mardi 20 mars 2012


 
MARDI 20 MARS 2012
A la Une : les revendications islamistes au Mali
« Après l’épisode de Tessalit, Iyad Ag Ghali se désolidarise du séparatisme au profit de la charia » : c’est ce que constate le quotidien malien L’Aurore. Changement de donne donc au Nord-Mali : certains combattants touaregs, au-delà des visées indépendantistes, afficheraient désormais le visage du salafisme et envisageraient l’instauration d’un état islamique dans le nord…
Pour L’Aurore, il est clair que « cette nouvelle orientation du chef historique des mouvements rebelles du Mali vient confirmer, pour le moins, les présomptions d’une connexion très poussée et manifeste entre l’actuelle rébellion et AQMI. (…) Pis encore, poursuit le quotidien malien, les motivations et connexions islamistes de Iyad Ag Ghali seraient même étendues à certains pays du Golfe où il a servi comme diplomate pendant de nombreuses années. La solidité de leurs rapports a atteint des proportions telles que certaines sources parlent d’atterrissages de plus en plus fréquents de petits avions d’origine Qatarienne dans la zone. » Et pour L’Aurore« c’est peut-être une réponse, tout au moins partielle, aux multiples questions que les Maliens se posent sur la provenance des sources de ravitaillement de la rébellion. »
Atmosphère surréaliste
En tout cas, « ça se complique pour ATT », relève le quotidien burkinabé Le Pays« Il y a de quoi perdre son sommeil à Koulouba (le palais présidentiel), où stratèges militaires et diplomates aguerris sont toujours à la recherche de l’arme fatale pour contrer cette rébellion aux multiples facettes. Dire que ce pays se prépare en avril prochain à une élection présidentielle et à un référendum constitutionnel ! », s’exclame le quotidien burkinabé.
« Une atmosphère surréaliste. Un pays divisé en deux. Une partie, en précampagne électorale comme si de rien n’était, et une autre, sous le contrôle d’un conglomérat d’intérêts divers en quasi-guerre ouverte avec l’armée nationale qui, jusque-là, n’arrive pas encore à restaurer l’intégrité du territoire national. (…) Entre AQMI qui fait dans le terrorisme pur et dur, spécialiste des rapts d’occidentaux monnayés à coups de millions d’euros, le MNLA, avec sa revendication identitaire et qui se cherche un territoire et aujourd’hui, Ançar Dine, qui fait dans l’islamisme politique, le cocktail devient de plus en plus explosif », s’exclame Le Pays.
Du coup, s’interroge-t-il, « la question aujourd’hui est de savoir avec qui Bamako va négocier la paix. Le MNLA qui a déclenché les hostilités ou Ançar Dine ? En tous les cas, l’intégrité du pays est plus que jamais menacée. La question est de savoir quelle sera la hauteur de la riposte du côté de Bamako, pour limiter la casse. Tout seul, Bamako n’arrive pas à être décisif sur le terrain militaire. La coalition des forces africaines et internationales qui pourrait pallier cette faiblesse de l’armée malienne tarde à se mettre en place. Alors que la menace, elle, conclut Le Pays, se fait de plus en plus pressante. »

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