Le Tchad aurait localisé les otages français
6 March 2013
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Mali – Bamako le 6 mars 2013 © koaci.com – Alors que Paris joue, communication de guerre oblige, au chat et à la souris avec les médias et l’opinion, au delà du sort d’Abou Zeid ou de Belmonkhtar et de la polémique nombriliste sur des clichés photos, celui des sept otages français laisse place à de nombreux débats au sein de l’armée malienne comme constaté par Koaci.com depuis deux jours au niveau de l’Etat Major à Bamako.
En effet, nous apprenons qu’une information très sensible au sujet des cinq otages français, d’un malgache et d’un togolais enlevés en septembre 2010 au Niger et qui auraient été amenés au nord du Mali, serait parvenue en provenance d’Njamena ce lundi soir au sommet de l’armée malienne.
Selon le peu de renseignements pris auprès d’un lieutenant colonel qui s’est maigrement confié sous couvert d’anonymat à koaci.com, les nouvelles ne seraient pas très bonnes. Nous ne réussiront pas à arracher de notre source s’il s’agit d’informations reçues faisant état de la vie ou non des otages dont nous sommes sans nouvelles depuis plus d’un an.
Une chose semble à cette heure être sûre, Ndjamena aurait des renseignements sur les otages et certains de ces derniers auraient été transmis.
Tout indique que des informations supplémentaires devraient filtrer d’ici peu du côté du pays d’Idriss Déby, en première ligne frontale contre les islamistes dans le massif de l’Adrarh des Ifoghas et le long de la frontière algérienne.
L’armée française quant à elle poursuit le nettoyage et la fouille des environs de Gao et de Tombouctou ainsi que ses mouvements aériens de repérage à l’extrême nord. Les soldats de l’opération Serval y découvrent des caches d’armes et d’autres sites abandonnés par les combattants islamistes après avoir été visés par des séries de bombardements.
125 gendarmes sénégalais à Bamako pour aider au maintien de l’ordre
Un contingent de 125 gendarmes sénégalais baptisé «SENPU» quittera Dakar jeudi matin pour le Mali où ils doivent aider les forces de sécurité maliennes au maintien de l’ordre.
Ce détachement de gendarmes s’ajoute aux 500 militaires sénégalais mis à la disposition de la Mission internationale de soutien au Mali (MISMA) qui sont en progression vers le nord Mali et se positionnent actuellement à Sévaré.
Ces hommes en bleu ont reçu ce mercredi matin le drapeau des mains du ministre des Forces armées, Augustin Tine, à la caserne Général Waly Faye (LGI de Mbao).
Le SENPU sera dirigé par le colonel Sonar Ngom. Début février, le président Macky Sall a annoncé l’envoi d’un contingent de 150 gendarmes pour des missions de patrouille et de veille dans les villes libérées du nord du Mali.
Les éléments du SENPU ont été initiés aux normes internationales sur l’application du droit et la protection des personnes par le Comité International de la Croix Rouge (CICR).
«Il est primordial pour le CICR de sensibiliser les membres de ce contingent aux conséquences humanitaires d’un usage excessif de la force», a indiqué Christophe Martin, chef de la délégation régionale du CICR à Dakar.
Cette séance de sensibilisation a été l’occasion d’informer les gendarmes sénégalais des problèmes humanitaires que connaît la population malienne et des différentes activités menées par le CICR en faveur des communautés touchées par le conflit. Elle a aussi permis de rappeler la nécessité pour tous de respecter l’action humanitaire neutre, impartiale et indépendante de l’institution.
Dans le cadre du soutien international mis en place, le rôle de la gendarmerie sénégalaise consistera à aider les forces de sécurité maliennes à maintenir l’ordre public dans le respect des principes humanitaires.
Au Mali, le CICR continue de rappeler à toutes les parties au conflit leurs obligations au regard du droit international.
Ib avec Ndiack FAYE à Dakar.
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