vendredi 13 avril 2012


Extrait de L’histoire d'un coq qui grattait le sable / Conflits frontaliers et nationalisme au Sahara à la fin de l'époque coloniale / Baz Lecocq, Universiteit Gent

Mohamed Mahmoud ould Cheick, dit le « Cadi de Tombouctou »
Le 30 octobre 1957, il a écrit une lettre de pétition adressée « Au
Président de la France », signée par les « notables et marchands de Tombouctou ». Cette lettre a été publiée en décembre 1957 dans Le Télégramme de Paris.
S'il existe un droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, nous voulons croire qu'il nous sera permis de faire connaître nos aspirations. Nous déclarons sans restrictions que nous sommes déjà et nous voulons rester Français-Musulmans perpétuellement, partie intégrante de la République Française. Nous manifestons notre opposition formelle au fait d'être compris dans un système autonome ou fédéraliste d'Afrique Noire ou d'Afrique du Nord. Nous demandons le rattachement de notre pays au Sahara Français dont nous faisons partie historiquement, sentimentalement et ethniquement. [...] La France ne nous a pas trouvés placés sous la domination soudanaise. Nous avons la ferme confiance que la France glorieuse ne nous cèdera pas comme cadeau à quiconque. TOMBOUCTOU, ainsi que ses vraies populations Touaregs-Maures et leurs assimilées, n'admettront jamais d'être dirigés ou assujettis par les gens de la région de BAMAKO, qui ne disposent pour nous conquérir que de
l'arme de bouche...

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