Prétexte terroriste et «agendas néo-colonialistes»
El Watan-30-04-2012
La conquête et la mainmise sur les richesses que recèle la région du Sahel vont servir aux grandes puissances occidentales de «prétexte pour s’y déployer» sous couvert de la lutte contre le terrorisme, pensent les chercheurs et autres spécialistes de la région.
Le 29 mars dernier, dans la foulée du coup d’Etat au Mali, Serge Michailof, chercheur associé a l’IRIS, professeur à Sciences Po, estimait dans le journal Le Monde qu’«une réponse militaire est nécessaire au Sahel et il faudra pour ce faire renforcer les armées nationales», en soulignant au passage que «le nord du Sahel a besoin d’un plan Marshal pour sortir de la violence».
La France est déjà bien avancée sur ce point, selon Mohamed Saleck, directeur du Centre mauritanien de recherches sur le développement et le futur, puisqu’elle a «des troupes positionnées dans la région du Sahel ou à proximité». Elle dispose de quatre bases militaires permanentes en Afrique : au Sénégal, au Gabon, à Djibouti et l’Île de la Réunion, selon l’état-major des armés français.
Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a indiqué dans un entretien à France 24 le 54 avril que son pays était prêt «à assurer la logistique» en cas d’intervention force d’attente de la CEDEAO au Mali.
La France est déjà bien avancée sur ce point, selon Mohamed Saleck, directeur du Centre mauritanien de recherches sur le développement et le futur, puisqu’elle a «des troupes positionnées dans la région du Sahel ou à proximité». Elle dispose de quatre bases militaires permanentes en Afrique : au Sénégal, au Gabon, à Djibouti et l’Île de la Réunion, selon l’état-major des armés français.
Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a indiqué dans un entretien à France 24 le 54 avril que son pays était prêt «à assurer la logistique» en cas d’intervention force d’attente de la CEDEAO au Mali.
Les Etats-Unis, quant à eux, avaient lancé dès 2002 l’initiative Plan Sahel et «organisent régulièrement les exercices militaires avec les armées des pays du Sahel». «Officiellement, il s’agit de renforcer les capacités des armées locales. Officieusement, c’est une manière d’affirmer leur présence militaire», pense Mehdi Taje, chercheur à l’Institut de recherche stratégique de l’école militaire de Paris, dans un entretien publié dans la presse mauritanienne.Pour M. Saleck, l’implication de la communauté internationale dans le renforcement des capacités du système régional de sécurité au Sahel prête souvent à «une tentation d’internationalisation de la menace Al Qaîda dans cette région».
Or, cette perspective est «souvent assimilée à une sordide connivence avec des agendas néo-colonialistes dont les objectifs inavoués visent le contrôle par des puissances occidentales (Américains et Européens notamment), de la route de l’ouest des flux énergétiques». Tout cela, dit-il, au détriment des autres puissances régionales ou internationales comme les Russes, les Chinois, les Brésiliens, etc.
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