mardi 29 mai 2012


FRANCE / AFRIQUE - 
Article publié le : mardi 29 mai 2012 - Dernière modification le : mardi 29 mai 2012

France/Afrique : la crise malienne au cœur de la rencontre entre François Hollande et Boni Yayi

RFI
Thomas Boni Yayi, le chef d'Etat béninois et président de l'UA et le président français François Hollande, à l'Elysée, le mardi 29 mai 2012.
Thomas Boni Yayi, le chef d'Etat béninois et président de l'UA et le président français François Hollande, à l'Elysée, le mardi 29 mai 2012.
REUTERS/Philippe Wojazer

Par Ursula Soares
Le président français, François Hollande, a reçu ce mardi 29 mai, Thomas Boni Yayi, chef d’Etat béninois et actuel président de l’Union africaine. Les deux hommes ont largement évoqué la situation au Mali. François Hollande a apporté son soutien à la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l’Ouest (Cédéao) et à l’Union africaine et a demandé aux Africains de saisir directement le Conseil de sécurité des Nations unies pour régler la crise dans le nord du pays.

C’est la première fois, en tant que président de la République, que François Hollande s’exprime sur les grandes questions africaines et Thomas Boni Yayi est le premier chef d’Etat africain reçu au palais de l’Elysée depuis l’élection de son homologue français. François Hollande précise que « c’est un double symbole ».

François Hollande
Président de la République française
C’est un symbole de la considération que je porte à l’Union africaine...
 
29/05/2012

Les deux hommes se sont entretenus, en privé, pendant 1h10. Après ce tête-à-tête, au cours d’une conférence de presse conjointe, le président français a rappelé les trois grands principes qui guideront sa relation avec l’Afrique : la bonne gouvernance, le développement économique et le principe de stabilité et de sécurité. Sur ce dernier point, la crise malienne a été particulièrement évoquée.

Crise malienne
 
Les deux présidents ont exprimé leur inquiétude sur la situation au Mali dont la partie nord est aux mains de groupes touaregs et islamistes proches d’al-Qaïda. L’instabilité qui règne dans la région et ses répercussions dans les pays voisins « concernent, en réalité, le monde entier », a estimé le président Boni Yayi. De son côté, François Hollande a demandé à la Cédéao et à l’Union africaine de saisir le Conseil de sécurité de l’ONU afin que celui-ci puisse « désigner un cadre qui permette au Mali et plus largement à la zone Sahel de renouer avec la stabilité ». Le président français a également demandé un retour à l’ordre constitutionnel à Bamako.

Interrogé sur une éventuelle intervention militaire française au Mali pour rétablir l’intégrité territoriale, François Hollande a répondu que « c’est dans le cadre d’une décision du Conseil de sécurité que la France aura à envisager une participation, mais qui sera demandée ». Le président français a tenu ainsi à expliquer qu’il n’y aura pas d’ingérence de la France dans les affaires maliennes.
François Hollande
Président de la République française
Je rappelle que nous avons des otages qui sont détenus, aussi, là-bas...
 
29/05/2012

De son côté, le président béninois est reparti du palais de l’Elysée, soulagé et satisfait de l’écoute attentive du président français.
Thomas Boni Yayi
Président du Bénin et président en exercice de l’Union africaine
Ce qui se passe au Mali, en réalité, concerne le monde entier...
 
29/05/2012

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