vendredi 6 juin 2014

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Boko Haram: Au Nord-Est du Nigeria, «des corps gisent» partout

BOKO HARAM
Capture d'écran à partir d'une vidéo datant du 12 mai 2014, d'un homme se déclarant le responsable du groupe islamiste Boko Haram

MONDE - Les attaques de la secte islamiste ont fait des centaines de morts...

Les dernières attaques menées par les islamistes de Boko Haram dans quatre villages du nord-est du Nigeria pourraient avoir fait plusieurs centaines de morts, ont indiqué jeudi un député et des habitants.
Des hommes très lourdement armés, portant des tenues militaires, ont entièrement détruit mardi soir les villages de Goshe, Attagara, Agapalwa et Aganjara, dans l'Etat de Borno, à bord de véhicules tout-terrain, tuant de très nombreux civils qui tentaient de fuir.
Selon des chefs locaux, entre 400 et 500 personnes ont été tuées au cours de ces attaques. Mais ce bilan n'a pu être vérifié de source indépendante en raison des difficultés à joindre cette région reculée par téléphone et à s'y rendre par la route.

Cimetière à ciel ouvert

Si ce bilan se confirme, cette attaque est l'une des plus meurtrières menées par Boko Haram depuis le début de l'insurrection islamiste en 2009. «Cette tuerie est massive, mais personne ne peut donner de bilan parce que personne ne peut atteindre cet endroit où les insurgés se trouvent toujours, ils ont pris le contrôle de toute cette zone», a déclaré Peter Biye, un député de la région.
«Il y a des corps partout et les gens ont fui», a-t-il ajouté. Début mai, une attaque similaire avait fait plus de 300 morts dans la ville de Gamboru Ngala, qui se trouve dans la même région.

«Personne ne peut aller les enterrer»

Certaines sources ont affirmé que les violences continuaient mercredi dans cette région, proche de la frontière camerounaise, où du bétail et de la nourriture ont été volés et des maisons détruites. «Des centaines de corps gisent [...] parce que personne ne peut aller les enterrer», a déclaré un chef local d'Attagara qui a requis l'anonymat.
Selon ce chef local, toute la zone traverse une grave «crise humanitaire». Il appelle, comme d'autres, les organisations humanitaires à venir en aide aux habitants.

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