 15.10.2014, 16h58 | Mise à jour : 19h57
Fait inédit, des policiers ont manifesté ce mercredi à Alger (Algérie).

Fait inédit, des policiers ont manifesté ce mercredi à Alger (Algérie). | FAROUK BATICHE

Zoom
Une fois n'est pas coutume, des policiers ont manifesté devant le palais du  à Alger. Ce coup de force inédit, dans un pays où les manifestations au coeur de la capitale sont réprimées, a été largement couvert par la presse locale mardi. Mécontents de leur sort, des centaines de policiers ont remis ça mercredi devant le siège de la présidence au lendemain de marches spectaculaires dans la capitale et à Ghardaïa (600 km au sud d'Alger) où des affrontements entre berbères et arabes ont fait plusieurs morts depuis décembre dernier.
Ces policiers réclament l'amélioration de leurs conditions socio-professionnelles.

Cette fois, les manifestants sont arrivés devant la présidence, sur les hauteurs d'Alger, dès les premières heures de la matinée, après avoir passé une bonne partie de la nuit devant le palais du gouvernement qui abrite, dans le centre-ville, les bureaux du Premier ministre et du ministre de l'Intérieur. L'Algérie compte près de 200 000 policiers recrutés massivement au  des dix dernières années et placés en première ligne contre les émeutes qui se répètent un peu partout à travers ce pays grand comme quatre fois la 

Doublement des salaires et logement social

Devant la présidence, les forces de l'ordre portaient une plate-forme de revendications en 19 points adressée au Premier ministre Abdelmalek Sellal. Ils demandent notamment le limogeage du patron de la police nationale, le général Abdelghani Hamel, issu de la gendarmerie, le doublement des salaires et un accès facile au logement social. Plus important encore pour eux, ils demandent la création d'un «syndicat autonome» pour défendre leur droits. Ce qui n'est pas du goût du pouvoir même si le ministère de l'Intérieur déclare ne pas «s'opposer à la création d'un syndicat de police», tout en précisant, au préalable: «Nous engagerons les procédures nécessaires et examinerons les textes et modalités de sa création en vue d'une meilleure prise en charge des revendications des agents de police».

Cette grogne, sans précédent, a commencé lundi dernier à Ghardaïa où des affrontements intercommunautaires se poursuivent encore et mobilisent des milliers de policiers. A bout depuis des mois de tension sans que le gouvernement ne trouve une issue à la crise qui secoue la région du M'Zab à majorité berbère, les policiers ont organisé un sit-in devant le siège de la sûreté de Ghardaïa, ville d'un peu d'un million d'habitants. Après la capitale, le mouvement de protestation semble gagner d'autres départements du pays notamment Oran, la grande métropole de l'ouest algérien.

La visite mardi à Ghardaïa du ministre de l'Intérieur dépêché sur place n'a pas réconforté les forces de l'ordre et demandent toujours le départ du patron de la police nationale.

LeParisien.fr 

Aucun commentaire: