Mali
Un rebelle islamiste du groupe Ansar Dine, le 24 avril 2012 près de
Tombouctou, au nord du Mali ©AFP
DAKAR (AFP) - (AFP)
L’organisation Human Rights Watch (HRW) a accusé lundi les différents groupes armés
(rebelles Touaregs, islamistes et arabes) qui contrôlent le Nord du Mali d’avoir commis
de "nombreux crimes de guerre", en se livrant à des viols, des pillages et à l’enrôlement
d’enfants-soldats.
La majorité des viols et pillages d’hôpitaux, écoles, églises ou bâtiments publics ont été
imputés par des témoins aux rebelles du Mouvement national de libération de l’Azawad
(MNLA, Touareg indépendantistes) et, dans une moindre mesure, aux miliciens arabes et au
groupe islamiste armé Ansar Dine, rapporte HRW dans un communiqué.
L’ONG accuse également les islamistes d’avoir sommairement exécuté deux hommes et
amputé la main d’un autre au moins, d’avoir organisé des séances de flagellations publiques et
menacé des femmes et des chrétiens.
HRW dit disposer également d’"informations crédibles" sur la "détention arbitraire" et
l’"exécution sommaire de Touaregs, membres des forces de sécurité et civils" par des
militaires maliens.
Au cours d’une mission de dix jours à Bamako, l’organisation de défense des droits de
l’homme dit avoir interrogé plus de cent victimes et témoins d’abus, pour la majorité commis
à Gao, Tombouctou, Diré, Niafounké, Ansongo et à Kidal, entre la fin mars et la mi-avril.
HRW a recueilli des témoignages sur "au moins 17 viols de femmes et de fillettes, certaines
âgées de 12 ans".Dans la plupart des cas, les victimes et témoins ont mis en cause des
combattants touareg du MNLA.
Les témoins ont presque tous assisté à des pillages perpétrés par les rebelles du MNLA et,
après le retrait de l’armée de Tombouctou, par des miliciens arabes.Le groupe Ansar Dine a
procédé à la destruction de bars et d’hôtels se livrant là aussi à des pillages.
La ville de Gao a fait l’objet d’un "pillage systématique", mené par des combattants du
MNLA mais aussi par des habitants et des prisonniers évadés, selon HRW.
Dans les hôpitaux de Gao et Tombouctou, des patients ont été "enlevés de force de leurs lits et
laissés sur le sol après que les rebelles eurent volé les matelas".
HRW dit avoir reçu de nombreux témoignages sur la présence d’enfants-soldats, parfois âgés
de 13 ans, dans les rangs du MNLA et à une moindre échelle au sein de la milice arabe et du
groupe islamiste Ansar Dine.
La semaine dernière, le bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a déclaré
suivre "attentivement" la situation au Mali et devrait "décider prochainement" s’il entame un
examen préliminaire dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, déstabilisé par un coup d’Etat le 22
mars qui a ouvert la voie à une offensive éclair de groupes armés qui ont pris le contrôle de la
moitié nord du pays.
Publié par Issikta à l'adresse 10:06 0 commentaires
Le respect des Droits de l’Homme rend nécessaire ce droit de réponse à Human Rights Watch:
En cas de conflit, la morale oblige à écouter les différentes parties en présence. L’ONG
Human Rights Watch (HRW) a publié, il y a quelques jours, un communiqué sur une enquête
menée en dix jours à Bamako auprès d’une centaine de personne (précise le communiqué) sur
les exactions commises, entre le mois de mars et le début du mois d’avril. L’ONG rapporte
des forfaits plus abominables les uns que les autres perpétrés contre, d’une part, les militaires
maliens et, d’autre part, les populations civils résidants dans l’Azawad. L’information a été
rapportée rapidement, et avec une certaine avidité, par de nombreux médias dont l’Agence
France Presse (AFP).
Le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA), mais aussi le groupe
Ansar Eddin et les milices arabes y sont accusés pêle-mêle d’avoir commis des crimes de
guerre, des viols, des pillages d’hôpitaux et d’églises, d’avoir flagellé publiquement des civils
et coupé des mains, d’avoir enrôlé des enfants-soldats et menacé des femmes et des chrétiens.
S’il n’est pas à nier que des exactions ont été commises (de nombreux témoignages
sont malheureusement concordants) dans les villes de Gao et Tombouctou, notamment, la
plus grande prudence doit être de mise lorsque l’on cherche à établir des responsabilités.
Comment l’ONG, pourtant bénéficiant d’une grande crédibilité, a-t-elle pu rendre ses
conclusions sans se rendre là où les exactions ont été perpétrées ? L’éthique oblige pourtant à
croiser les sources, à confronter les dires et les points de vue, dans un souci de justice pour les
victimes. Les exactions doivent être punies. Ce point n’est ni négociable ni discutable, mais
lancer, sans preuve suffisante, des accusations revient non pas à décrédibiliser les
mouvements qui sont faussement accusés, mais bien l’organisme qui les profère. La calomnie
n’est qu’un feu de paille et la vérité finit toujours tôt ou tard par éclater.
La campagne de diabolisation du Mouvement National de Libération de l’Azawad
(MNLA) semble redoubler d’intensité à en juger par l’écho qui a été fait à ces informations
pourtant non vérifiées. A titre d’exemple, les accusations consistant à accuser le MNLA
d’embrigader des enfants dans leurs troupes reposent sur une unique photo, floue, prise à la
hâte sous un arbre à palabre dans la rue de Gossi et envoyer dans la rubrique « les
observateurs » à la chaîne d’information en continue France 24. Ce seul document suffit-il
vraiment à établir, de façon irréfutable que le MNLA a enrôlé des enfants-soldats ? Pour que
ces « enfants » aient été enrôlés, il faut qu’ils l’aient été sous la contrainte et les témoignages
des intéressés font bizarrement défaut.
Point par point, toutes les accusations lancées à l’avenant et à la seule fin de
décrédibiliser le MNLA pourraient ainsi être démontées par un travail minutieux. Les médias
et l’ONG HRW produisent des informations « prêtes-à-penser » qui vont comme un gant à
toutes les politiques partiales qui circulent en ce moment.
Ibanakal Tourna
Human Rights Watch (HRW) a publié, il y a quelques jours, un communiqué sur une enquête
menée en dix jours à Bamako auprès d’une centaine de personne (précise le communiqué) sur
les exactions commises, entre le mois de mars et le début du mois d’avril. L’ONG rapporte
des forfaits plus abominables les uns que les autres perpétrés contre, d’une part, les militaires
maliens et, d’autre part, les populations civils résidants dans l’Azawad. L’information a été
rapportée rapidement, et avec une certaine avidité, par de nombreux médias dont l’Agence
France Presse (AFP).
Le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA), mais aussi le groupe
Ansar Eddin et les milices arabes y sont accusés pêle-mêle d’avoir commis des crimes de
guerre, des viols, des pillages d’hôpitaux et d’églises, d’avoir flagellé publiquement des civils
et coupé des mains, d’avoir enrôlé des enfants-soldats et menacé des femmes et des chrétiens.
S’il n’est pas à nier que des exactions ont été commises (de nombreux témoignages
sont malheureusement concordants) dans les villes de Gao et Tombouctou, notamment, la
plus grande prudence doit être de mise lorsque l’on cherche à établir des responsabilités.
Comment l’ONG, pourtant bénéficiant d’une grande crédibilité, a-t-elle pu rendre ses
conclusions sans se rendre là où les exactions ont été perpétrées ? L’éthique oblige pourtant à
croiser les sources, à confronter les dires et les points de vue, dans un souci de justice pour les
victimes. Les exactions doivent être punies. Ce point n’est ni négociable ni discutable, mais
lancer, sans preuve suffisante, des accusations revient non pas à décrédibiliser les
mouvements qui sont faussement accusés, mais bien l’organisme qui les profère. La calomnie
n’est qu’un feu de paille et la vérité finit toujours tôt ou tard par éclater.
La campagne de diabolisation du Mouvement National de Libération de l’Azawad
(MNLA) semble redoubler d’intensité à en juger par l’écho qui a été fait à ces informations
pourtant non vérifiées. A titre d’exemple, les accusations consistant à accuser le MNLA
d’embrigader des enfants dans leurs troupes reposent sur une unique photo, floue, prise à la
hâte sous un arbre à palabre dans la rue de Gossi et envoyer dans la rubrique « les
observateurs » à la chaîne d’information en continue France 24. Ce seul document suffit-il
vraiment à établir, de façon irréfutable que le MNLA a enrôlé des enfants-soldats ? Pour que
ces « enfants » aient été enrôlés, il faut qu’ils l’aient été sous la contrainte et les témoignages
des intéressés font bizarrement défaut.
Point par point, toutes les accusations lancées à l’avenant et à la seule fin de
décrédibiliser le MNLA pourraient ainsi être démontées par un travail minutieux. Les médias
et l’ONG HRW produisent des informations « prêtes-à-penser » qui vont comme un gant à
toutes les politiques partiales qui circulent en ce moment.
