SAMEDI 14 AVRIL 2012 À 18H50 - 12/04/12
Mali : La rescapée de Gao
De Cédric Kerdrebez, Richard Montrobert, Gaël Cathou, Jeremy Pons - ARTE GEIE / Korec-t Productions – France 2012
Nous l’appellerons Sophie. Elle est la dernière Occidentale à avoir été exfiltrée du Nord du Mali le week-end dernier. Elle s'exprime pour la première fois à la télévision.
Jeudi 5 avril 2012, son destin a basculé. L’Ambassade de France à Bamako lui ordonne, par texto, de se rendre immédiatement au Consulat d’Algérie. Réfugiée dans la résidence du consul avec la famille de ce dernier, elle assiste, impuissante, à l’attaque du consulat par les hommes d’Aqmi et d’Ançar Eddine. La description qu’elle en fait est ahurissante : le drapeau algérien qui brûle, les rues qui retentissent d’échanges de tirs…
Nous l’appellerons Sophie. Elle est la dernière Occidentale à avoir été exfiltrée du Nord du Mali le week-end dernier. Elle s'exprime pour la première fois à la télévision.
Jeudi 5 avril 2012, son destin a basculé. L’Ambassade de France à Bamako lui ordonne, par texto, de se rendre immédiatement au Consulat d’Algérie. Réfugiée dans la résidence du consul avec la famille de ce dernier, elle assiste, impuissante, à l’attaque du consulat par les hommes d’Aqmi et d’Ançar Eddine. La description qu’elle en fait est ahurissante : le drapeau algérien qui brûle, les rues qui retentissent d’échanges de tirs…
Elle décide de fuir par une porte dérobée avec la femme du vice-consul et trois autres personnes dont un enfant de deux ans. Trois jours plus tard, elle est de retour en France… C’est là que nous l’avons rencontrée. Sa priorité, aujourd’hui, est de pouvoir retourner à Gao le plus vite possible. Non seulement sa fille adoptive âgée de 9 ans et son mari sont restés sur place, mais aussi, sa présence est vitale pour la population locale.
Sophie a vécu à Gao pendant plus de vingt ans. Elle y a géré de nombreux centres de santé avec son association « Aide à Gao », une petite ONG suisse qu’elle a fondée et qui est soutenue par l’UNICEF. Il y a deux ans, elle a créé l’unique orphelinat de la ville. Elle a sauvé des milliers de vies et tissé tout autant de liens avec la communauté Touareg. Respectée, elle était jusqu’alors une des rares Occidentales à pouvoir se déplacer dans l’immensité du Sahara afin d’effectuer ses tournées médicales.
Elle évoque également la situation humanitaire et les conséquences dramatiques que subit la population malienne dans cette région en proie à une insécurité croissante.
A contre-courant des médias, elle veut témoigner de l’espoir que suscitent les Touaregs du MNLA auprès des différentes populations du Nord du Mali et de leurs motivations, bien différentes des mouvements islamistes et djihadistes.
Sophie a vécu à Gao pendant plus de vingt ans. Elle y a géré de nombreux centres de santé avec son association « Aide à Gao », une petite ONG suisse qu’elle a fondée et qui est soutenue par l’UNICEF. Il y a deux ans, elle a créé l’unique orphelinat de la ville. Elle a sauvé des milliers de vies et tissé tout autant de liens avec la communauté Touareg. Respectée, elle était jusqu’alors une des rares Occidentales à pouvoir se déplacer dans l’immensité du Sahara afin d’effectuer ses tournées médicales.
Elle évoque également la situation humanitaire et les conséquences dramatiques que subit la population malienne dans cette région en proie à une insécurité croissante.
A contre-courant des médias, elle veut témoigner de l’espoir que suscitent les Touaregs du MNLA auprès des différentes populations du Nord du Mali et de leurs motivations, bien différentes des mouvements islamistes et djihadistes.
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