Retrouvez l’intégralité de notre entretien avec Alain Juppé sur l’antenne de FRANCE 24 ce jeudi 5 avril à 21h45.
La France compte sur les deux bataillons de militaires mobilisés par la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) pour enrayer la crise malienne, selon une interview exclusive d’Alain Juppé qui sera diffusée ce jeudi sur FRANCE 24.
Le chef de la diplomatie française estime que les 3 000 militaires de l’organisation ouest-africaine ne feront face qu’à un "petit millier" de combattants touareg et d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Notant qu’il s’agissait de combattants aguerris, Alain Juppé tient à distinguer les deux composantes de la rébellion : les troupes d’Ansar Dine, "infiltrées par Al-Qaïda", et celles du Mouvement de libération national de l’Azawad (MNLA).
Le ministre français des Affaires étrangères laisse ainsi les portes ouvertes à la négociation avec les Touareg, dont "le problème ne se règlera pas par la force mais par le dialogue". Ouverture qui est exclue avec les combattants d’Aqmi, présentés comme une menace directe pour les intérêts français et les pays de la région.
"Aqmi est un adversaire, Aqmi nous a déclaré la guerre, Aqmi prône la mort et la violence, et c’est donc un adversaire désigné", affirme Alain Juppé
Soutien logistique
Le chef de la diplomatie française a également rappelé que Paris s’engageait à apporter un "soutien logistique" aux forces de la Cédéao, tout en écartant une intervention militaire directe comme lors de la crise ivoirienne. En avril 2011, le détachement Licorne de l’armée française avait joué un rôle majeur dans l’arrestation du président ivoirien déchu Laurent Gbagbo.
"En Côte d’Ivoire, nous sommes intervenus alors qu’un processus électoral était en cours, que le président désigné nous l’a demandé, que les Nations unies étaient présentes […] Êtes-vous sûr que le déploiement de forces françaises au Sahel entraînerait l’enthousiasme de tous les pays de la région, à commencer par l’Algérie ?"
C’est aux pays du Sahel de monter en première ligne contre les menaces islamistes et terroristes, selon Alain Juppé.
"Aujourd’hui, il faut mobiliser l’ensemble des pays de la région, l’Algérie a un rôle majeur à jouer, la Mauritanie, le Niger, les autorités de Bamako quand elles seront opérationnelles pour lutter contre ce fléau qui menace toute la zone, jusqu’au Nigéria."
La France compte sur les deux bataillons de militaires mobilisés par la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) pour enrayer la crise malienne, selon une interview exclusive d’Alain Juppé qui sera diffusée ce jeudi sur FRANCE 24.
Le chef de la diplomatie française estime que les 3 000 militaires de l’organisation ouest-africaine ne feront face qu’à un "petit millier" de combattants touareg et d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Notant qu’il s’agissait de combattants aguerris, Alain Juppé tient à distinguer les deux composantes de la rébellion : les troupes d’Ansar Dine, "infiltrées par Al-Qaïda", et celles du Mouvement de libération national de l’Azawad (MNLA).
Le ministre français des Affaires étrangères laisse ainsi les portes ouvertes à la négociation avec les Touareg, dont "le problème ne se règlera pas par la force mais par le dialogue". Ouverture qui est exclue avec les combattants d’Aqmi, présentés comme une menace directe pour les intérêts français et les pays de la région.
"Aqmi est un adversaire, Aqmi nous a déclaré la guerre, Aqmi prône la mort et la violence, et c’est donc un adversaire désigné", affirme Alain Juppé
Soutien logistique
Le chef de la diplomatie française a également rappelé que Paris s’engageait à apporter un "soutien logistique" aux forces de la Cédéao, tout en écartant une intervention militaire directe comme lors de la crise ivoirienne. En avril 2011, le détachement Licorne de l’armée française avait joué un rôle majeur dans l’arrestation du président ivoirien déchu Laurent Gbagbo.
"En Côte d’Ivoire, nous sommes intervenus alors qu’un processus électoral était en cours, que le président désigné nous l’a demandé, que les Nations unies étaient présentes […] Êtes-vous sûr que le déploiement de forces françaises au Sahel entraînerait l’enthousiasme de tous les pays de la région, à commencer par l’Algérie ?"
C’est aux pays du Sahel de monter en première ligne contre les menaces islamistes et terroristes, selon Alain Juppé.
"Aujourd’hui, il faut mobiliser l’ensemble des pays de la région, l’Algérie a un rôle majeur à jouer, la Mauritanie, le Niger, les autorités de Bamako quand elles seront opérationnelles pour lutter contre ce fléau qui menace toute la zone, jusqu’au Nigéria."
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