Mercenariat: Le Mali veut recruter des Imghads d'Algérie pour combattre le MNLA
- Jeudi, 08 Mars 2012
- Écrit Par Ahmeyede Ag Ilkamassene
Après l'échec des deux tentatives de son armée d'occuper Tessalit et de lever l'embargo du camp militaire Amashash, le Mali loin de se décourager d'emprunter la voie de l'irresponsabilité essaye de recruter encore plus de mercenaires étranger outre ceux de l'ancienne armée Libyenne. Des émissaires du Mali se trouvent actuellement à Tamanrasset en Algérie dans l'objectif d'y convaincre les membres d'une tribu Tamasheq de commbattre le MNLA.
Vingt-quatre heures après la défaite cuisante des milices de l'armée Malienne à Tessalit, et la course de vitesse que ses Colonel-Majors et leur mercenaires de l'ancienne armée Libyenne ont entrepris pour rejoindre la ville de Gao, le Mali n'a pas tardé pour rechercher d'autres chairs à canons pour ses milices. C'est ainsi que depuis hier Mercredi, 3 émissaires Maliens sont à Tamanrasset en Algérie pour essayer de convaincre encore plus de personnes de rejoindre les milices Malienne qui combattent le MNLA.
Abderrahmane Ag Galla, le Dr. Akory Ag Iknane, et l'agent de la SE (services secrets Malien) AlHader Ag Faki ont tenu trois réunion avec les membres de la communauté Imghad (une tribu Tamasheq) en Algérie pour tenter de trouver un terrain d'entente pour qu'ils rejoignent l'armée Malienne et ses milices dans les combats les opposant aux combattants du MNLA. Ces négociations qui violent tous les entendements et traités internationaux pour l'élimination des mercenaires sont l'une des dernières chances du Mali.
La communauté Imghad du Mali dans sa majorité a dit NON au projet machiavélique du Mali transmis par le Colonel-Major AlHaji Ag Gamou (membre de la même tribu). Pour rappel, lorsque celui-ci était encercler par les troupes du MNLA à In-Khalil le 16 Février 2012, il a appelé la jeunesse Imghad de Samit en leur disant exactement «Venez à mon secours. Je suis bloqué à In-Khalid, pris en tenaille par les Ifoghas.» Ces braves jeunes dont certains sont ses cousins directs lui ont dit: «Nous t'avons prévenu le jour où tu quittais Kidal. Tu n'as écouté personne. Maintenant que tu as voulu te rendre à Tessalit malgré notre désaccord, nous te laissons faire ton chemin seul, et espérons que tu pourras t'en sortir seul. Nous serions partis t'aider sans hésitation si vraiment tu étais en difficulté face à des Ifoghas. Mais actuellement tu es en danger face aux combattants Azawadiens du MNLA qui représente toutes les tribus de l'Azawad. Donc débrouilles toi seul», fin de conversation.
C'est à partir de ce jour que les cadres Imghad à Bamako et dans l'armée Malienne ont su qu'ils ne pourront plus manipuler leur jeunesse en leur faisant croire à un quelconque affrontement tribal entre les Imghad (tribu Tamasheq) et les Ifoghas (tribu Tamasheq). Toute la jeunesse Imghad de Samit, d'Ahina, de Takabart, d'Iminasse, d'Adernamele, de Tessit, d'Agoufa, d'Eguel Narodji, de Séréré, de Teskawat de Tin Essamede, d'Ekia, de Tondi Karèye, de Sobiri, d'Intarkad, de Doro, de Marsi, de Sehene, de Tidaghmène à deux mots sur ses lèvres aujourd'hui : l'Azawad et le MNLA.
Vu que ces cadres sont dans l'impossibilité de manipuler leur jeunesse du Mali, ils se rendent en Algérie croyant manipuler celle de l'Ahagar. Ceci fait du Mali un pays qui recrute les mercenaires. Mais ce n'est pas la première fois. Rappelez-vous des anciens soldats Libyens qui combattent aujourd'hui aux côtés du Colonel-Major AlHaji Ag Gamou. Contrairement aux accusations fausses de mercenariat attribué au MNLA, le Mali a au sein de son armée des mercenaires de l'ancienne Armée Libyenne et des Ukrainiens dans son aviation militaire.
Concernant les mercenaires Ukrainiens, cet aspect ne souffre d'aucune discussion et tout le monde sait que les Ukrainiens n'ont rien en commun avec le Mali pour y être présent en temps de guerre. Concernant le mercenariat des anciens soldats Libyens qui se battent aux cotés de l'armée Malienne, il faut tout simplement se référer à la définition des textes juridiques. La Convention de l'OUA (Organisation de l'Unité Africaine) de 1972 sur l'élimination des mercenaires stipule que:
"«mercenaire » définit toute personne, qui n'est pas le ressortissant d'un Etat contre lequel ses actions sont dirigées, et qui est employé ... dont l'objectif est ... de bloquer par quelque moyen les activités de tout mouvement de libération nationale".
Pour rappel, le Mali emploi les anciens soldats de l'armée Libyenne parce que chacun de leur groupe a reçu 50 millions de francs CFA à leur arrivé sur le territoire Malien entre autres vivres pour leur souhaiter la «bienvenue» selon les termes du Président Malien lui-même. Jusqu'au jour d'aujourd'hui, ces mercenaires continuent d'être employés par le Mali qui les paye après chaque bataille à laquelle ils participent. En partant chercher des jeunes Imghad (tribu Tamasheq du Colonel-Major AlHaji Ag Gamou) en Algérie, le Mali s'entête encore plus dans sa logique d'utilisation de milices et des mercenaires pour faire la guerre à la place de son armée.
L'Algérie qui a montré à chaque occasion qu'elle est partie prenante du conflit Azawadien et qu'elle supporte le Mali, viole encore son devoir de neutralité en permettant au Mali de recruter des mercenaires sur son territoire. Le Mali se met encore une fois de plus au banc de la légalité en violant les Protocoles additionnels I et II de la Convention de Genève (1949), la Convention de l'Organisation à l'unité africaine (OUA) pour l'élimination des mercenaires en Afrique (1972) et la Convention internationale contre le recrutement, l'utilisation, le financement et l'instruction de mercenaires (1989).
Par Ahmeyde Ag Ilkamassene
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