ÉTRANGERhttp://www.republicain-lorrain.fr/actualite/2012/04/17/le-message-des-touaregs-a-la-france Le message des Touaregs à la France
Le maire de Maxéville revient du Niger, porteur d’un appel à l’aide des tribus touarègues qui luttent contre les extrémistes.
Henri Bégorre, maire de Maxéville. Photo Anthony PICORÉ
Henri Bégorre, maire de Maxéville et président du Partenariat français pour l’eau, est rentré hier matin du Niger. Non pas qu’il soit allé en Afrique pour faire du tourisme. C’est tout le contraire. Initialement, ce voyage dans la « zone rouge » d’une Afrique dangereuse, avait pour but de voir dans quelles conditions pouvait se poursuivre la coopération décentralisée des villes de France vers le Mali dans le domaine de l’eau, et de l’assainissement, et de s’assurer sur place de la manière dont l’argent envoyé par les collectivités locales françaises était utilisé.
Le chaos à Gao
Mais ce voyage s’est doublé d’une mission diplomatique puisque l’élu lorrain est revenu avec un appel à l’aide lancé par Bajan Ag Hamatou, chef historique d’une des plus importantes tribus touarègues. Le coordinateur malien de la Ligue populaire et sociale des tribus du Grand Sahara est réfugié au Niger avec les siens, depuis que le chaos règne sur Tombouctou et Gao, les grandes métropoles maliennes, aux mains des salafistes et des islamistes. « Là-bas tout est désorganisé, les villes sont pillées, c’est le chaos total » rapporte Henri Bégorre qui a dû s’entourer de toutes les garanties avant d’effectuer ce voyage que déconseille le Quai d’Orsay. « J’avais des assurances de ce chef touareg. Ma sécurité était garantie par lui » a souligné Henri Bégorre qui sait bien que dans une Afrique en proie au désordre la prise d’otage est monnaie courante. Il rapporte le message d’un des chefs de la tribu des Oullimindes, qui lutte contre la prise de contrôle de son pays par AQMI et les salafistes. « Il demande instamment à la France de continuer à développer la coopération avec les villes maliennes, rapporte Henri Bégorre. Il explique que s’ils n’ont plus d’eau pour faire leurs cultures et nourrir le bétail, dans la situation de grande sécheresse d’aujourd’hui, ils seront une proie facile pour les extrémistes. Ils demandent qu’on les aide à mettre en place une organisation territoriale et qu’on ne les laisse pas tomber ».
Un message que l’élu a enregistré et transmis aux autorités françaises qui suivent de près les événements du Mali, où sont détenus plusieurs otages français.
M. R.
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