Memorandum pour la république amazigh laique
et democratique d’Azawad
Les Touareg du Mali viennent de relever un défi historique : Ils règnent à nouveau sur la patrie de leurs ancêtres !
Après des dizaines d’années d’errance lugubre, après de nombreuses et vaines promesses de la France, en tant que puissance colonisatrice de leur pays, pour leur restituer leur patrie de toujours,
Les Touareg ont fini par se convaincre que l’adage populaire : «on n’est jamais mieux servi que par soi même » est réellement vrai !
Ils ont donc décidé d’investir les espaces de lutte, de sacrifice et de l’honneur, pour en finir avec l’humiliation, l’injustice et l’errance sans gloire. Le vendredi six avril 2012, le mouvement national de libération de l’AZAWAD, (MNLA représentant légitime de la société touareg malienne, proclame l’indépendance de l’AZAWAD.
L’implosion du Mali est bel et bien là et les Touareg renouent avec l’espoir, le nœud au ventre.
Les bouleversements que cette implosion produit, inquiètent et irritent. En revanche, les Amazighs (es) du monde entier se réjouissent et expriment leur fierté d’appartenir à une ethnie qui ne baissent jamais les bras. D’abord les pays limitrophes du Mali: La cote d’ivoire et le Congo au sud – ouest, l’Algérie au nord, la Maurétanie au nord-ouest et le Niger à l’est, notamment, murmurent leur désaccord devant un événement dont ils ne mesurent pas encore ni l’ampleur ni les conséquences géopolitiques. Ensuite les puissances coloniales comme la France et les Etats-Unis Et enfin l’Union Africaine, pour le principe, font des déclarations dont l’unique motif est de préserver leurs intérêts matériels.
En effet, l’AZAWAD, l’état historique des Touareg, s’appuie sur le nord du Niger mettant en danger les riches gisements d’uranium exploités par une société française AREVA !
Dans cette géopolitique africaine se dessine pour la première fois, un vecteur nord sud, dans l’extension des conflits nourris par l’islamisme conquérant et meurtrier. Pour les Américains, cela augure de l’extension d’AQMI et des autres mouvements islamiques tels ANSAR DINE ou Boko HARAM vers le golf de Guinée riche en pétrole. Pour la France, les riches gisements d’uranium qu’exploite AREVA constituent un sujet d’inquiétude incommensurable.
Pour l’Union Africaine, le silence aurait été interprété comme un acquiescement à un acte qui risque de se propager à travers toute l’Afrique reconstruite, faut-il le rappeler, sur un modèle colonial, arbitraire donc injuste, décrié par les populations autochtones lésées et agressées dans leur droit fondamental et ancestral.
Pourtant, Cette descente aux enfers de l’islamisme, ne date pas d’aujourd’hui. Des foyers islamistes virulents sont déjà en place en cote d’ivoire, au Congo, au Burkina, au Nigéria, au Niger, au Sénégal etc. et ce depuis bien longtemps.
Les événements se précipitent au Mali et dans le Monde entier :
La junte putschiste abandonne le pouvoir suite aux pressions dissuasives de la Communauté économique des états de l’ouest : la CEDEAO. Les dirigeants ouest-africains lèvent toutes les sanctions contre le Mali prises à la suite du coup d’état du 22 mars 2012. Les réactions internationales tombent aussi : Alain Juppé, déclare: « cet accord crée les conditions pour avancer vers la recherche d’une solution politique concernant le NORD» !!! Et encore : « La France reprendra sa coopération bilatérale civile et militaire », avec le Mali s’entend ! Il est clair que les propos d’Alain Juppé montrent l’ambigüité française, pure et dure: ‘’recherche d’une solution politique’’, c’est plutôt apaisant, en revanche, ‘’la France reprendra sa coopération militaire’’! Preuve également que la 5ème puissance mondiale contrôle toujours la politique et les richesses naturelles des pays africains qui lui sont inféodés.
La communauté internationale, semble unanime pour rejeter, comme il fallait s’y attendre, la proclamation spontanée de L’indépendance de l’AZAWAD.
Cette communauté internationale, ne se compose, cependant, que des Etats Unis, de la France et de l’Union africaine, pour le moment du moins ! La reconquête de la patrie ancestrale des Touareg, par eux même, tanguera longtemps avant qu’elle ne se stabilise. Qu’importe, puisque rien de beau n’est facile et que les Touareg sont mondialement connus pour leur patience légendaire, leur endurance à nulle autre pareil et leur farouche détermination! Cette reconquête, pour être efficiente, exige une reconnaissance légitime et légale de la part de la communauté internationale. Cette reconnaissance devrait émaner, d’abord, des pays frères de TAMAZGHA !
Les accusés de la débandade, historique, de l’armée du Mali , les nervis voisins et les colons de toujours, voient dans la reconquête de la patrie des Touareg, la fin prochaine de leurs activités illégales dans ce pays, tels les terroristes d’AQMI, les trafiquants de drogue, les pilleurs des richesses du pays, la contrebande internationale, distillent , à longueur de temps et à doses homéopathiques , des informations préfabriquées dans l’espoir de provoquer des réactions négatives et contraires aux nobles objectifs du peuple amazigh vaillant de l’AZAWAD.
L’objectif est donc clair, mettre tout en œuvre pour empêcher la communauté internationale de reconnaître l’indépendance de l’AZAWAD.
