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L'enregistrement de Boko Haram qui menace le Tchad
(Alwihda Info) Rédigé par Alwihda Info - 5 Juin 2014 modifié le 5 Juin 2014 - 14:18
(Alwihda Info) - Dans une nouvelle bande audio, la secte islamiste Boko Haram profère des menaces contre le Tchad pour sa participation à la coalition militaire contre ses actions terroristes.
Bien que la voix ressemble à celle du leader de la secte Aboubakar, la personne qui s'exprime s'indentifie comme tchadien et s'exprime en une langue locale utilisée par les habitants du Lac Tchad.
L'enregistrement audio d'une vingtaine de minutes réalisé par le groupe terroriste Boko Haram menace exclusivement le Tchad, suite à la déclaration de « guerre totale ».
Le début de l'enregistrement audio jusqu'à 2:02 minutes est consacré à des prières en arabe ; Le procédé habituel de la secte dans la plupart de ses déclarations.
La vidéo fait plusieurs fois référence au Tchad. A 7:51 minutes, on peut entendre une menace contre le Président de la République Idriss Déby Itno, suivie de cris « Allah Akhbar » .
La personne qui prononce le discours est entourée de plusieurs personnes qui crient « Dieu est grand » (Allah ô akhbar) ou encore « oui », en arabe, après chaque phrase.
A un moment de la vidéo, on entend « N'Djamena » (14ème minute). A ce moment là, la secte menace de frapper la capitale tchadienne, suivie d'intenses cris « Dieu est grand ». A 14:20 mn, il y a une mise en garde à ceux qui veulent s'attaquer à "Boko Haram".
Le titre de l'enregistrement est intitulé « Sako N'gu Mufuwi ». En langue Haoussa (Nigéria), Sako voudrait dire message.
Ce sont les premières fois que de telles menaces sont adressés directement au Tchad qui a pris de nombreuses précautions en matière de sécurité. A N'Djamena, la présence renforcée des forces de l'ordre rassure les populations. Par ailleurs, la ruelle de l'Ambassade de France a été bloquée par deux cordons de sécurité formé de long blocs de bétons, peints en rouge et blanc.
BOKO HARAM : LE TCHAD COMME PROCHAINE CIBLE ? (PAR ABBAS KAYANGAR)
L’interdiction stricte depuis le vendredi aux usagers en motocyclettes ou en bicyclettes de circuler sur le pont de NGueli à cheval entre les villes de Koussérie au Cameroun et N’Djamena au Tchad, pourrait-elle tuer dans l’œuf les velléités sanguinaire de la nébuleuse Boko haram de s’en prendre à notre pays? La présentation vidéo d’une allocution en Boudouma où un individu se réclamant représentant de l’organisation terroriste au Tchad, n’est-elle pas un signe de plus que beaucoup de nos compatriotes ont commencé a embarqué dans le bateau de l’ignominie piloté par cette secte sanguinaire et barbare? Pourra-t-on étendre un filet étanche pour empêcher aux terroristes de porter atteinte à notre pays connaissant la porosité des frontières?
L’heure est sérieusement grave pour ne pas verser dans les discours et des pantalonnades, depuis l’intervention de notre pays au nord du Mali, le Tchad a été inscrit sur la liste noire des groupes terroristes qui écument dans le sahel. Avons-nous les moyens pour faire valablement échec aux ambitions malsaines de destruction et de chaos de ces Hommes sans foi ni loi? Au lieu de compter sur l’appui des puissances étrangères, le Tchad doit d’abord compter sur ses propres moyens, mobiliser ses forces, sensibiliser toutes les couches de la population et songer à taire les dissensions en ouvrant une porte a un véritable dialogue national inclusif. Le terrorisme se nourrit des ressentiments des personnes qui se sentent exclus de la société, si les gouvernants refusent de partager équitablement les richesses de notre pays, d’offrir des emplois à tous et d’asseoir une véritable justice pour tous les citoyens, alors Boko Haram aura le Tchad comme terreau fertile pour ses ambitions nuisibles.
Il est regrettable que les scènes macabres et inhumaines qui se répètent souvent au Nigeria, se déplace dans notre pays accusé par Boko haram de complice des "Boko" ou Blancs pour sa participation à la coalition militaire contre ses actions barbares, la présence des militaires américains sur notre territoire n’est pas de bonne augure pour nous, elle ne fait qu’accentuer la rage de cette secte envers la terre de Toumai. Il ne faut pas attendre un premier attentat et la destruction de vies des paisibles citoyens pour sonner le tocsin, car l’ennemi est partout, probablement dans nos rues, nos villes et dans les polders du Lac-Tchad, guettant le moment opportun pour donner le coup fatal. Interdire la circulation aux utilisateurs des engins à deux roues n’est pas la solution, connaissant qu’entre Kousseri et N’Djamena, il y a des pirogues, des piétons…Et que dire des pirogues des pêcheurs qui sillonnent librement les eaux et les ilots du Lac-Tchad? La vigilance doit-être de mise, ceux qui risquent de subir les foudres de cette section violente sont les paisibles citoyens, les usagers de la route, les marchands et leurs clients dans les marchés, les écoliers, loin de ceux qui se cachent dans leur tour d’ivoire et qui envoient leur progéniture dans des écoles à des milliers de kilomètres de notre territoire a couts de millions de francs.
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