Mali: Le déclin de « l’Etat nation » est bien consommé
par Attaye Ag Mohamed, vendredi 3 août 2012, 01:11 ·
Dans la vie, il y’a toujours des indices qui indiquent la fin. Il est certes important de savoir regardé en avant, mais le passé selon ce que l’on en a fait aura toujours ses répercutions.
Face à chaque situation, une solution appropriée s’impose d’office.
Ce qui se passe actuellement à Bamako, ce sont les symptômes clairs du « clientélisme politique »,exprimant la manifestation des séquelles de la « carence extrême de patriotisme » qui sait emparer du quotidien de ce peuple durant des décennies.
Les termes comme ; démocratie, nation, citoyenneté, justice, solidarité, unité… ne furent que tonalités de baril vide. La naissance encore en pleine fertilité des partis politiques ou plutôt « clan de pèche d’intérêts » ne furent aussi qu’investissement. Le respect des principes de la loi fondamentale du pays ne fut fonction que des « sentiments » à l’égard des dirigeants qui en réalité ne sont élus que par le phénomène de « culte de personnalité ».
Le changement qui fut toujours prétexte de « renversement des régimes » ou plutôt du« séjours de chanceux du moment » ne semble être que test de passation.
Savoir reconnaitre la responsabilité historique, savoir faire preuve de sacrifice comme savoir adapter les actions aux circonstances sont aussi des atouts essentiels à la pérennité du principe de « l’Etat-nation ».
Les mascarades démocratiques et institutionnelles par l’usage de personnalités selon leurs appartenances ethniques ou communautaire pour des fins politiques ont des limites.
Si les MNLA ne contrôlent plus les villes de l’Azawad depuis quelques semaines, l’autorité malienne n’y est depuis plus de 3 mois et semble afficher moins « d’indices de possibilité de récupération »que le MNLA. L’avenir nous édifiera ou « Wait and See » comme disent les anglo-saxons.
Mais qu’en dire lorsque le premier ministre malien se réjouit du dessus pris par les extrémistes et le déclare comme un acquis de son gouvernement ?
Les puissances, les organisations sous-régionales et internationales ne sauraient demeurer aveugles.
Le MNLA aurait sans aucun obstacle pu atteindre Bamako ; renversé la junte et logé Bilal Ag Acheriff à Koulouba. Mais comme le slogan « nation malienne » n’est que chant, cela aurait été encore plus inadmissible car c’est un targui.
Très normal, puisque celui là n’accepterait pas être un « instrument » de mascarade démocratique et institutionnelle bien qu’il n’est pas encore exclu de voir un targui nommé président de transition par consensus ; un qui répondrait au critère. Le « Consensus », l’autre attraction de « business politique » à la malienne.
Les limites frontalières physiques azawadienne et maliennes sont toutes naturellement fixées, le fossé socio-culturel assez approfondi, le "chant" de l’unité nationale et de l’indivisibilité du Mali a atteint"l’état d’ivresse".
L’ennemi qui occupe les villes azawadiennes est commun à toute la sous-région pour dire que Bamako joue encore à un jeu dangereux.
Hilary Clinton a déjà avertit le président Macky SALL et autres voisins frontaliers du Mali afin qu'ils préservent leurs limites car Kayes comme Sikasso semble déjà minés.
La séparation est déjà consommé surtout lorsque composé avec le diable et le satan semble rester la seule puissance de négociation du Mali.
La haine en politique, c’est comme l’erreur lors d’une opération chirurgicale, c’est sans doute fatal.
A suivre...
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