Ibanakal Tourna
Pour le Collectif Euro-saharien pour la paix au Sahara.
Respect for human rights makes it necessary right of reply at Human Rights Watch:
In case of conflict, the moral obligation to listen to different parties. The NGO Human Rights Watch (HRW) published a few days ago, a statement on a survey conducted over ten days in Bamako with a hundred people (the statement) on abuses committed between March and early April. The NGO reports
packages more abominable than each other against attacks on the one hand, the military Malian and, secondly, the civilian population residing in the Azawad. The information was
reported early, and with some eagerness, by many media including the Agency France Presse (AFP).
The National Movement for the Liberation of Azawad (MNLA), but also the group Ansar Eddin and Arab militias are accused indiscriminately of committing crimes War, rape, looting of hospitals and churches, have publicly flogged civilians
and cut off the hands, of conscripting child soldiers and threatened women and Christians.
If it is not to deny that atrocities were committed (many accounts unfortunately concurring) in the cities of Gao and Timbuktu, in particular, the extreme caution should be exercised when one seeks to establish responsibilities.
How the NGO, yet enjoying a great credibility, she could make its conclusions without realizing where atrocities were committed? The ethical obligation to yet cross sources, comparing the sayings and views in the interests of justice
victims. Abuses should be punished. This point is neither negotiable nor debatable, but launch, without sufficient evidence, does not mean the charges to discredit the
movements that are falsely accused, but the agency who utters. Slander is just a flash in the pan and the truth will come sooner or later.
The campaign of demonization of the National Movement for the Liberation of Azawad (MNLA) seems to increase its intensity, judging by the echo that was done to this information
yet untested. For example, accusations of accusing the MNLA
to indoctrinate children into their forces based on a single photo, blurred, making the wait under a tree in the street palaver Gossi and send in "the observers "to the continuous news channel France 24. This single document is it enough
really to establish conclusively that the MNLA has conscripted child soldiers? So that these "children" have been recruited, they must have been coerced and testimony interested parties are strangely lacking.
Point by point, all accusations and in keeping with the sole purpose of discrediting the MNLA and could be removed through a thorough work. Media HRW and NGOs produce information "ready-to-think" that fit like a glove all policies in circulation right now are biased.
Respect for human rights makes it necessary right of reply at Human Rights Watch:
In case of conflict, the moral obligation to listen to different parties. The NGO Human Rights Watch (HRW) published a few days ago, a statement on a survey conducted over ten days in Bamako with a hundred people (the statement) on abuses committed between March and early April. The NGO reports
packages more abominable than each other against attacks on the one hand, the military Malian and, secondly, the civilian population residing in the Azawad. The information was
reported early, and with some eagerness, by many media including the Agency France Presse (AFP).
The National Movement for the Liberation of Azawad (MNLA), but also the group Ansar Eddin and Arab militias are accused indiscriminately of committing crimes War, rape, looting of hospitals and churches, have publicly flogged civilians
and cut off the hands, of conscripting child soldiers and threatened women and Christians.
If it is not to deny that atrocities were committed (many accounts unfortunately concurring) in the cities of Gao and Timbuktu, in particular, the extreme caution should be exercised when one seeks to establish responsibilities.
How the NGO, yet enjoying a great credibility, she could make its conclusions without realizing where atrocities were committed? The ethical obligation to yet cross sources, comparing the sayings and views in the interests of justice
victims. Abuses should be punished. This point is neither negotiable nor debatable, but launch, without sufficient evidence, does not mean the charges to discredit the
movements that are falsely accused, but the agency who utters. Slander is just a flash in the pan and the truth will come sooner or later.
The campaign of demonization of the National Movement for the Liberation of Azawad (MNLA) seems to increase its intensity, judging by the echo that was done to this information
yet untested. For example, accusations of accusing the MNLA
to indoctrinate children into their forces based on a single photo, blurred, making the wait under a tree in the street palaver Gossi and send in "the observers "to the continuous news channel France 24. This single document is it enough
really to establish conclusively that the MNLA has conscripted child soldiers? So that these "children" have been recruited, they must have been coerced and testimony interested parties are strangely lacking.
Point by point, all accusations and in keeping with the sole purpose of discrediting the MNLA and could be removed through a thorough work. Media HRW and NGOs produce information "ready-to-think" that fit like a glove all policies in circulation right now are biased.
Translated by
Barbara Worley
Ibanakal Tourna
For the Euro-Saharan Collective for Peace in the Sahara.
Ibanakal Tourna
For the Euro-Saharan Collective for Peace in the Sahara.