Au tout début de l'après-midi de ce mardi, à Tombouctou un hélicoptère transportant Beatrice Stockly s'est envolé pour le Burkina Faso. A bord de l'appareil, la Suissesse tout juste relâchée par Ansar Dine, un général burkinabè qui la semaine dernière s'était rendu à Tessalit pour récupérer une otage italienne, mais aussi, selon le groupe islamiste dirigé par Iyad Ag Ghali, deux diplomates suisses.
Si le mystère plane toujours sur le versement d'une rançon, cette libération n'est pas en soit une surprise. Lundi, le porte-parole d'Ansar Dine avait annoncé que son mouvement était prêt à relâcher Beatrice Stockly et qu'il n'attendait qu'une chose : que ses compatriotes viennent la chercher.
D'autres libérations vont elles suivre ? C'est probable. Le Mouvement Unicité et Jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), qui a revendiqué le rapt de 7 diplomates algériens le 5 avril à Gao, a fait savoir lundi à l'AFP qu'il était prêt à remettre ses otages à Ansar Dine. Plusieurs sources dans le nord du Mali confirment que le groupe rebelle d'Iyad Ag Ghali et le Mujao sont en discussion pour permettre ces libérations.
En revanche, pour les 12 Européens et notamment les 6 Français retenus par Aqmi, il n'y a pour l'heure aucun signe de libération. Selon un notable touareg joint à Kidal, pour l'instant Ansar Dine ne travaille pas à la remise en liberté des personnes kidnappées avant le début du conflit dans le nord.
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