Le devoir de tous les Amazighs, est de soutenir l’indépendance de l’AZAWAD par tous les moyens civilisés et légitimes.
Notre devoir, aussi, est de provoquer des brèches dans la digue du barrage construit d’ailleurs en pisé, pour empêcher les Touareg de se libérer.
Aucune idéologie ni philosophie, aucune tentative ni tentation, ne pourra enlever aux Amazighs ce qui les distinguent des autres populations humaines, à savoir le culte profond de la liberté, de la démocratie, et de la laïcité.
Les pays africains du nord sont donc fortement interpelés pour reconnaître immédiatement l’irruption légitime et légale d’un des leurs dans le cercle des nations libres et indépendantes.
Si ils ne le font pas c’est qu’ils sont toujours sous le joug féroce de la présence coloniale arabo islamique qui a lourdement contribué à leur arriération, leur sous développement, leur pauvreté et leur indigence matérielle, intellectuelle, scientifique et philosophique!
Si l’Etat français, comme à l’accoutumé, perd les fondamentaux du raisonnement objectif et décide encore une fois, de trahir les Amazighs à travers les Touareg, comme De Gaule l’a déjà fait cyniquement d’ailleurs à travers les kabyles, les Amazighs sauront, cette fois-ci, utiliser les moyens appropriés pour se défendre et défendre leur dignité et leur honneur.
Les innombrables opportunités que leur offre l’intense présence française dans la contrée des amazighs, (TAMAZGHA), seront exploités comme il sied. Le Moyen Orient et ses esclaves s’opposeront certes à toute initiative de nature à fissurer leur vaste empire. La fausse accalmie de cet empire arabe ne saurait perdurer. Les Amazighs en seront les fossoyeurs. Nous déclarons solennellement, ici et maintenant, que nous soutenons et défendons intensément la proclamation de l’indépendance de l’AZAWAD. La république laïque, démocratique et libre de l’AZAWAD officialisera son indépendance et vivra dignement au sein du concert des nations libres. Cela coutera ce que ça coutera, nous sommes prêts au sacrifice suprême pour que vivent libres et dignes les Amazighs de TAMAZGHA. Toute immixtion, d’où qu’elle vienne, pour empêcher notre marche vers la liberté, la dignité, la démocratie et la laïcité sera violemment combattue et par tous les moyens civilisés et à notre portée.
La menace de guerre, faite aux Touareg, par la bouche du président intérimaire de la république du Mali, relève de la normalité basique. DIANCOUNDA, de son nom, le sait très bien. Il ne peut pas faire autrement. Il sait aussi qu’il n’a pas les moyens de sa menace. Si la France ne s’implique pas à ses cotés et si elle n’intervient pas par la CEDEAO interposée, ses velléités resteront des gesticulations aussi impuissantes que futiles.
En revanche, l’Algérie amazighe, comptant une importante frange de Touareg dans le sud, pourrait être tentée de plaire d’avantage à ses maîtres du moyen orient qui ont assuré, à son président actuel, le gite et le pain, pendant sa longue période de disgrâce, avant d’être nommé président de la république algérienne.
La situation au Mali en particulier et au sahel en général est, en réalité, inquiétante. Elle dépasse en gravité la scission de l’AWAZAD qui semble déjà prendre la voie du dialogue et tant mieux.
Le risque d’explosion dans cette géopolitique africaine, relève, plutôt, de la présence, face à face, de frères ennemis : Les intégristes terroristes d’AQMI et d’ANSAR DINE financés par Al QAIDA et les wahhabites, les mafieux de la drogue et de la contre bande aux moyens terrifiants, constituent bel et bien le vrai souci.
Les Touareg, en revanche, sont des hommes et des Femmes démocratiques et laïques.
Comment peuvent-ils (elles) être accusés(es) de cohabitation avec des terroristes islamistes ou partager avec eux quoi que ce soit sans renier fatalement les valeurs qui les caractérisent et les distinguent?
La situation est par conséquent explosive si l’on n’y prend garde. Il n’est pas non plus sans risque de jouer les Touareg contre les terroristes qui sévissent dans la région depuis des lustres. Les Touareg du MNLA ne doivent pas être, non plus, les supplétifs d’une quelconque puissance coloniale.
Pour que les Touareg jouent leur rôle ils doivent avoir une raison valable pour le faire. Cette raison déterminante et enivrante ne peut être que la défense de leur patrie.
L’AZAWAD doit donc être immédiatement intégré au concert des nations libres, démocratiques et indépendantes. C’est le chemin unique pour empêcher le sahel de plonger dans une guerre fratricide. Les Touareg sont les seuls à même de neutraliser, dans le Sahel, les terroristes et les trafiquants de tous poils.
Le devoir, par conséquent, de chaque pays, l’obligation même de toutes les nations et notamment celles de l’Afrique du Nord, est de reconnaître immédiatement l’indépendance de l’AZAWAD.
Pour arrêter la guerre nomade qui embrase la région depuis 1989, il y a lieu de permettre, le plus rapidement possible, la fixation des Touareg dans leur patrie éternelle.
Nous les signataires, ci-dessous, nous demandons la reconnaissance immédiate et sans conditions de l’état Laïque démocratique Amazigh d’Azawad.
Le 18 Avril 2012
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